Forum de FilmDeCulte

Cela fait plus de vingt ans qu'un vaisseau alien est stationné au dessus de Johannesbourg, son million d'habitant a été déplacé dans un bidonville juste en dessous et vit depuis dans des conditions insalubres où des petits trafics s'organisent ici et là. Afin de régler la situation, la MNU, un consortium paramilitaire, veut déplacer la population alien dans un nouveau bidonville. Wikus van de Merwe, employé administratif de la MNU, est chargé des expropriations et va rentrer en contact avec une technologie alien qui va le faire muter.



C'est la super classe ce film. Visuellement, c'est totalement hallucinant ce qui a été fait pour 30 millions de dollars. Le début du film, monté à la sauce documentaire donne le ton: ce sera rythmé, crade, suintant et dégoulinant au possible. Le montage, le sentiment d'être au coeur de l'opération d'expulsions, de pénétrer un monde étrange et famillier ou la tension monte petit à petit. Et où le héros devra petit à petit passer de petit employé de bureau à machine de guerre pour sauver sa peau.
Du coté des effets, c'est juste parfait, l'intégration des alien dans les plans, l'interaction avec les acteurs humains, c'est probablement ce que j'ai vu de plus impressionnant depuis Transformers, mais juste pour une fraction du prix. Le bestaire et surtout l'arsenal alien font aussi penser que certaines armes proviennent ou du moins sont dérivées de Halo. D'ailleurs, le réalisateur montre qu'il est indéniablement capable de réaliser un gros film de guerre SF comme Halo et je serais pas étonné que le projet soit relancé à la suite du succès annoncé de ce film. Blomkamp est un réalisateur d'action hyper efficace et qui n'a pas peur de salir son film. L'atmosphère est baignée d'ordures, d'organes, de tôle rouillée, de membres chitineux, de tentacules.
Après le film a ses défauts et pas des moindres qui risquent d'en rebuter plus d'un. Tout d'abord, autant les aliens sont merveilleusement intégrés dans le film, autant on a l'impression que rien n'a été fait pour leur créer une existence propre. Ce ne sont finalement que des humains avec un physique insectoide. Leur technologie, leurs sentiments, leur mode pensée n'est rien d'autre qu'un calque des notres. Du coup on les sent moins "outwordly" que ce qu'ils auraient pu être. Le dernier acte perd en originalité et se transforme en grosse scène d'action, certes bien trippante, mais dénuée de cette touche intrigante qui constituait le gros intérêt des 2 premiers tiers. Le film à cet instant retourne chez maman et rentre dans le rang.
Dommage car non seulement le traitement original et documentaire avec une jolie résonance sociale, ainsi que l'originalité du lieu (l'Afrique du Sud) rendait le film à part, puissant et original et on peut regretter que Blomkamp n'ait pas réussi à faire tenir son originalité tout le long d'une oeuvre quand même très attachante.

5/6 (j'étais à 6/6 au début tellement je jubilais)

Dommage.

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

Pour notre ami Noony (que ça fait bien longtemps qu'on l'a pas vu par ici), oui le film a été tourne avec la RED. Je le savais pas, mais je m'en suis douté, l'image fait parfois assez numérique, mais la plupart du temps, c'est la super classe visuelle.

Je reste à 5/6 hein? Ca reste vraiment bien. Mais c'est vrai que le film tient pas trop la longueur malheureusement. Disons qu'il commence en étant excitant et divertissant et finit en n'étant que divertissant.

Pour ceux qui voudraient voir le court métrage original de 6 minutes (qui donne une assez bonne idée du style du film)

http://www.youtube.com/watch?v=iNReejO7Zu8

Donc c'est 4/6.

Ben pas loin, je sais pas... Disons que plus j'y pense et plus les défauts se font importants. Mais bon, je verrais lorsque la critique sera plus avancée.

Pah Pah Pah.

Alors en fait c'est pas du tout le film que j'attendais!

Je pensais que le film serait davantage à l'image de son teaser (pas vu le trailer) qui vendait un peu la même vibe que Cloverfield évidemment, avec lequel il semblait alors entretenir nombre de points communs (SF, petit budget, caméra diégétisée, mise en scène suggestive, film à buzz, etc.) mais quelques indices (le court originel Alive in Joburg, l'avis de Mufti) me laissaient penser que ce n'était peut-être pas vraiment le cas.

Et effectivement, je me rends compte très vite que ce ne sera pas du tout une sorte de film classieux qui suggère plus qu'il ne montre, que ce ne sera pas un film flirtant avec la SF en donnant l'air de ne pas y toucher.
Non, non c'est de la grosse série B en fait.

Dès le tout début, lors d'une folle exposition qui va super vite et où les caméras diégétisées sont le plus exploitées (reportage, interviews, surveillance, militaires, etc.), Blomkamp ne cache pas DU TOUT les aliens. Il les montre, cash, et pas qu'un seul. Et c'est là que je me suis rendu compte que le film allait embrasser de plein de fouet son genre.
Outre la quasi-perfection des SFX (aucun alien en "dur"), Blomkamp ne les filme jamais comme des SFX. Contrairement à un Cloverfield qui joue sur l'horreur façon Spielberg sur Jaws, ne laissant qu'entrevoir la bête, District 9 les banalise. Ils sont là, ils font partie du décor, du monde au même titre que nous. Et c'est pas que les aliens qui sont filmés comme ça mais aussi leur vaisseau, toujours là en fond, au loin, flou ou embrumé, un peu comme la manière dont Spielberg filme les effets spéciaux dans War of the Worlds.

Evidemment, tout ceci s'ancre à 100% dans la démarche esthétique de Blomkamp et sa mise en scène caméra à l'épaule, même lorsque les caméras diégétiques disparaissent (et elles disparaissent assez vite), mais aussi sa démarche thématique.
Blomkamp est originaire d'Afrique du Sud et bien entendu le postulat de départ du film renvoie directement à l'Apartheid. Mais tandis que je m'attendais à voir tout le film tenir là-dessus, et sur le dispositif de mise en scène du teaser et du début du film, le cinéaste choisit de ne pas apesantir le fond, le laissant justement...en fond.
L'intelligence c'est justement de montrer le contraste entre la perception que l'on a des créatures lorsqu'elles sont filmées par la caméra des reporters (diégétiques) et lorsqu'elles sont filémes par la caméra de Blomkamp (extra-diégétique).
Au départ, t'as aucun empathie pour ces étrangers, ces pauvres...et ensuite, sans surfaire le truc, les traitant juste comme des personnages, au même titre que les humains (on les voit tous seuls, entre eux, se parler, etc.), ils prennent une autre tournure.
Il y a quand même une certaine réflexion sur le sujet, sur le régime des images...même si, dans l'ensemble, le contexte sert surtout de background, au sens propre et au sens figuré...c'est le lieu des événements et c'est aussi le moteur de l'histoire, le thème central.

Disons-le tout de suite, District 9 n'invente rien. Ce n'est pas une révolution ou quoi.
C'est juste une petite bombe SF en guise de premier film qui sait habilement comment faire du neuf avec du vieux...déjà y a pas mal de pointes de second degré (le côté un peu nerd du protagoniste au départ, la bouffe pour chat, le cochon à la fin) et de toute façon, je pense pas que le réalisateur se cache de ses références et influences.

Finalement, la trame, le McGuffin, demeurent simples, élémentaires, avec une fin qui renverrait presque à un conte...mais l'univers est assez fort, du moins original. C'est du rêve de geek, de fan de SF.
Tu sens le vécu quand tu vois le ghetto de Johannesburg...ça change de ce qu'on a l'habitude de voir dans le genre...et en même temps, je n'avais de cesse de me dire que j'aurai aimé voir Alien Vs. Predator ou Transformers adopter sensiblement le même scénario, le même ton, et qu'ils n'en seraient que meilleurs.

Blomkamp est à suivre putain. C'est une garantie.
Non seulement il est doué dans l'instauration d'un univers crédible avec sa réa réaliste, dans les séquences d'action avec seulement 30M$, mais aussi dans l'émotion.
Je vais pas dire que j'ai été "ému" par le film mais devant certaines morts, je reste pas de marbre non plus...

J'espère que la hype tuera pas le film pour certains.

5/6

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Moi au dela des défauts du film, c'est vraiment les deux choses que je retiens...

- je m'étais fait la même réflexion pour Transformers
- et pinaise, Blomkamp il a quelque chose. Je suis moins certain pour l'émotion. L'idée de fin est bien par exemple, mais je sais pas, je la trouve hyper bien exécutée. Un peu expédiée genre faut finir le film.

Contresens contresens.

Dieu de dieu vivement septembre.

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The son of a bitch is here. I saw him. I'm gonna get him.

J'ai oublie le "pas" dans " je la trouve hyper bien exécutée". Je voulais dire "pas hyper bien executee". C'est pas foireux, mais j'avais trouve ca traite un peu vite. Mais en meme temps on pourra me repondre que c'est bien qu'il insiste pas.

Bref tout ca pour dire que j'ai quand meme trouve la partie emotion du film un peu faiblarde en comparaison avec le reste. Un peu simpliste quoi.

Ah putain c'est bon ! C'est tout cque j'aime. Le seul défaut, c'est que j'aurais aimé que le film dure 2 heures de plus. Je veux savoir pourquoi ya tel truc, comment ils font tel trucs, comment s'est passé tel truc, pfiuuu. Et à bien y réfléchir, c'est pas vraiment un défaut, ça montre que l'univers est passionnant et qu'on veut pas en sortir, mais j'aurais presque envie de crier à une autre dose !

Côté action, j'attendais transformers et terminator pour de l'action Badass. Bon ben c'est District 9 qui l'emporte largement pour moi, la preuve qu'il n'y a pas besoin de 34 robots hénauuurmes (ou de robots tout courts) pour me faire juter.

Là où j'emets vraiment des reserves, c'est sur certaines trucs "faciles" du genre :
- c'est un peu trop finger in the nose parfois

- Le McGuffin est un peu trop McGuffin


Moi aussi je trouve la toute fin un peu foirée niveau rythme, les 2 derniers plans. Jpense que c'est la musique qui est pas bien accordée dessus. Mais l'idée reste quand même très bien (quoique sur le papier je trouve ça assez moisi du cul, mais à l'écran, ce dernier plan, ça tue).

5/6

En même temps leur coté humanoïde est aussi ce qui fait l'intérêt du film, notamment sur l'identification. D'ailleurs ce que j'ai trouvé gênant c'est que les plus sauvages agissent par moment comme des bêtes... Bref, ça pourrait être des indiens parqués dans une réserves ou des réfugiés dans camps voire moi même des immigrés clandestins. Enlève leur toute humanité et il ne reste plus rien...

Oui c'est surement la raison principale, mais je trouve quand même ça dommage. Pour moi, ça retire de la crédibilité au film.

Sinon en effet c'est drôlement bien et ça enterre T4 et Transformers 2 pour bien moins cher, comme quoi...
Et comme dit Mufti c'est fou de voir à quel point les aliens sont super bien intégrés, ils existent vraiment; par contre oui y a des défauts, par exemple leurs motivations restent un peu obscures... J'ai beaucoup apprécié l'humour aussi, je ne m'attendais pas à ça,
4,5/6

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Janet