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MessagePosté: 11 Mar 2008, 17:18 
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Antichrist
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Alors que l'univers de Gondry est si doux... Je plaisantais bien sûr.


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MessagePosté: 11 Mar 2008, 17:45 
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Matou miteux
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Tetsuo a écrit:
Ce que je veux dire c'est que son cinéma repose sur ça avant tout, et pas vraiment sur la vérité et la profondeur des sentiments.


Moi je trouve que ça repose sur les deux. :)

Enfin, que c'est simplement un moyen vers une fin. Moi je trouve La Science des rêves plus torturé que gnan-gnan. Alors je dis pas torturé comme une meuf qui se mutile dans Cris et chuchotements, mais le film parle d'un garçon immature en décalage total avec le monde qui l'entoure, et je trouve qu'il y a un enfermement assez douloureux qui apparaît dans son incapacité à comprendre le sens de son boulot, à avoir une relation normale avec les filles etc. Je trouve que tout le trip feutrine bouts de ficelles ne raconte que ça et se base sur les sentiments, sur le côté pervers de ces joujous qui ne sont pas une fuite fantaisiste de la réalité mais une négation tout en velours mais une négation quand même, un retranchement. Je trouve que ça apporte quelque chose de plus complexe que "bon, ben c'est des conneries avec des poupées quoi". Ca sert l'histoire.

Je trouve pas que ce mal-être sois juste lisse ou superficiel. Quand je vois Human Nature avec les scènes où Patricia Arquette se fait saigner devant le miroir, la fuite imaginaire de la fin de La Science des rêves, l'échec du correcteur automatique de Eternal Sunshine, je trouve qu'il y a pas mal de cruauté sous le velours et les jolies rêveries. Moi c'est ce qui m'intéresse dans son cinéma et ça me semble moins évident et simplet que ce dont tu parles.

Je trouve qu'il y a quelque chose de très anxieux dans chacun de ses films, le rapport à l'amour déjà, ce genre de chose que tu trouves déjà dans son court La Lettre où on en reste à des gamins mais qui s'exprime aussi chez ses adultes. On cherche un fantasme de pureté de rapport enfantin dans l'amour (mais qui ne marche pas) comme dans La Science ou un amour passé à la machine dans Eternal Sunshine mais ce sont à chaque fois des tentatives vouées à l'échec. J'aime bien comme Gondry parle de ces marges là, Arquette qui vit cloitrée mais qui ne rêve que de normalité, les amants d'Eternal Sunshine qui se cachent sous leur couverture pour y soigner ce qui ne va pas, Bernal dans son studio en carton ou Bjork dans son châlet de bois. Je m'y retrouve et je trouve ça extrêmement juste.

Tout ça pour dire que derrière les pelotes de laine, à mes yeux, son cinéma ne parle que de la complexité des sentiments, de personnages maladivement incapables de se conformer à ce qu'on attend d'eux, à s'intégrer dans un monde qui n'est pas le leur, et qui le fuient par divers moyens tout en sachant que c'est un échec. Je trouve qu'il y a un regard nuancé et poétique là-dessus (et que moi, j'adore), et je dis ça sans avoir vu Be Kind Rewind que je verrai ce weekend.

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MessagePosté: 11 Mar 2008, 17:56 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Bliss heureusement que tu es là. J'ai le même capteur gondrien que toi.

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MessagePosté: 11 Mar 2008, 18:04 
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Schtroumpf sodomite
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Blissfully a écrit:
Enfin, que c'est simplement un moyen vers une fin. Moi je trouve La Science des rêves plus torturé que gnan-gnan. Alors je dis pas torturé comme une meuf qui se mutile dans Cris et chuchotements


hé hé, non, certes...

Blissfully a écrit:
mais le film parle d'un garçon immature en décalage total avec le monde qui l'entoure, et je trouve qu'il y a un enfermement assez douloureux qui apparaît dans son incapacité à comprendre le sens de son boulot, à avoir une relation normale avec les filles etc. Je trouve que tout le trip feutrine bouts de ficelles ne raconte que ça et se base sur les sentiments, sur le côté pervers de ces joujous qui ne sont pas une fuite fantaisiste de la réalité mais une négation tout en velours mais une négation quand même, un retranchement. Je trouve que ça apporte quelque chose de plus complexe que "bon, ben c'est des conneries avec des poupées quoi". Ca sert l'histoire.

Je trouve pas que ce mal-être sois juste lisse ou superficiel. Quand je vois Human Nature avec les scènes où Patricia Arquette se fait saigner devant le miroir, la fuite imaginaire de la fin de La Science des rêves, l'échec du correcteur automatique de Eternal Sunshine, je trouve qu'il y a pas mal de cruauté sous le velours et les jolies rêveries. Moi c'est ce qui m'intéresse dans son cinéma et ça me semble moins évident et simplet que ce dont tu parles.

Je trouve qu'il y a quelque chose de très anxieux dans chacun de ses films, le rapport à l'amour déjà, ce genre de chose que tu trouves déjà dans son court La Lettre où on en reste à des gamins mais qui s'exprime aussi chez ses adultes. On cherche un fantasme de pureté de rapport enfantin dans l'amour (mais qui ne marche pas) comme dans La Science ou un amour passé à la machine dans Eternal Sunshine mais ce sont à chaque fois des tentatives vouées à l'échec. J'aime bien comme Gondry parle de ces marges là, Arquette qui vit cloitrée mais qui ne rêve que de normalité, les amants d'Eternal Sunshine qui se cachent sous leur couverture pour y soigner ce qui ne va pas, Bernal dans son studio en carton ou Bjork dans son châlet de bois. Je m'y retrouve et je trouve ça extrêmement juste.

Tout ça pour dire que derrière les pelotes de laine, à mes yeux, son cinéma ne parle que de la complexité des sentiments, de personnages maladivement incapables de se conformer à ce qu'on attend d'eux, à s'intégrer dans un monde qui n'est pas le leur, et qui le fuient par divers moyens tout en sachant que c'est un échec. Je trouve qu'il y a un regard nuancé et poétique là-dessus (et que moi, j'adore), et je dis ça sans avoir vu Be Kind Rewind que je verrai ce weekend.


Merci pour ce développement. Peut-être que l'aspect très voyant de son cinéma, cette manière de se construire un "univers" plutôt tape-à-l'oeil, m'a rebuté d'emblé, m'empêchant de voir ce qu'il pouvait y avoir de subtil là-dedans ?
Ou pas ! :wink:
En tout cas, si je vais voir Soyez sympa..., j'aurais à l'esprit ton message.

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MessagePosté: 11 Mar 2008, 20:38 
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Blissfully a écrit:
Moi je trouve que ça repose sur les deux. :)

Enfin, que c'est simplement un moyen vers une fin. Moi je trouve La Science des rêves plus torturé que gnan-gnan. Alors je dis pas torturé comme une meuf qui se mutile dans Cris et chuchotements, mais le film parle d'un garçon immature en décalage total avec le monde qui l'entoure, et je trouve qu'il y a un enfermement assez douloureux qui apparaît dans son incapacité à comprendre le sens de son boulot, à avoir une relation normale avec les filles etc. Je trouve que tout le trip feutrine bouts de ficelles ne raconte que ça et se base sur les sentiments, sur le côté pervers de ces joujous qui ne sont pas une fuite fantaisiste de la réalité mais une négation tout en velours mais une négation quand même, un retranchement. Je trouve que ça apporte quelque chose de plus complexe que "bon, ben c'est des conneries avec des poupées quoi". Ca sert l'histoire.

Je trouve pas que ce mal-être sois juste lisse ou superficiel. Quand je vois Human Nature avec les scènes où Patricia Arquette se fait saigner devant le miroir, la fuite imaginaire de la fin de La Science des rêves, l'échec du correcteur automatique de Eternal Sunshine, je trouve qu'il y a pas mal de cruauté sous le velours et les jolies rêveries. Moi c'est ce qui m'intéresse dans son cinéma et ça me semble moins évident et simplet que ce dont tu parles.

Je trouve qu'il y a quelque chose de très anxieux dans chacun de ses films, le rapport à l'amour déjà, ce genre de chose que tu trouves déjà dans son court La Lettre où on en reste à des gamins mais qui s'exprime aussi chez ses adultes. On cherche un fantasme de pureté de rapport enfantin dans l'amour (mais qui ne marche pas) comme dans La Science ou un amour passé à la machine dans Eternal Sunshine mais ce sont à chaque fois des tentatives vouées à l'échec. J'aime bien comme Gondry parle de ces marges là, Arquette qui vit cloitrée mais qui ne rêve que de normalité, les amants d'Eternal Sunshine qui se cachent sous leur couverture pour y soigner ce qui ne va pas, Bernal dans son studio en carton ou Bjork dans son châlet de bois. Je m'y retrouve et je trouve ça extrêmement juste.

Tout ça pour dire que derrière les pelotes de laine, à mes yeux, son cinéma ne parle que de la complexité des sentiments, de personnages maladivement incapables de se conformer à ce qu'on attend d'eux, à s'intégrer dans un monde qui n'est pas le leur, et qui le fuient par divers moyens tout en sachant que c'est un échec. Je trouve qu'il y a un regard nuancé et poétique là-dessus (et que moi, j'adore), et je dis ça sans avoir vu Be Kind Rewind que je verrai ce weekend.


Totalement 100% d'accord avec tout ça... Surtout pour la Science des Rêves (j'étais resté un petit peu en dehors de Eternal Sunshine, mais une revision devrait régler ça) qui est, je l'ai déjà dit et redit, un drame avec un peu de comédie, mais il y a une profonde dépression dans le film, qui est à mes yeux une autobiographie cachée de Gondry. Y'avait deux choses qui ressortaient - et je pense de façon plus ou moins involontaire - du DVD Work of Director de Michel Gondry, c'était son incapacité à communiquer avec les femmes (au détour de 2 ou 3 phrases dans le documentaire et aussi dans le livret du DVD) et son affinité presque atavique avec la dépression. Tous les passages avec sa mère dans le docu sont extraordinaires de douleur je trouve. Et je retrouvais cette ambiance étrange dans la Science des Rêves. Je trouve d'ailleurs qu'on limite trop Gondry a son amour de l'effet et du trucage optique, alors qu'il raconte souvent en filigrane des minis drames et tragédies (à l'instar de ce qui est plus ou moins considéré comme son meilleur clip: Bachelorette, ou même le Walkie Talkie Man des Steriograms, voir le White Stripes avec O'Brien... A chaque fois, y'a un fond profondément déprimé).


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MessagePosté: 11 Mar 2008, 23:47 
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Complètement d'accord sur le côté dépressif, chaque perso, que ce soit Björk, Patricia Arquette, Jim Carrey, Gael Garcia Bernal ou Jack Black, est coupés du monde "normal", vivent dans un état schizophrénique qui est peut-être rose avec des petits nuages en laine mais aussi avec des énooormes angoisses, du déni, du rejet (y compris des spectateurs du film, donc). Et quand j'y repense ils sont à peu près tous une très bonne personnalisation d'un état maniaco-dépressif en fait, ce qui en effet peut être déroutant, voire faire peur et ne pas toucher (ou au contraire émouvoir profondément).

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Janet


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MessagePosté: 12 Mar 2008, 00:07 
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Totalement. C'est pas un aspect de Gondry qui est pas énormément mis en avant, et je pense que lui-même n'en parle pas trop dans ses interviews (et je pense que les journalistes préfèrent voir en lui un cinéaste de bric et de broc plutôt que de gratter la surface)... Bref, j'y vois bien plus de subtilités dans son propos que ce qui en est dit ici même. Tout ça, c'est très emmitouflé d'une laine bien chaude et bien tricotée, mais quand t'as déroulé toute la pelote, on y voit un petit enfant chétif contre qui le monde semble s'acharner. Et si le propos n'est pas d'une originalité folle (c'est pas le premier à parler de la dépression, voire d'une forme d'autisme léger), les symboles et accessoires qu'utilise Gondry sont eux assez uniques.


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MessagePosté: 12 Mar 2008, 00:11 
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Pour le coup on a une magnifique illustration de ce que peut donner l'ergothérapie même si elle n'est pas consciente ou volontaire...

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Janet


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MessagePosté: 12 Mar 2008, 00:13 
Ca fait plaisir de voir Gondry si bien défendu ici... Mais le côté dépressif et torturé est quand même beaucoup moins présent dans "Be Kind Rewind" qui est plus doux, plus candide... D'où une légère déception, mais Gondry a parfaitement le droit de faire son Capra.


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MessagePosté: 12 Mar 2008, 00:16 
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Jericho Cane a écrit:
Ca fait plaisir de voir Gondry si bien défendu ici... Mais le côté dépressif et torturé est quand même beaucoup moins présent dans "Be Kind Rewind" qui est plus doux, plus candide... D'où une légère déception, mais Gondry a parfaitement le droit de faire son Capra.


Oui bah moi je reste sur deux gros 6/6 avec Gondry (et je mets 5 à Human Nature) mais je sens qu'a priori celui-ci est juste plus "ludique". Cela dit, dans mon entourage, on m'en a dit que du très bien donc j'irai cool et hand in my pocket.

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MessagePosté: 12 Mar 2008, 00:17 
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Jericho Cane a écrit:
Ca fait plaisir de voir Gondry si bien défendu ici... Mais le côté dépressif et torturé est quand même beaucoup moins présent dans "Be Kind Rewind" qui est plus doux, plus candide... D'où une légère déception, mais Gondry a parfaitement le droit de faire son Capra.


mouais là c'est quand même très freaks, le perso de Jack Black est bien déconnecté de la réalité

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MessagePosté: 12 Mar 2008, 00:18 
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C'est quoi l'ergothérapie?

En tout cas, je sais pas quand je pourrais juger sur pièce pour Be Kind, vu que... *putain de distribution de certains films*


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MessagePosté: 12 Mar 2008, 00:32 
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Mufti a écrit:
C'est quoi l'ergothérapie?


une forme de thérapie comportementale qui selon les cas va de tâches très simples à des choses plus évoluées et souvent artistiques, en tout cas manuelles (le traditionnel macramé mais aussi la peinture, la photo - dans l'hôpital où j'avais fait mon stage y avait un atelier photo pour la partie hôpital de jour, alors que les internés permanents en étaient aux pâtes à modeler et dessins); ça sert notamment à exprimer les angoisses & et tout ce que le patient ne peut pas exprimer par la parole + tout ce qui va avec de concentration, but à accomplir, socialisation, etc etc

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MessagePosté: 12 Mar 2008, 00:33 
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Janet a écrit:
Jericho Cane a écrit:
Ca fait plaisir de voir Gondry si bien défendu ici... Mais le côté dépressif et torturé est quand même beaucoup moins présent dans "Be Kind Rewind" qui est plus doux, plus candide... D'où une légère déception, mais Gondry a parfaitement le droit de faire son Capra.


mouais là c'est quand même très freaks, le perso de Jack Black est bien déconnecté de la réalité


Le principal reproche que je ferais au film c'est justement ça... Jack Black qui fait du Jack Black.


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MessagePosté: 12 Mar 2008, 00:46 
Janet a écrit:
mouais là c'est quand même très freaks, le perso de Jack Black est bien déconnecté de la réalité

Oui, mais ça reste moins approfondi que les personnages de Carrey et Bernal. Probablement parce que Jack Black n'est pas un dépressif, mais un bonhomme ultra-enthousiaste qui aime vivre dans ses délires (ça se ressent avec Tenacious D). Les blagues style "pipi radioactif", c'est pas ce que Gondry a fait de plus réussi, hein...


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