Forum de FilmDeCulte

Jean-Baptiste Grenouille naît en 1744. Enfant solitaire, malade, il devient un jeune homme à part grâce à un don unique : son odorat.
Grenouille n'a pas d'autre passion que celle des odeurs, et chaque seconde de sa vie est guidée par ce sens surdéveloppé. Survivant misérablement, il parvient à se faire embaucher comme apprenti chez les maîtres parfumeurs de la capitale. Il découvre alors les techniques
et les secrets de la fabrication des parfums. Son don lui permet de composer quelques chefs-d'oeuvre olfactifs, mais son but ultime devient rapidement la mise au point de la fragrance idéale, celle qui lui permettrait de séduire instantanément tous ceux qui croiseraient son sillage.

Bon je suis pas un ayatollah de l'adaptation scrupuleuse genre tu changes une ligne et c'est horrible, mais l'excellent Parfum de Süskind me paraissait assez inadaptable. Comment adapter son style, sentir à l'écran le parfum qui s'installe dès la première page avec la description de Paris, adapter la fin grotesque sans qu'elle ne sombre dans le ridicule, comment donner fidèlement un visage à Grenouille et lui faire porter le film sur ses épaules...

Il y a des réussites, du ratage, et pas mal de choses contournées.

Tykwer reste un filmeur efficace. Il y a de très beaux plans, une certaine efficacité du récit. Même si le tout-sensuel est souvent appuyé (pour la puanteur = montage agressif avec de la boue et des vers / pour le doux parfum féminin = un plan insistant sur la nuque d'une jolie rousse), et que l'efficacité du récit prend surtout à partir de Grasse, toute la partie avec Dustin Hoffman est à dormir debout.

Tout le trip olfactif passe un peu à l'as je trouve, on se pose davantage sur la quête du personnage principal, son obsession et ce qu'elle cache. Pourquoi pas mais je trouve qu'on tourne un peu autour du pot au lieu de nager dedans.

L'acteur est bon et impose une jolie présence, mais ça reste dommage d'avoir pris un minet mignon pour le rôle (parce que même s'il est maigre et qu'il a des cernes, ça n'en fait pas vraiment un Grenouille, et ça affaiblit, je trouve, son personnage). Ca cède un peu à la facilité.

Bon évidemment y'a les snif un peu lourdingue, la caméra qui rentre dans le nez...ça n'en abuse pas trop. Pour ce qui est de la fin, je trouve que ça dérape totalement vers la sortie de piste mais il y aura sûrement des avis différents.



Par contre la musique signée Tykwer porte très très fort le film, certaines séquences ne semblent d'ailleurs bander que par ça.

3+/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Bon, ben ça c'est fait. C'est une adaptation chère, lourde et imposante qui ne manque pourtant jamais de charme ou surtout d'identité. Tikwer imprime un style et ne se contente heureusement pas d'illustrer lourdement.

Mais sans illustrer, j'avoue que je ne suis pas amateur de la voix off surexploité qui tue souvent le mystère du récit. L'image se suffisait la plupart du temps, et on aurait évité des explications à n'en plus finir.

Les acteurs sont biens, mis à part nos deux stars, Hoffman et Rickman. Le premier n'est pas mauvais, mais en fait parfois trop, et le second m'a déçu, et Dieu sait que j'adore Alan Rickman, je l'ai trouvé ici faible, un peu trop sur ses acquis, pas dirigé. En même temps, c'est pas un rôle facile.

La mise en scène parvient à faire passer le message, on ressent parfois le besoin de Grenouille, cette envie sadique qui nous fait nous accrocher au livre et pousser le vice jusqu'à l'empathie. Mais souvent, ça se casse les dents, à trop en faire (la musique, très belle mais parfois extrème) et parfois à se priver de subtilité (les plans sur le nez qui reniflent, ça finit pas sonner tic).

Y a un peu de tout quoi, c'est dur de se fixer sur le film, sinon de penser que la fin du film n'est pas vraiment intéressante, et que les extrapolations de Tikwer, si belles soient-elles, laissent un sentiment de "ha? ben pourquoi pas mais...".



un 4/6 de partage non équitable au final. Mais je ne le recommenderais pas forcément, lisez le livre.

Sisi ça y était. Ca tombe d'ailleurs totalement à plat à l'image je trouve mais bon...

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Doll, it's a heartbreaking affair

Ben putain...Terrible comme tout m'était resté en tête mais pas ça...

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Doll, it's a heartbreaking affair

The discussion invisible!

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Doll, it's a heartbreaking affair

pareil difficile de donner une note, il y a du bon et du mauvais; c'est assez fidèle au livre, tous les morceaux de bravoure du roman sont présents, par contre le passage dans le terrier en Auvergne est trop vite expédié...
ceux qui n'ont pas lu le livre apprécieront sans doute mieux le film

Luxueuse adaptation qui reste avant tout illustrative, mais possédant paradoxalement un charme intact et envoûtant. Tom Tykwer confirme son sens de la fluidité du récit, et reste un filmeur avant tout sensoriel. Le Parfum évite de justesse la pesanteur d'une adaptation trop littéraire pour devenir un vrai film de cinéma. C'est déjà pas mal, même si le matériau de base nécessitait bien plus qu'un superbe travail plastique. Ce n'est pas une trahison, ni même un ratage, mais on aurait peut-être aimé plus de trouble, plus de profondeur, plus de ... bref, plus de génie.

Ben Whishaw est excellent.

4/6

En fait ça m'a fait penser au Diable s'habille en Prada. Ce sont deux films sympatoches, mais pour moi deux adaptations globalement ratées (le Tykwer est divertissant mais passe à côté du sujet, l'autre est une comédie sautillante avec une excellente actrice mais adoucit trop son sujet).

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Doll, it's a heartbreaking affair

Oui, c'est très plaisant dans les deux cas, mais à chaque fois, on se dit que le potentiel n'est pas exploité à 100%, que ce n'est pas transcendant comme ça devrait être...

J'aurais aimé que Le Parfum soit plus dérangeant, plus viscéral, et moins "leché". Tykwer est un cinéaste pourtant talentueux qui sait raconter des choses graves avec legereté (voir Heaven ou Princess + Warrior) mais je n'ai pas l'impression qu'il était le choix idéal pour cette adaptation. Même si effectivement, on peut se réjouir que ça ne soit pas tombé dans les mains d'un tâcheron...

Tiens, ça me donne une idée de sondage : qui aurait été pour vous le réalisateur idéal pour adapter Le Parfum?

Miam le poster!

Une fois de plus : on sait pas promouvoir les films en France.

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C'est clair que Larusso, je suis pas sur que ça soit très vendeur.

Sinon je le vois Lundi.

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