Forum de FilmDeCulte

Y a des films qui ont un ventre mou, celui-ci a un ventre dur.
Au milieu du film, y a une séquence pas mal où le personnage de Neeson utilise certains de ses fameux talents pour aider quelqu'un à retrouver où il est retenu prisonnier.
C'est évidemment un peu gros mais dans la logique d'un protagoniste aussi doué, ça reste crédible et surtout inventif.
C'est suivi d'une course-poursuite en voiture plutôt correcte.

Et c'est tout.

Besson & Megaton ont réussi à muscler ces quelques abdos mais le reste du film est aussi bien foutu que moi.
Triste coïncidence toutefois révélatrice pour moi que de voir ce film le jour où j'apprends la mort de Tony Scott, réalisateur qui, sans avoir révolutionné la forme, a tout de même crée un style il y a maintenant 30 ans, avant de tenter de se renouveler alors qu'il était sexagénaire. Un effort qui manque cruellement au genre aujourd'hui et à ses intervenants, comme Megaton, qui poursuit sa pauvre carrière en accouchant d'un film semblable à mille autres, avec sa photo gris-bleu, ses flares lumineux (en passe de devenir THE effet de style du XXIe siècle) et sa caméra portée fonctionnelle.

Rien de ce qui pouvait faire la patine de La Sirène rouge, son meilleur film (moyen au demeurant), ne se retrouve ici, le cinéaste ayant visiblement lâché l'affaire, content de fournir des suites aux franchises médiocres signées Besson (c'est sa 2e après Le Transporteur 3).
Il reste plus compétent que cette grosse tâche de Pierre Morel (Banlieue 13, Taken, From Paris with Love) mais n'a vraiment RIEN à proposer (à part des combats super-cuts faussement impressionnistes sans intérêt).

Reste Neeson en tueur expéditif mais qui cachetonne encore plus ici.

2/6

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Le flare était déjà un truc interdit depuis les années 90, surtout en photo, dans les magazines et tout ça. Dès qu'un con a foutu ça dans Photoshop, c'était foutu.

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Dans ceux qui l'utilisent beaucoup, j'aime bien ce qu'en font Bay ou Abrams. Ca a une vraie utilité.

Mais c'est souvent là parce que les gens croient que ça en jette sans savoir correctement l'employer (cf. Total Recall 2012).

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Arrête tout le monde te kiffe.

Est-ce que ce numéro deux est aussi drôle que le pmier ?

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There is no such thing in life as normal

Je trouve le premier plus nul que drôle et je trouve le second moins nul donc bon.

Ca a ricané - à juste titre - à certains moments, mais sinon, non.

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Ah mais j'entendais bien drôle par sa nullité - la réponse semble non donc.

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There is no such thing in life as normal

J'avais bien compris et je confirme, c'est pas assez nase (cela dit, j'aurai dit la même chose du premier donc ne te fie pas à moi).

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Vu hier soir. Que dire... Montage hyper cut pour masquer les grosses faiblesses de la réalisation. Les scènes d'action sont cafouilleuses, j'étais perdu. On voit des bras qui s'agitent sans savoir à qui ils appartiennent. Super...
Puis le côté, "je bouge la caméra dans tous les sens style Jean Paul II pour donner du mouvement", ça soule vite et ça colle des maux de tête. Rien que le générique d'intro, j'étais proche de la crise d'épilepsie...
Sinon, le scénario est simpliste, pire que le premier (c'est dire !!).
Après, y a quelques bons passages assez réjouissants et la jeune actrice m'a semblé assez douée.
Note : 2.5/6

Tom is coming

Tout à l'heure, tout à l'heure, mais Freak a déjà tout dit, de toute façon...

Un peu la flemme, en fait... Au-delà du scénar nanar et des combats sudécoupés illisibles, confirmation que Besson a enfin réussi à créer un modèle de film interchangeable et photocopiable qui, s'il est bien assimilable à son studio (ce n'est pas "n'importe quoi"), ne sert absolument à rien : confronté à n'importe quel pitch ou sujet, il ne fait qu'en annihiler les possibilités, au point que le petit ventre dur dont parle Freak (réel, mais rien d'exceptionnel) apparaît limite comme une anomalie dans ce système bien rodé (genre "oups, mon film est entrain de se chopper une identité, protocole d'urgence, protocole d'urgence !!!"). Tout ce que ce modèle de film dit, à longueur de temps, à chacun de ses plans, c'est son obsession maladive d'avoir l'air d'un film américain-plus-vrai-que-nature, ciné américain dont il n'a rempompé que la couche superficielle sans en comprendre la force. C'est très marrant d'ailleurs de voir Besson offrir à Paris la patine visuelle pro qu'il réserve à Los Angeles (Tour Eiffel classe, grand monsieur riche ami du gentil...) pour mieux ré-enfoncer la Turquie dans un exotisme de carte postale au tiers-mondisme définitif, terre de caves à torture glauques dont ses films ont besoin pour donner l'impression d'avoir quelque chose entre les jambes. Enfonçons les autres pour nous afficher avec les mecs les plus populaires de la cour de récré, hein Luc ?

Voilà, Europa sert à rien.
(et là t'as l'autre con qui répondrait "je fait travailler ### intermittents français et Europa ne sert à rien ?")