Forum de FilmDeCulte

J'entretiens un rapport assez particulier avec Hong Sang-Soo... C'est le seul réalisateur dont j'ai tous les films en dvd, le seul aussi, actuellement et surtout encore vivant, qui me donne l'impression d'une absolue proximité avec lui. J'ai beaucoup vu, fait partagé (enfin essayé) ses films avec mes potes, parfois sous l'emprise de l'alcool; pour une phrase, une scène, une séquence... Ces longs métrages sont inégaux (en eux-même) mais il y a toujours quelque chose, un ton, une façon de filmer l'homme et ses tracas sentimentaux qui me touche profondément.

Night and Day ne fait pas exception à la règle. Long (2h25), parfois nul (je déteste l'emploi de la voix-off qui, comme par enchantement disparait enfin après 1h de métrage), souvent bouleversant. En partie autobiographique, c'est un film d'amour pour les femmes, la lâcheté masculine, les bras de fer, la peinture, l'errance, Paris et Trouville.

5/6

Grosse attente pour ma part...

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N'écoutez pas Film Freak

Je comprend ce qu'entendait Karloff quand il disait que j'allais aimer ce film. J'ai eu l'impression de voir les deux derniers mois de ma vie où entre les errances sentimentales et les pulsions sexuelles, on se retrouve bien souvent comme un imbécile, à faire n'importe quoi. Une telle justesse sur un ton si léger ne peut que me bouleverser.
6/6

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N'écoutez pas Film Freak

PARIS TOUT CE QUE TU VEUX

Cinéaste de l'indécision sentimentale, Hong Sang-Soo se devait de réaliser un film à Paris, la ville romantique par excellence, et a franchi le pas à la demande du Musée d'Orsay. Le réalisateur coréen s'invente un nouveau double de fiction en la personne d'un peintre contraint à l'exil pour une fumeuse histoire de joint, le temps d'explorer ses propres souvenirs autobiographiques et de questionner le couple et ses petits tracas adultérins. Soumis à une décote brutale depuis l’échec de son passage à Cannes avec l’aride Conte de cinéma, l’auteur de Turning Gate excelle toujours dans l’art du portrait. Si la structure narrative de Night and Day pèche parfois, avec des idées plus ou moins exploitées au fil de l’intrigue comme l’écriture d’un journal intime ou l’utilisation d’une voix-off redondante, les personnages existent au-delà de l’écran, par enchantement, si bien que leurs vies vacillantes restent longtemps à l’esprit, comme celles de lointains amis oubliés.

L'HOMME QUI AIMAIT LES FEMMES

Hong Sang-Soo évite deux écueils : la carte postale cinématographique et l’hommage facile à la Nouvelle Vague. Bien sûr, son cinéma s’inscrit dans une certaine tradition minimaliste chère au cinéma français, d’Eric Rohmer à Jean Eustache, mais il ne convoque aucun fantôme du passé et reste centré sur ce qu’il connaît le mieux : la communauté coréenne. Long (2h25) et exigeant, surtout dans sa première partie, quand notre héros semble aussi perdu que nous au sein du récit, Night and Day se déploie progressivement dans toute son ampleur dramatique et morale. Le peintre hésite entre deux femmes et deux vies, pleure de rage et de lâcheté (déchirante scène sur le palier de la pension), fait l’inverse de ce qu’il veut et désire profondément, s’illusionne d’une liberté nouvelle mais provisoire. Chacun essaie de porter son plus beau masque social. La jeune fille qui aide les SDF dans la rue est perçue comme une égoïste et une menteuse car elle ne semble penser qu’à elle et à sa carrière. De retour en Corée du Sud, le temps d’un vertigineux cauchemar (une scène qui donne de nombreux frissons intimes), Sung-nam comprendra le chemin sentimental parcouru et d’une phrase d’une honnêteté absolue (enfin), scellera son amour pour sa femme, elle aussi manipulatrice, pour le bien de tous, certes, mais d’abord pour sien. Que l'on soit fétichiste des pieds, amoureux transis des femmes ou juste humain, le cinéma d'Hong Sang-Soo fait du bien.

Un peu imparfait certes, mais c'est quand même une magnifique réussite de l'Eric Rohmer coréen !

4-5/6

Je trouve vraiment dommage qu'Hong Sang-soo n'ait pas choisi de trancher un peu car je retrouve plein de bonnes choses (pas forcément nouvelles, mais bon) dans ce Night and Day mais trop diluées sur ces quasi 2h30. J'adore ce ton doux-amer qui parcourt sa filmo, cette mise en scène qui épouse les doutes de son lover dépité aux cheveux en pagaille, laissé con devant l'origine du monde, avec un HSS qui panote comme on voit son héros renvoyé entre deux filles sur la plage, qui d'un coup zoome lorsque du brumeux embrouillamini sort peut être une direction. Mais y'a un côté "noyé" qui ressort de tout ça ici à mes yeux.

Etrangement je suis d'un coup, à nouveau, beaucoup plus dans le film lorsqu'on est en Corée, notamment avec cette rupture onirique et cette fin dans les faux nuages.

3+/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Film dur, noir, et assez méchant sur la veulerie masculine, sur un con de peintre qui peint des nuages parce qu'il n'a pas le courage de peindre des cuisses ouvertes.

La structure dramatique vient souvent relever chez HSS la simplicité de la mise-en-scène, mais ce n'est pas le cas de ce petit conte moral qui s'amuse régulièrement (et presque "métronomiquement") à zoomer vers de vilains détails (du caca dans le caniveau, une horrible enseigne de métro, un chouchou et un clope dans les escalier...)

Rien n'est sympathique, personne n'est ce qu'il prétend être... C'est un monde de mensonges où l'on ne distingue même plus la nuit du jour. Dur.

4,5/6

NB: comble de la méchanceté: les silences cut de 3 secondes pendant les intertitres permettent de bien repérer les spectateurs qui pioncent pendant le film.

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- Karloff, apparemment, on écrit Hong Sang-soo (sans maj) ou Hong Sangsoo.

- si le film fait partie des commandes du Musée d'Orsay, pourquoi ce n'est pas indiqué dans le générique (à part un banal remerciement à la fin) ?

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ah merci, je vais changer ça

sinon pour la commande d'Orsay, effectivement, ce n'est pas mentionné nulle part mais pourtant il figurait dans la liste des cinéastes retenus comme HHH.... Il s'est peut-être passé quelque chose....

Moi au final à chaque fois je trouve les films de Hong Sang-soo que je vois moins bon que le précédent.

J'exagère un peu mais celui là je l'ai trouvé inutilement long, un peu trop "redite" et je trouve l'ambiance de ses films coréens moins présente, peut-être à cause de Paris ?

Bref pas fana de celui là.