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Coach Carter
3,5 / 6
Aux états unis les noirs âgés entre 18 et 24 ans ont une chance sur trois de se retrouver en prison. S'ils vivent dans un quartier comme le ghetto noir de Richmond, la probabilité d'un séjour en tôle fait un bond de 80 %.

En 1999, un ancien champion de basket universitaire devient entraineur de l'équipe de basket d'un lycée de Richmond. Son but n'est pas de faire gagner une équipe qui essuie défaite sur défaite. Il veut donner une chance à ses joueurs d'échapper à une brillante carrière de dealer suivie de quelques séjours derrière les barreaux et d'une mort par balle avant l'âge de 35 ans. Leur ticket de sortie : un dossier scolaire correct permettant d'aller en fac. Le coach se sert du basket pour obliger élèves, parents, professeurs et administration du lycée à oeuvrer dans ce sens. Il va jusqu'à déclarer forfait à certaines rencontres parce que les résultats scolaires des joueurs sont insuffisants. Mais personne ne mise un kopeck sur les chances d'aller en fac de ses joueurs. Le coach se fait beaucoup d'ennemis.



Le film raconte la détermination d'un entraineur de basket hors norme et la levée de boucliers qu'elle suscite. D'un ton consensuel, Coach Carter est construit autour d'une intrigue psychologique on ne peut plus banale, quoique bien interprêtée. En entrant dans la salle, on craint de se voir infliger une enième recette miracle, sauce hollywood, au problème des banlieues pauvres. Deux choses distinguent Coach carter d'un quelconque fantasme d'éducation à la dure comme Le mal par le mal ou Le proviseur. C'est une histoire vraie qui pose de vraies questions. Et les scènes de match, palpitantes, donnent au film une pêche d'enfer.