Forum de FilmDeCulte

Je ne l'ai pas trouvé, donc je me jette...

Pour moi, c'est le meilleur film politique récent de ces dernières années, le plus intéressant en tout cas, car il creuse vraiment la relation directeur de cabinet-homme politique, comme peu de films français l'on fait. Olivier Gourmet est excellent et sans quelques longueurs et fautes de goût - le chauffeur c'est pas top - ça aurait au niveau des meilleures fictions ricaines.

4-5/6 Je conseille.

Cool, j'avais bien aimé Versailles

Je vais y aller.

_________________

Moi j'ai trouvé ça brillant, inspiré, casse-gueule, passionnant, rugueux... C'est particulièrement bien écrit, c'est bourré d'idées, et Olivier Gourmet est phénoménal. Une petite claque!

5/6

En tout cas ça enterre la branlette Pater, et ça fiste sans doute La Conquête que je n'ai pas pris la peine d'aller voir.

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je me souviens d'un film assez accrocheur par son rythme décalé, comme il navigue entre plusieurs intrigues, plusieurs milieux. En effet comme disait je-sais-plus-qui à Cannes, on dirait un pilote de série.

Y a plein de bonnes choses dans le jeu, Gourmet est bon, Blanc aussi, le chauffeur aussi...

Mais bizarrement y avait quelque chose qui m'avait gêné à l'époque et je saurai plus dire quoi. Peut-être un côté un peu "mou" dans le ton ? Faudrait que je le revois.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'était moi. Mais c'est aussi ce que j'aime dans le film. J'avais même théorisé dessus avec Polisse et Un Prophéte sur ce cinéma français qui se rêve série télé à l'Américaine.

En tout cas le sortir face au Clooney c'est hyper risqué. Deux films politiques l'un avec Clooney et Gosling, l'autre avec Gourmet et Blanc, la lutte est un peu déséquilibrée...

_________________
CroqAnimement votre

Pas forcément le même public... Ca peut bien cohabiter.

_________________
Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Oui certes mais le public qui ne sait pas quoi voir et qui se décide devant la salle il va certainement privilégier le Clooney.

_________________
CroqAnimement votre

Ah oui, ce public là, c'est clair ! Le Schoeller n'est pas vraiment destiné à ceux qui y vont au hasard.

_________________
Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Pas d'image ?
EDIT : attention, photo spoiler



Bon bah moi j'ai pas vraiment accroché. Alors certes, film politique français réalisé par autre chose qu'un manchot, on se sent limite obligé de saluer l'effort... L'idée de centrer l'ensemble autour de la privatisation des gares était assez bonne, d'ailleurs.

De manière générale, au-delà de quelques envolées (la CGT qui apparaît des brumes de sa nuit blanche, l'autoroute vide et l'évènement qui va enfin stopper la folle avancée d'un récit qui saute de scène en scène sans jamais se poser ; les deux seules "vraies scènes", au final), l'approche consiste surtout à appliquer sur ce milieu un même regard glacial, cinémascope impeccable et clinique, bande-son déstabilisante à silences et effets. C'est plaqué, et j'ai l'impression de voir la même scène photocopiée d'un bout à l'autre du film : la même impression, la même réflexion, les mêmes sensations...

Une séquence me semble exemplaire en ce sens, aussi parce qu'elle est devenue une sorte de passage obligé pour tout film politique français voulant se mesurer à la tâche ces dernières années : le face à face entre le politique glacial et les faces burinées des ouvriers à qui il vient faire un discours. D'un côté, la violence de cette scène fonctionne, il y a un énorme malaise. De l'autre, on se dit que tout cela est finalement très pauvre : chacun est d'emblée renvoyé à sa caricature, dans une incompréhension engourdie qui ne donne d'échappatoire à personne. Ainsi, la peinture d'un monde politique phobique dévoré de pouvoir, désincarné, décadent, impuissant, aux fantasmes évidemment sordides (grossièreté de la gaule qui sert d'ouverture ô combien fine au film), finit par se faire nouvel académisme à lui tout seul. A l'image de la façon dont on veut nous décrire le personnage, homme politique potentiellement différent, le film cherche pourtant une sorte d'entre deux, mariant ce regard frigide parfois juste crétin (le "pas mon costume !", franchement...) à une description plus honnête de l'Etat au travail, en appuyant parfois la compétence. Ça ne sait cependant pas où se poser dans ce grand écart (comment se positionner face au personnage d'Olivier Gourmet ? Y a aucune porte d'entrée), et au final seul le perso de Michel Blanc apporte une mini-mini-mini-respiration à cet ensemble.

Bref, impression d'un film surlequel on a du mal à taper, mais je ne trouve pas ça inspiré du tout. Le grand film politique français reste à faire.

Salle bien remplie chez moi, après ça sentait pas l'excitation folle à la sortie non plus... Je crains que ça ne s'affaisse rapidement.

Première séance Paris 14h:

LES AVENTURES DE TINTIN : 7 420
LES MARCHES DU POUVOIR: 1 567
L'EXERCICE DE L'ETAT: 1 161
LA COULEUR DES SENTIMENTS: 1 132

Plus fort que The Help!

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Le film est franchement bon, au bord de l'excellence parfois, lorsqu'il reste très politique, centré autour des jeux de pouvoir. Dès qu'on sort du ministère, dès que le réalisateur choisit de confronter le ministre et les prolos, c'est assez moyen. C'est presque trop français aussi, il faut voir la dernière demi-heure qui met en scène le sempiternel délitement, qui se produit à partir de l'évènement, le fameux évènement, comme toujours violent, choquant, celui qui fait pivot ... Il faudrait songer à oublier ce genre d'idées ...
Je ne le déconseille pas non plus, l'aspect politique étant encore une fois assez rafraichissant, et Olivier Gourmet et Michel Blanc étant bons. Il y avait simplement la possibilité de faire quelque chose de plus fort et percutant en ne s'égarant dans des digressions inutiles et peu inspirées.

3,5-4/6



Aucun rapport surtout. Personne ne compare "Police Academy" et "Police" qui représentent pourtant tous les deux le milieu policier.

C'est dingue, j'ai déjà oublié tout du film (à part les deux scènes citées)... Pas d'angle attaque franc, c'est virtuose et fignolé mais complètement impersonnel.