Forum de FilmDeCulte

Et bah salut



Bon je mets pas le pitch d'allociné qui raconte tout le film, en gros c'est l'histoire de gens qui vivent dans des endroits et qui se parlent parfois genre en allant chez le voisin.

Et bien c'est super. Vendu comme un remake de Gosses de Tokyo (alors que bon...à part les gamins et le décor, ça se limite pas qu'à ce cadre-là), le film est comme un mélange de Dodes Kaden (envers joyeux) et de Plus belle la vie (envers moins couillon et en japonais): la vie d'un petit quartier dans ce qu'elle a de tout quotidien (les voisines qui cancanent, les entourloupes des gamins, les jeunes couples qui se créent), avec filmage raz de tatami de l'ami Yaya. Le résultat est d'une pureté évidente, ça semble couler de source avec quiétude pendant 1h30, sans extase niaiseuse ou dramatisation forcée, penché sur un petit monde aux moeurs et au mode de vie qui changent doucement.

Toutes les scènes des gamins sont très bonnes (le petit, qui tue, est probablement le papa de Momoko *hypothèse que je signe ici à 18h03*), et ça se transforme en véritable feel good movie super coloré. Voilà. C'est la fête à la grenouille.

5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

C'est la rétro du Champo ? Je suis allé voir Voyage à Tokyo de Ozu, c'est beau, vraiment, sauf la fin que j'ai trouvé étirée et qui alourdit un peu le film. Tu le connais ?

En fait c'est la rétro "Médiathèque de Gagny dans mon lecteur dvd". Avec un ventilo à 7 cm de ma tête et des hectolitres d'eau partout et mon chien qui se ballade et jette un oeil *confort*



Je l'ai pas encore vu celui-là, on me l'a souvent vendu comme le meilleur. Je me le garde, bah certainement en salles celui-là du coup. Donc je peux pas te répondre pour le moment huhu.

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Doll, it's a heartbreaking affair

l'un de ses plus beaux oui.

Je me suis dit que j'allais regarder Bonjour, qui traînait déjà depuis de longs mois dans ma pile de dvd (qui est plus en mode "push" que "pop" ... référence aux nerds du forum !), pour égayer mon dimanche après-midi. Perdu.
Alors oui, j'ai très souvent ri et souri, j'ai été émerveillé par ce beau décor ensoleillé de banlieue japonaise hésitant encore entre tradition et modernité, par ces couleurs somptueuses, par ces cadrages qui respirent la sagesse ... Mais justement ! Quelle tristesse de voir, comme pour Mon Oncle de Tati, film avec lequel "Bonjour" partage beaucoup de choses, les derniers jours de ce monde si paisible bientôt dévoré par le progrès ... Les enfants, encore heureux et insouciants, vont grandir, les petites habitations vont devenir de gros blocs de béton, la télévision va envahir les foyers, etc. C'est absolument déchirant de voir un tel film aujourd'hui. Même si Ozu ne se place pas en défenseur des traditions (il tient plus un rôle d'observateur), tout ce qu'on y voit tranche radicalement avec notre époque et notre vie de tous les jours. Le monde de "Bonjour" semble être un havre de paix où le temps sera éternellement suspendu et le ciel éternellement ensoleillé.

6/6

Très beau film, mais dans un genre similaire je préfère Fleurs d'équinoxe.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Vu aussi.
Je préfère celui-ci de peu ...

Ce sont les deux premiers que j'avais découverts, sur Arte lors de la redécouverte d'Ozu en France (je me souviens du choc, enterré pour tout le monde le père Kurosawa !), et j'avais été subjugué. Faudrait que je me replonge dans ses films, je n'en ai pas vu assez.

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Je m'y connais pas trop en cinéma japonais, mais pour le peu que j'ai vu, je dois dire en effet que je préfère largement Ozu, Mizoguchi, Kobayashi ou même Suzuki à Kurosawa ... Je trouve que Kurosawa n'est pas assez japonais en fait, et je trouve qu'il manque un peu de personnalité ... (pas taper !)

Comparer Ozu à Kurosawa, c'est un peu comme comparer Clouzot à Renoir : l'un a la solidité de son savoir faire et s'exécute dans les règles du genre, ce qui permet parfois des films excellents, mais l'autre a le génie pur, et redéfini le cinéma à chaque film.
Ozu -je commence à en avoir vu pas mal- c'est quasiment que des chefs-d'oeuvre à chaque fois. Toutes les périodes se valent. En opposition à la légèreté et à la douceur mélancolique de Bonjour, je recommande particulièrement The Only Son, film incroyablement touchant et terriblement triste.

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N'écoutez pas Film Freak

En fait, je soulignais surtout la paresse de la critique qui, plutôt que de comparer intelligemment les deux (ou de refuser la comparaison), s'est contenté à l'époque d'enterrer l'un sous prétexte de la découverte de l'autre - parce que forcément, deux cinéastes japonais ne peuvent pas cohabiter, c'est bien connu. C'est tout juste si, d'un coup, Kurosawa n'avait pas volé ses palmes et oscars.
Cela dit, j'ai beau adorer Kurosawa, je pense que je préfère ce que j'ai vu d'Ozu - j'ai eu du bol, sur les 5 ou 6 films vus, y a rien à jeter !

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Dans le coffret "Cinq films d'Ozu en couleurs" que je possède (je l'ai acheté en décembre, il m'en reste encore trois à voir ... ), il y a un documentaire plutôt intéressant sur le cinéaste. On constate de grosses différences, essentiellement formelles, entre ses premiers films, qui miment le cinéma américain en vogue et où les travellings virtuoses sont légions, et ses films d'après guerre, essentiellement composés de plans fixes et respirant la sagesse.
Tetsuo, as-tu vu certains de ses premiers films ? Tu en pense quoi ?

Mais la guéguerre critique sur l'usurpation de Kurosawa remonte à bien avant la découverte (très tardive, rappelons-le) de Ozu chez nous. Y'avait déjà les partisans pro-Kuro et les pro-Mizo qui s'entredéchiraient. Y'a un très bon article de Bazin qui tentait de relativiser tout ça en indiquant que, certes, Mizoguchi était un génie incontestablement supérieur à Kurosawa, mais qu'il ne fallait pas pour autant rejeter l'oeuvre de ce dernier qui contenait des films passionnants. Les critiques des années 70/80 ne devaient pas avoir une connaissance bien approfondie du cinéma Japonais (ni du cinéma tout court d'ailleurs), et ont donc comparé bêtement Ozu dès qu'ils l'ont découvert avec le seul autre japonais qu'ils connaissaient, ce qui n'a quand même pas beaucoup de sens, tant l'un et l'autre n'ont strictement rien à voir. Aujourd'hui ça reviendrait à comparer le travail de Spielberg à celui de Van Sant, ce qui me semble plutôt stérile comme démarche.



C'est pas du bol.

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N'écoutez pas Film Freak

Bol de riz oui.
Vous voulez baguettes?
Sauceu chucrée?

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T'imite John Woo ou Zhang Yimou ?