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L'histoire d'un jeune homme qui tente de se frayer un chemin entre les souhaits et les attentes de ses parents…


Portraits de jeunes et timides sud-coréens. La toile met un peu de temps à prendre forme, le personnage féminin est trop « quelconque » mais HSS capte la saudade comme personne et le dernier quart d’heure touche au sublime devant le vertige existentiel du héros.

4/6

Bon, si Karloff met 4/6, je risque de mettre une note négative. Je vais m'abstenir

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

hahaha
Je ne suis pas si vendu que ça à HSS, mes notes fluctuent entre 3 et 6

C'est un petit peu plus que cela. Parce qu'en face de la jeune génération, il y a la précédente, celle de HSS lui-même, et que c'est le rapport des uns aux autres qui fait tout le sel d'Introduction. D'ailleurs, aux critiques qui reprochent au film d'être une redite de ses précédents films, ça n'est pas totalement vrai, parce qu'effectivement si rien ne ressemble plus à un film d'Hong Sang-soo qu'un autre film d'Hong Sang-soo, il est particulièrement notable que le centre d'intérêt de chaque film et au diapason de l'âge du réalisateur. Et oui, plus ça va plus sa filmographie se transforme ostensiblement en un journal intime, il va peut-être même finir par filmer des courges comme Alain Cavalier.

Pour en revenir à Introduction, la scène clé est bien évidemment la scène du déjeuner dans le restaurant du bord de mer, où le soju coule une nouvelle fois à flot (au point de donner des visions), où le vieil acteur s'en prend ouvertement à l'idéalisme de la jeune génération, qui décide de couper court à son rêve de devenir comédien parce qu’il se sent incapable de jouer une scène de baiser sans que cela n’est de répercussion sur son couple. L’ire du vieil homme semble dictée par un sentiment ambivalent : d’une part il ne peut concevoir que l’on sacrifie sa carrière pour une chose qui, vraie ou factice mérite dans tous les cas d’être vécue (l’amour c’est toujours beau hurle-t-il, un baiser vaut toujours la peine d’être pris/donné), de l’autre on ne peut s’empêcher de penser qu’il le jalouse, que l’idéalisme de son jeune interlocuteur fait écho à son manque d’idéal passé (et on se remémore alors la scène d’ouverture, où le médecin se prenant la tête à deux mêmes, demande à une divinité quelconque qu’une deuxième chance lui soit accordé… preuve qu’il a donc bien du merder a un moment).

A qui n’est pas déjà familier de HSS je ne recommanderai certainement pas celui là. La photo est plutôt moche, numérique à la définition grossière, le film est court (a peine plus d’une heure) et pourrait sembler bien aride. Mais pour les autres, vous pouvez y aller les yeux fermés, c’est tout sauf mineur, Hong plus que jamais va à l’essentiel, expurge son film de tout ce qui est superflu, et il y aurait bien des passerelles à dresser avec ses films passés.

Mineur, majeur ça veut pas dire grand chose avec lui, de toute façon.

Je pensais que c'était mineur mais c'est peut-être l'un de mes préférés de HSS... Contrairement à Lohmann je trouve l'image et la photo sublimes, et d'ailleurs l'édition DVD (empruntée à la médiathèque ) ne s'y trompe pas: son menu c'est le début de la séquence de la cigarette sous la neige. Mais comme lui je trouve que le film est un modèle d'épure.

Au-delà de l'heure de durée (oui, une heure), HSS fait beaucoup avec peu, enchâsse ses trois parties de manière subtile et laisse le spectateur combler les trous à partir des indices donnés.

En bonus du DVD, Emmanuel Mouret explique son amour pour le réal qu'il a découvert comme moi avec Ha Ha Ha, le lendemain de ma vision de Trois amies.

Dans l’épure, je ne suis pas sûr qu’il puisse pousser plus loin que De nos jours...