Forum de FilmDeCulte

aka Nobody's daughter Haewon



Haewon, étudiante brillante à la beauté rare, s’endort dans un café. Harassée, elle se sent abandonnée par sa famille et la relation amoureuse qu’elle entretient avec l’un de ses professeurs ne lui convient plus.

Hong a l'air depuis Oki's Movie plus à l'aise avec les narrations vu de personnages féminins, et il continue donc dans cette veine avec ce film nettement plus limpide et linéaire quand même . C'est peut-être la première fois que le réalisateur "fabrique" un vrai personnage central capable de captiver un peu par son allure générale : Haewon, sorte d'étudiante mononucléosée, à la fois enthousiaste et en doute permanent (la blague d'entrée dans la scène d'ouverture avec Birkin introduit ce besoin de correspondre à une image en Corée) s'approprie la moindre fringue portée comme si elle lui était immédiatement propre... Peut-être le résultat du jeu plus artificiel avec Huppert dans le précédent film. Du coup, c'est pas loin d'être l'un des films les plus immédiatement attachants du cinéaste, avec une Jeong Eun-chae notamment qui a tout d'une star en puissance. Également mannequin, elle propose même une scène très marrante où elle mime une marche de défilé...

C'est le film où le réal s'auto-cite le plus consciemment jusqu'ici (7ème symphonie de Beethoven sur dictaphone, deux personnages de HaHaHa qui reviennent, on parle d'aller "se marier dans la province de Kangwon"...), et ça provoque comme une mise à distance étrange qui casse un peu la spontanéité de sa méthode habituelle, mais la sort aussi du "disque rayé", comme s'il y avait besoin de conjurer le sort en mettant ça clairement en avant. En même temps, on sent dans ce film une maîtrise total de son langage cinématographique (la longue scène de beuverie est l'une de ses meilleures), avec toujours cette capacité à rester léger, classe (toutes ces rues de Séoul en travaux et campus bétonnés qui pourraient être dégueux sont pleins de charmes, comme toujours cette sensation de voir des paysages sous des angles atypiques, renouvelés...). Il y a aussi une première partie très neuve chez le réal, où l’héroïne flâne avec sa mère très affirmée, et comme un vrai début de prise en compte de sa "vieillesse" on le sent par HSS, à travers le personnage de Mr lee et ses déambulations dans des décors historiques, qui renvoie au meilleur de HaHaHa... Hong finira peut-être par faire son film en costumes un jour.

J'y reviendrai j'espère plus longuement mais j'ai trouvé le film magnifique, emprunt d'une vraie mélancolie et d'une "beauté" assez éblouissante. Juste un regret sur la toute fin, j'aurai préféré plus d’ambiguïté.

empreint.
Emprunter même la mélancolie, c'est vachement triste.

(message à haute valeur ajoutée)

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-I failed.
-Good. Now go fail again.

ça sort aujourd'hui, j'ai écrit dessus brièvement ici
http://www.parismatch.com/Culture/Cinem ... mme-533460

Film qui va encore se retrouver dans le top 10 du forum alors qu'il aura été vu quasi-exclusivement par le fan-club de l'auteur qui semble incapable de mettre moins de 5 à tous ses films.

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Te plains pas, parfois on met 6

sinon son précédent a été vu par 24 foruméens.

Il faudrait constituer une unité d'élite de l'intégrité artistique qui accepterait de sacrifier une heure trente de son existence tous les six mois pour baisser les moyennes de cet atroce beaujolais coréen.

C'est du Soju

Et j'ai mis 4.

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N'écoutez pas Film Freak

Bruno Dumont lui n'atteint même pas la masse critique pour être dans le top; pourtant on met au moins 5 à chaque film.

Bien faible démarrage aux premières séances hier en tout cas (une moyenne par copie moitié moins bonne que pour The day he arrives).

C'est malin je vais devoir passer à 6 là si ça se paye trop de 4 ou de 1.