Forum de FilmDeCulte

Logan Thibault, marine américain, trouve la photo d'une jeune femme souriante, à moitié enfouie dans le sol lors d'un tour de garde en Irak. Par réflexe, il s'en saisit et, après avoir demandé à ses collègues si l'un d'entre eux la reconnaissait, la garde dans sa poche. Logan se met à avoir une chance inexpliquée : il gagne au poker, survit à une attaque très meurtrière... Victor, son meilleur ami, a une explication : la photo porterait chance... (Allociné)

Je me suis dit que j'allais bien finir par faire l'effort de regarder ce film en entier... Je me rends compte que la seule adaptation de Nicholas Spark que j'ai vu doit-être Une bouteille à la mer, et je crois que le film pépère de Mandoki, grâce à ses acteurs, était plus intéressant que cette mélasse où sombre (définitivement j'en ai peur) un réalisateur qui m'avait bien accroché au début des années 2000... Déjà hormis son pitch initial prétexte et son intro irakienne minuscule, le film n'a vraiment rien à raconter dans sa romance rurale un peu chic au déroulé mille fois vu, avec un personnage de "méchantt ex" bien gratinné notamment. L'élément original potentiel sur lequel il a l'occasion de jouer un peu à un moment donné (le transfert incestueux de l'héroïne en deuil de son frère sur le vétéran-vagabon tout propre joué par Efron) est à peine effleuré...

En fait si je retrouve un peu ici où là quelques traces de la sensibilité de Scott Hicks (du genre pour figurer des oreilles abimées d'Efron de manière un peu plus subtile que par simple déformation sonore... ou une partie des scènes avec le gamin pour être gentil), c'est noyé dans un système de roman-photo ultra verrouillé, où la direction artistique et la musique de Mark Isham virent à l'indigeste, que ce soit dans l'abus de mini-séquences montées avec jets d'eau, ou les tentatives erotico-soft embarrassantes à la Adryan Line. Toutefois la seconde partie est tellement en pilotage automatique que la première, vraiment pas terrible pourtant, respirerait presque l'implication...

Il y a peut-être 4-5 plans un peu impressionistes réussis, et puis Hicks est toujours un as pour les intérieurs et mettre en place des cadres assez chouettes, il y a encore son lot de "plans fenêtres" et quelques compositions pas dégueu à relever... Mais c'est au service d'absolument rien, notamment quand intervient la débauche d'éléments mise au service du climax traumatique absolument ridicule... S'il se tirait assez bien de sa commande sans ambition avec No reservations, là c'est le sentiment que le réal execute ça là plupart du temps comme une pub, voir même avec moins d'implication, se reposant sur des motifs de personnages et de récits qui lui sont "pépèrement" familiers. No Reservations, The Boys are back et The Lucky One, avec leurs thèmes en echos, font d'ailleurs presque office de trilogie un peu molle (mais celui-ci est clairement bien en dessous)... Son prochain est une adaptation d'un Twilight chez les anges déchus, ça va être terrible.

Je dirais quand même qu'Efron, monolythique et monoexpressif sans être ridicule, dégage quelque chose de plus que sa seule belle gueule, une espèce d'assurance tranquille qui évite un peu la simple caricature du minet jouant le mec mystérieux: pas vu ses autres films post Disney, mais il y a peut-être quelques choses à en faire au ciné.

Tiens Scott Hicks irait bien dans mon topic "réals qui ont foiré leur carrière". Triste.

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CroqAnimement votre

Son documentaire sur Philip Glass réalisé en solo entre ses commandes est plutôt chouette. Le fait est, malheureusement, que No reservations et The Lucky One sont ses plus gros succès en salle et qu'au contraire il est resté six ans sans tourner après le bide de Coeurs Perdus en Atlantide.
Et malheureusement pour le cinéma, il semble tout aussi passionné par le développement de son vignoble...