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Après IT COMES AT NIGHT, Trey Edward Shults refuse de se laisser enfermer dans le film d'horreur avec ce mélo floridien. Vu la thématique et l'époque post-CRASH, MOONLIGHT, Sean Baker et tout le reste, ainsi que la maîtrise de l'ensemble, tu sens que A24 pensait tenir la petite pépite des Oscars 2020, alors que le film a eu... zéro nominations.

Ce qui impressionne, c'est l'assurance de la mise en scène. C'est un phrase toute faite, mais on est vraiment devant un film qui exploite "le langage du cinéma". Shults se lâche, entre contractions et dilatations du temps, ruptures, effets de mixage audacieux, jeux de lumière, le tout peuplé de performances habitées et porté par un score de Reznor & Ross.

Pourtant, la maîtrise de l'ensemble verse parfois dans la pose. Shults se regarde un peu filmer, et il nous refait le coup du jeu sur les formats (1.77 puis 2.35 puis 2.55 (?), puis 1.33...). Ça s'avère par moments irritant, même si c'est compensé par des moments de vérité humaine étonnants, comme s'il y avait un scénariste et directeur d'acteurs d'un côté, et un jeune réal fou de l'autre. Le film oscille constamment de la sorte entre maturité et immaturité. Des émotions fines vs. des chansons sur-signifiantes ; un sens de l'ellipse étonnant vs. un recours aux images d'Epinal "qui pètent"...

Mais au final je retiens surtout le positif. Le film fourmille de détails soignés et bien vus, que ce soit l'attention portée à des figurants qui parlent vraiment derrière les personnages principaux, apportant du réalisme, ou bien des détails comme une discussion cruciale entièrement par textos (mais des textos sur des téléphones, pas incrustés à l'image hein...) alors qu'un autre réal l'aurait faite au téléphone ou en face à face - par ailleurs détail génial: des SMS importants sur l'écran du téléphone, mais entourés de notifs futiles du style:
"What are you foing?"
"*doing"
(dans un monde où la moitié des films ne font même pas l'effort d'avoir un putain d'HISTORIQUE des précédents textos, ça relève du détail kubrickien là)

Enfin, le film est beau, beau, beau. Parfois surfait, encore une fois content de lui dans son rendu final, mais tellement soigné. Il y a des flares de fou que je ne savaient même pas pouvaient exister. L'étalonneur est crédité au générique de début, ça en dit long.

Bref, j'avais peur de m'ennuyer et j'ai trouvé ça inégal mais quand même impressionnant. Lohmann doit détester.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Merci de ne pas effacer le fichier.

Je l'ai encore car je n'excluais pas de faire des captures d'écran.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Souvenir que le film avait été super mal reçu par la presse US, il est passé totalement inaperçu en tout cas, c'est assez bizarre. Tu m'intrigues.

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CroqAnimement votre

Que ce soit une histoire de noirs écrite et réalisée par un blanc a pas dû jouer en faveur du film.

Bon, après Jacky Goldberg a détesté aussi donc le film a aussi ses "vrais" problèmes.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

En effet, même si en fait il a 85% sur Rotten Tomatoes. C'est quelques critiques vues sur Twitter qui éreintaient le film (dont Jean-Jacky je crois qui avait détesté).

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CroqAnimement votre

Film qui a fait 2300 entrées en France .

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CroqAnimement votre

Il est sorti sans faire de vagues.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste