Forum de FilmDeCulte

L’histoire surréelle et poétique d’un jeune homme idéaliste et inventif, Colin, qui rencontre Chloé, une jeune femme semblant être l’incarnation d’un blues de Duke Ellington. Leur mariage idyllique tourne à l’amertume quand Chloé tombe malade d’un nénuphar qui grandit dans son poumon. Pour payer ses soins, dans un Paris fantasmatique, Colin doit travailler dans des conditions de plus en plus absurdes, pendant qu’autour d’eux leur appartement se dégrade et que leur groupe d’amis, dont le talentueux Nicolas, et Chick, fanatique du philosophe Jean-Sol Partre, se délite.

Rarement on aura vu un film qui assume complètement son délitement, passant du feel good fantasque et désoeuvré à une agonie des plus morbides. On retrouve le Gondry Géo Trouvetout et ses babioles-bestioles de ses clips björkiens dans une première partie futile, sans accroc, au seuil de la mièvrerie, pour assez brutalement découvrir l'envers du décor, où l'amitié vole en éclats en tromperie et addiction alors que surgit la maladie, où les couleurs pétaradantes fânent au profit d'un noir et blanc digne du bloc soviétique. Dans son genre et dans la manière dont le film est vendu, un suicide commercial.
5/6

Il y a une idée, voire plusieurs, par plan, on s'en met plein les mirettes non stop, le cast est top, la BO est géniale... Du gros boulot. Mais voilà, pour la première fois chez Michel, je trouve que la forme l'emporte sur le fond.. On comprend que Michel se soit attaqué au roman de Vian (qu'il suit de TRES (trop?) près) mais... l'émotion a du mal à passer, malheureusement. Malgré toutes les belles choses (dont le dernier quart d'heure, désespérément beau), c'est le 3/6 de la déception. J'aimerais quand même le revoir.

Et comme le dit DPSR, le public va être déconcerté devant un truc finalement très noir (contrairement à la promo).

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

C'est la grande famille du cinéma.

Tu l'as pas trouvé un peu nul dans son rôle?

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je crois que l'assistant du MG, dont il était très proche, est mort le dernier jour du tournage - un accident. Cela a dû jouer sur la tonalité de l'ensemble en post-prod et au montage

C'est curieux de le voir jouer dans son film, à mon avis il a dû remplacer quelqu'un à la dernière minute. Mais sa présence est secondaire, et on est tellement abassourdi par la métamorphose d'un film pop qui foisonne de mille détails et qui se réduit soudain à peau de chagrin sans aucune perspective d'avenir que ça ne m'a pas choqué plus que ça.
Je préfère mille fois L'écume des jours, dont on ne peut vraiment pas dire que ce soit une proposition de cinéma balisée ou calibrée, même au contraire pas aimable pour un sou, à un film plein de bonnes intentions mais très toc comme The We and the I.

Tu me donnes envie de le revoir.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ca me rappelle le film sur Coluche où TOUS les dialogues adressés à lui étaient systématiquement ponctués d'un "MICHEL". Très énervant.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'ai jamais été réfractaire au style de Gondry et jamais à donf non plus mais ici, l'impression que m'avait laissé la BA s'est confirmée.
Le film fourmille d'idées qui poussent les délires carton-pâte de l'auteur au-delà du gimmick et vers une véritable univers surréaliste qui parvient à se faire plaisant dans la première partie mais montre toutefois déjà ses limites avec des partages en vrille qui n'apportent rien et manquent de vraiment tourner à vide.
Par la suite, ça devient même fatiguant à force, et surtout, et c'est là que le bât blesse, ça me freine absolument toute émotion possible pour le reste du film.
Du coup, cette deuxième moitié qui bascule effectivement dans le drame, bah je n'y trouve pas vraiment la noirceur évoquée par DPSR et Arnotte tant le récit est parasitée par des conneries à base de fusils à protons et autres.Le truc aussi, c'est que j'ai trouvé l'histoire somme toute assez banale en fait, alors que dans les meilleurs Gondry (qui sont pour moi Eternal Sunshine et La Science des rêves), je trouvais le récit aussi inventif que l'imagerie.

3/6

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Pas encore vu le film, reçu la BO au boulot, qui m'emmerde déjà.

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Celui ci je l'attendais comme le Messie, comme le film qui allait relancer une année bien morose, celui la qui allait relever le niveau ambiant du cinéma Français en berne depuis 2-3 ans, bref j'avais des grosses attentes bien aidé par une bande annonce qui annonçait que du bon. A la sortie de la salle j'ai fais une tête de déterré pendant 1h00 un poids au cœur et avec la net impression de m'être fait violer par celui que je considère comme un des meilleurs cinéastes Français actuel.
Par ou aborder les problèmes que rencontrent le film? Commençons par le plus facile, l'adaptation littéraire, dans ce terme il y a le mot "adaptation" chose dont souffre désespérément le film, Gondry grand fan de Boris Vian et plus particulièrement du livre n'a décidément pris aucun recul sur ce dernier, surement craintif d'être trop irrespectueux de l’œuvre, il laisse les dialogues comme tel ce qui creuse un gouffre émotionnel entre ce qui se passe à l'écran et ce qu'on devrait ressentir délivrant au final une œuvre incroyablement glauque sur sa forme et d'une froideur qui n'aide pas à l'implication de ses spectateurs.



Le deuxième gros soucis est l'aspect incestueux de l'entreprise, comme un fils qui essaye de se rapproprier la pensé de son pére qui l'a influencé et qui a dans une moindre mesure était le fil rouge de son œuvre, du coup on a un accouchement sur la forme d'un tel foisonnement qui prend le pas sur le fond. Gondry est connu pour ses petits effets et autre "trucage" mais aprés deux films Francais il apparait comme une évidence qu'il a besoin d'être canalisé, chose qu'il n'arrive pas à être dans notre paysage qui prône l'auteur (à juste titre) mais ironiquement cela ne l'aide pas, au contraire.
Je n'ai pas lu le livre d'origine mais il est assez bizarre de voir à tel point le couple n'existe jamais, on ne s'attache jamais à eux, il n'y a aucune scéne qui les fait vivre, tout s'enchaine selon un cahier des charges qui mélange avec un joyeux bordel pleins de pistes, de sous intrigues qui ne trouvent aucune fin satisfaisante.

Le casting fait ce qu'il peut, bizarrement le meilleur acteur du film est Gad Elmaleh (oui Gad Elmaleh!) qui est le plus à l'aise au jeu de la diction de son texte et qui a pour sur le personne la plus humain, complet et touchant du film au final, franchement une révelation pour le coup. Omar est pas mal non plus bien que ses tics facies soit un peu embetant par moment, on dirait qu'il ne peut pas faire une scéne sans son bright smile sorte de trademark qui lui appartient. Duris et Tautou font ce qu'ils peuvent mais franchement j'ai pas accroché, par contre les miss météo de canal elle devrait être interdite de cinéma.
Sur la forme ca reste quand même magistral, Gondry est un grand et putain ses quinze dernières minutes c'est du grand cinéma avec cette image qui dérive sur un noir et blanc sans qu'on s'en rende compte et cette ambiance final oppressante, glauque et d'un visuel hallucinant. Mais voila 15 minutes sur 2h00 c'est peu, trop peu. La déception de l'année.

2/6

Justement, en ce qui me concerne, j'en suis gré à Gondry de ne pas avoir fait le film que tout le monde attendait, pour le meilleur et pour le pire. Le film est raté. Mais certains rendez-vous manqué sont plus beau que certains rendez-vous réussi. Parfois. Ce que je trouve amusant avec le film, c'est qu'il est à l'image de l'histoire d'amour qu'il raconte, la relation du spectateur avec le film est la même que l'idylle qui se développe entre Colin et Chloé, au début c'est l'émerveillement, on ne sait pas trop à quoi s’attendre, on est un peu maladroit, on ne sait pas quoi regarder ni ou regarder, ni comment regarder, mais on se laisse prendre au jeu. Je suis tombé amoureux de ce film durant la première partie, le biglemoi, le nuage, le fromage, c'est loufoque, et le film ne ressemble à rien, ce qui fait tout son charme. Ensuite, le film tombe malade. Il ne ressemble toujours à rien, mais il commence à se prendre un peu au sérieux, il se veut, ou plûtot, il devient « adulte ». Du cynisme, de la noirceur, du noir, du blanc, le film se conforme aux attentes, il rentre dans le rang des films sombres. En ce sens, Gondry est fidèle au fantome de Vian ; il saborde son film en en faisant un film raisonnable, froid, ironique, tout à fait dans l'air du temps. On passe de l'air de Jazz à l'air du temps.

4/6

Le film ressort mercredi dans une nouvelle version...

Dafuq?

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C'est la version courte internationale, avec 36 minutes en moins.