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MessagePosté: 06 Nov 2015, 18:34 
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Schtroumpf sodomite
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Bon choix pour commencer, je trouve.

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MessagePosté: 27 Fév 2016, 20:00 
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Art Core a écrit:
J'ai beaucoup aimé également.

5/6


Et alors, le tableau de notes!!? :)


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MessagePosté: 27 Fév 2016, 20:03 
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Sir Flashball
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Citation:
Et alors, le tableau de notes!!? :)


Quand tu auras posté ton topic découvertes 2015. Art Core et moi, on s'entend super bien, on est de connivence.

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MessagePosté: 28 Fév 2016, 17:00 
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Rien à ajouter sur ce qui a été dit de ce très beau film de la rencontre amoureuse qui fait de la répétition non pas une redondance ennuyeuse mais un enchantement renouvelé. Je souhaiterai même le revoir pour mieux déceler en détail ce qui différencie les deux parties, que ce soit dans le cheminement des dialogues, dans les gestes et comportements, mais aussi dans les choix d'angles de caméra et de point de vue, j'ai l'impression que quelque chose se joue aussi là en creux. Je voulais aussi mettre le lien de ce texte plutôt riche de Murielle Joudet (qui n'est plus à Chronicart?) :

http://www.lacor.info/film/un_jour_avec_un_jour_sans/texte_joudet/desktop.html


Petit coup d'oeil au tableau de notes: tiens, Zad qui aime tant le cinéaste a été déçu par celui-ci (2.75/6), je trouverai ça intéressant de savoir sur quels points, comme savoir sur quels points Baldanders l'a adoré (1.25/6).

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MessagePosté: 28 Fév 2016, 17:06 
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Sir Flashball
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romain a écrit:
comme savoir sur quels points Baldanders l'a adoré (1.25/6).


Baldanders n'aime que les films communistes.

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MessagePosté: 28 Fév 2016, 17:23 
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Ah oui je comprends mieux ! Blague à part, je suis sérieux pour l'avis de Zad, j'aimerai savoir ce qui a coincé chez lui pour ce film là en particulier, alors qu'il me semble être dans la pure continuité et l'épure de ces derniers films évoquée par Art Core. Zad si tu nous entends

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MessagePosté: 28 Fév 2016, 19:47 
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Épure mais c'est presque néo-classique au final... j'arriverai à comprendre que la démarche paraisse plus conventionnelle et "rassurante", surtout après "Hill of Freedom", c'est paradoxalement le film du cinéaste qui parait le plus linéaire (je dirais limpide :) ). J'ai souvent eu le sentiment qu'on était dans un mood de perfection à la Ozu-Naruse, outre l'émotion plus forte.
Je m'attendais même un peu plus à ce que des fans habituels lâche sur ce film, qu'il se paye son premier backclash d'un gros organe de presse le suivant habituellement, avec de l'autre côté des médias plus grands publics aux anges (mais ce n'est pas aussi simple...).

Ma critique préférée sur le film c'est celle de Jean-Marie Samocki ici :
http://cafedesimages.fr/ce-qui-differe- ... rassemble/


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MessagePosté: 28 Fév 2016, 23:45 
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Assez d'accord sur l'aspect limpide et linéaire du film si on le compare à Hill of freedom, The day he arrives ou encore In another country qui étaient plus fragmentés voire déstructurés, mais c'est ce que l'on pourrait dire des 2 parties séparément car il y a quand même ici ce jeu sur la répétition et sur le (faux) double qui apporte beaucoup au film, qui met en valeur les variations imperceptibles qui se jouent. Rien à voir pour le coup avec par ex Smoking/No smoking qui extrapolait les situations à l'extrême. J'entendais une fois dire que Right now, wrong then s'apparentait un peu à la musique répétitive genre Steve Reich et je suis totalement d'accord en fait :) , dans le sens où ce sont d'infimes variations qui viennent donner de la consistance à une trame très minimaliste. Il y a un peu de ça, une sorte de léger déphasage entre les 2 parties, et je trouve ça très beau.

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MessagePosté: 12 Mar 2016, 15:12 
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Premier film que je vois de ce réalisateur, je suis plutôt conquis par le film, mais je trouve néanmoins que le concert de louanges que je lis ici est un poil exagéré. Je lui trouve certes des qualités, mais je suis aussi resté un peu sur ma faim, l'impression que Hong Sang-Soo a les moyens de faire encore mieux (voir a déjà fait mieux, il me reste maintenant à découvrir le reste de sa filmographie).

Pour reprendre certaines des remarques que j'ai lu au travers de vos commentaires, comme Art Core j'ai eu un petit doute lorsque la 2ème partie débute (un petit "merde il va pas refaire encore le même film" m'a traversé l'esprit), mais au bout de 5 minutes ce sentiment est oublié et c'est plutôt avec plaisir que l'on voit se rejouer les scènes sous un angle différent. Par contre à l'inverse de Romain, de par la simplicité (terme que je préfère à épure, j'y reviendrais plus loin) du dispositif cinématographique, je trouve qu'il est extrêmement aisé de voir les différences entre les deux parties, et ce dès la première scène dans le temple. La double scène qui transcende tout particulièrement le film est celle dans le restaurant de sushi, la référence à Ozu y est indéniable, c'est la pierre angulaire, celle où la relation commence à basculer à chaque fois.

Pour en revenir au terme d'épure, le recours incessant au zoom ne permet pas, je trouve, de l'appliquer à ce film. Ces zooms m'ont fait pensé à Visconti (dans ma mémoire Visconti l'utilise au moins dans Mort à Venise, mais comme ça fait plus de 15 ans que je n'ai pas vu l'un de ces films il n'est pas impossible que je confonde avec un autre. Dans tous les cas j'avais un sentiment certain de déjà vu). Sang-Soo l'utilise très bien pour renforcer l'acuité du regard (du spectateur et des personnages), mais trop régulièrement à mon goût, ce qui finit par générer un sentiment de lassitude.


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MessagePosté: 15 Sep 2016, 13:34 
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Petit joueur

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Bonjour, voici ma critique (que j'ai déjà posté sur des sites (la huitième critique, SensCritique) sous mon vrai nom.

La Beauté Du Minimalisme

Deux acteurs, un plan, un dialogue. Voilà sur quoi Hong Sang-Soo fonde son Cinema. Le minimalisme qui parcours ce film est d'une beauté inouïe. Très peu de bruit, très peu de monde : Nous voilà plongé trop tôt dans une ville fantôme, silencieuse. Perdu.

Un Jour Avec, Un Jour Sans (dans son titre Anglais Right Now, Wrong Then) raconte l'histoire de Cheon-Soo, un cinéaste venu présenter son film lors d'un festival. Il arrive néanmoins un jour trop tôt et déambule dans les temples de Suwon. C'est là qu'il fait la rencontre de Hee-Jeong. Comme le prétendait Alfred Hitchcock, une bonne histoire n'implique pas forcément un scénario extraordinaire et riche en rebondissements. "Un homme rencontre une femme" est un point de départ commun à un bon nombre de films.

Hong Sang-Soo fait écho à son Hill Of Freedom sortit l'année dernière : Encore une fois un personnage masculin arrive dans un endroit qu'il ne connait pas et cherche à être en accord avec cet espace (au travers des rencontres notamment), la différence étant qu'il cherche une femme au lieu d'en rencontrer une. Le personnage de Right Now, Wrong Then rencontre d'abord une femme avec qui il passe deux [plans-]séquences avant d'annoncer en voix Off que leur relation n'ira pas plus loin. Survint ensuite lors de ses déambulations et dans le hors-champ une femme qu'il va tenter de séduire. Lui, réalisateur venu présenter un film mais venu trop tôt ; elle, peintre qui se cherche semblant hors du monde. Ils forment au fur et à mesure des [plans-]séquences un couple étrange fondé sur l'ambiguïté de leur relation et possédant comme point commun une sorte de détachement vis-à vis du monde qui les entoure. On devine facilement le désir de séduction du réalisateur mais jamais le désir de la peintre. C'est en partie ce qui fera la furtivité de la relation. Mais “furtivité”est-ce le mot adéquat pour parler du cinéma de Hong Sang-Soo ?

Deux heures plus tard, nous nous retrouvons face à un film déroutant. Le Mulholland Drive réaliste de Hong Sang-Soo (toutes proportions gardées) ; non seulement pour les multiples clés de lecture du film (analyser ces deux films uniquement comme cela serait réducteur) mais également pour sa portée cinéma-réflexive. Lorsque la deuxième partie du film se termine, plusieurs interprétations s'offrent à nous : Cette deuxième rencontre fut-elle un rêve ? Ou bien fut-ce la première ? Serait-ce les deux ?

La deuxième partie du film, faisant rejouer tous les enjeux de la rencontre, est-elle le film du réalisateur inspiré par sa rencontre furtive, maladroite et ratée, néanmoins fantasmée par celui-ci ? J'ai une très grande préférence pour cette interprétation puisque la deuxième rencontre est encore plus belle, déchirante et sincère que la première. Un des enjeux principaux dans le fait de rejouer la rencontre, outre l'idée que la deuxième soit le film du réalisateur, est le fait que Cheon-Soo plait aux amis de Hee-Jeong dans la première partie, mais déplaît à celle-ci. Or, dans la deuxième partie, après un strip-tease ivre et désespéré, le réalisateur très éméché plaira à Hee-Jeong mais déplaira aux amis de celle-ci. Faut-il plaire à la majorité et déplaire à une personne à qui on tient ou l'inverse ? Le réalisateur, comme toute personne sensée choisit la deuxième proposition. À préciser également que les scènes suivantes ont pour lever décor des affiches de deux films français : La Vie D'Adèle de Abdelatif Kéchiche, et Boy Meets Girl de Leos Carax ; le contraste entre le style des rencontres dans ces deux films et celui de Hong Sang-Soo est alors saisissant tant la passion prend une toute autre forme chez le réalisateur coréen. Un personnage qui rêve dans un film de Hong Sang-Soo finit toujours par se réveiller. Ici, Cheon-Soo ne se reveille pas.

Un personnage de Hong Sang-Soo éveillé boit pour donner l'illusion de résoudre ses problèmes ou pour les fuir, les oublier le temps d'une sortie au restaurant avec des amis. La précision du cadre en plus de ces thématiques ne sont pas sans nous rappeler Yasujiro Ozu, longtemps décrié au Japon pour faire, selon les critiques de l'époque "le même film" à chaque fois. Chez Hong Sang-Soo, comme chez Ozu, il est préférable de parler d'œuvre constante inachevée : Tous ses films n'en formeront, tôt ou tard, plus qu'un, une fresque des pensées, rêves, et fantasmes humains.

Aucune interprétation fixe ne doit demeurer, ne serait-ce que par respect envers cette oeuvre à la fois monumentale et minimaliste, profondément réaliste et ambiguë.


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