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Leopard Man en VO, et dur de tirer une image d'un DVD aussi pourri...



Au cours d’une tournée au Nouveau Mexique, un promoteur propose à sa danseuse de se produire avec une panthère noire. Mais, effrayé, le fauve prend la fuite... Rapidement, les meurtres de jeunes femmes s’enchaînent dans le village.


Sublime Tourneur. Rapidement, sur les défauts : un épilogue bof (autour d'une métaphore un brin lourdingue), une petit ventre mou vers les deux tiers.

Pour le reste, poésie totale et continue, impression comme toujours chez Tourneur que le monde entier communique et chante à l'unisson : une main inconnue sort du noir de la rue pour proposer une carte du destin, la jeune fille à l'amour déçu se fait enfermer entre les statues et les morts, et mon dieu ce final génial... Je suis surpris de voir ce film considéré comme froid (peut-être parce qu'il n'a pas vraiment de personnage principal ?), alors qu'il manifeste constamment une poésie généreuse, un romantisme qui me parle bien plus que dans La Féline, que j'ai toujours trouvé un peu théorique (même si j'aime beaucoup).

Car ici, même en dehors des passages tour-de-force, il y a un ton global et commun à la mosaïque de personnages effleurés, une note un peu désabusée et désespérée, liée à la culpabilité : tout le monde est fautif et personne ne l'est à la fois, et ce poids moral offre une caisse de résonance mélancolique à la plupart des scènes, à commencer par celle du premier meurtre, un des plus beaux moments de la filmo de Tourneur. Et il y a aussi toujours ce côté aimable, le fait qu'aucun personnage ne soit un boulet, qu'aucun ne soit dénué de son intériorité et de son droit aux nuances : classes, sympathiques, ou intelligents, les humains qui déambulent ici ont toujours quelque chose qui garantit leur aura et leur charisme. Tourneur n'a pas besoin d'en faire des tonnes (en évènements, en caractérisation de chacun), il lui suffit d'agencer tout cela comme il faut.

Bon, pas grand chose à dire, le film est assez évident. La compression propre à la série B est parfois déroutante (la scène avec le père, par exemple, débordée d'ellipse et manquant d'une quelconque mise en situation), et gêne sans doute un peu l'ampleur générale, mais ce côté simple et sobre ("pauvre", j'ai même envie de dire) fait aussi beaucoup dans la beauté du film.

En 1943, ils ne connaissaient pas encore le concept de titre spoiler ?

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Tennis de Table Bordeaux

Titre d'accroche plutôt : vu la longueur (à peine plus d'une heure), ça devait être exploité comme série B / avant-programme, donc fallait annoncer la couleur j'imagine. De toute façon, dès le deuxième meurtre, c'est la question au centre du film.

Ils connaissaient surtout l'art de te saucer l'imagination avec une promo et un titre qui misent tout sur un truc que tu vois jamais dans le film...

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N'écoutez pas Film Freak

Le top ce sont les traductions de certains films de John Ford.

La France. (de Vichy)

Cela dit j'ai toujours préféré "La Charge héroïque" à "She Wore a Yellow Ribbon".

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