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McT réalise avec ce film sa propre Rose Pourpre du Caire, à savoir un film méta, se faisant commentateur et critique des films d’actions des années 80’s/90’s.
Il en profite pour critiquer les codes du cinéma d’action qu’il a lui-même contribué a créer, il n’hésite pas à faire sa propre auto-critique (Danny qui évoque le seul défaut de Piège de Cristal, à savoir la résurrection bidon de Karl) regorgeant d’auto-dérision, exercice dans lequel Arnold est très convainquant, grâce à lui vous vous n’oublierez jamais Hamlet et sa fameuse réplique.
Le basculement dans la fiction permet à Danny (et plus largement au spectateur) de pouvoir intérargir avec son idole, donnant lieu à un duo fan/personnage assez intéressant dans leur interaction.

Le réalisateur opte pour une optique similaire à Une Journée en Enfer ( d’une façon tout de même moins abrupte) à savoir opérer une déconstruction du genre, afin de pouvoir opérer une révolution lui permettant d’établir de nouveaux codes.
Son regard sur le genre est ironique mais jamais cynique, car il garde une foi véritable dans la magie du cinéma.
Le petit charme 90’s du film fonctionne ( à l’instar des dialogues savoureux de Shane Black) bénéficiant de références nombreuses (E.T., Goldfinger, Basic Instinct, Terminator, Hamlet, Le septième sceau).

McTiernan énumère et réutilise intelligemment les clichés du genre (le personnage est pour une fois confronté à l’acteur qui l’interprète) ce qui lui permet également de montrer l’envers du décor de la vie faussement parfaite de Jack Slater.
Une baisse de rythme se fait sentir dans la seconde partie mais qu’importe, tant le métrage accumule les scènes jouissives (je dois dire que j’ai une certaine affection pour la vf).
Mct transcende le genre qu’il aborde pour rendre avant tout un hommage vibrant au 7ème art.
Le film reste indéniablement une réussite, un modèle de blockbuster malin et récréatif, qui eut le malheur de se retrouver face à Jurassic Park, provoquant son échec au box-office cette année-là.

5/6

Ça + le fait que, je pense, le public américain a dû mal avec les trucs trop "méta", le second degré, le décalage produit par un acteur de film d'action qui se parodie lui-même.
Cela dit, je me souviens de ma séance (14h le premier jour), dans une salle bondée, on était seuls avec mes potes à se bidonner dès l'arrivée outrancière du héros. Je crois que le public ne comprenait pas, au pire trouvant seulement le trait "un peu trop grossier" et donc le film juste naze - C'est vrai qu'au final c'est à peine plus exagéré qu'un Cobra ou que ce genre de film qui étaient déjà devenus des caricatures...

Perso j'aime plus les intentions du film que le film lui-même, mais ça reste vraiment bonnard (surtout la première moitié oui).

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Netflix les gars, Netflix.

Un de mes films d'enfance tiens, j'avais oublié. Je suis ultra fan, 6/6.

J'adore cette scène:
http://www.youtube.com/watch?v=SCVc5TaPpe8

McT a vraiment poussé loin les références, l'institutrice qui présente le film original n'est autre que la veuve de Laurence Olivier (l'interprète d'Hamlet).

Faut dire que les studios l'ont vendu comme un film d'action classique (sorti à l'avance en plus) et McT n'a pas été pleinement satisfait du montage fait en urgence.

Je trouve ça assez impeccable (je ne suis même pas déçu par la seconde partie, qui aurait d'ailleurs pu exploiter beaucoup plus longtemps le potentiel à l'envers), mais un peu comme pour tous les McTiernan, je ne trouve rien à en dire. Jusqu'au choix de Schwarzenegger, qui a toujours été un acteur marqué de cette veine un poil ironique/parodique/cynique, le film me paraît totalement cohérent et limpide, et du coup difficilement commentable.

Cela dit, comme pour Die Hard, je suis un peu déçu par la toute fin, cette façon qu'a le film de se refermer un peu trop sagement, seulement occupé à clore proprement les arcs qui ont été ouverts, sans davantage de générosité ou d'ambition. J'aimerais bien que le film se dépasse in extremis, ouvre à autre chose, montre qu'il a quelque chose de plus mystérieux à dire que ce que les dialogues énoncent platement. On garde in extremis en bouche une impression de film d'artisan, il y a une petite frustration ici.

A l'époque, j'avais trouvé ça méritoire mais raté. Pour moi, la collection de clichés d'actionner du monde fictif avait le cul entre deux chaises. Ennuyeuse au premier degré et pas assez parodique au second. La narration de la rencontre des deux plans de réalité est bien menée mais ça ne suffit pas pour compenser le fait que pratiquement aucune scène d'action ne fonctionne.

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