Forum de FilmDeCulte

Le film de la non-attente.
Le film "de série B" au milieu des blockbusters de cet été.
Le film avec un faiseur intéressant à la barre, un scénariste assureur de polars carré, des acteurs forts.
J'ai pas vu l'original (et je m'en fous, ça n'a probablement pas grand chose à voir).

Pourquoi pas, donc, en gros.

En fait, le film est aussi le seul blockbuster R de cet été si je ne m'abuse, et au-delà des "motherfucker" glissés dans une phrase sur deux de Travolta (ce qui devient d'ailleurs très gimmicky à force) et de quelques effusions de sang assez tosgra (surtout au ralenti sur la fin), ça révèle surtout que l'intention du film tend davantage vers le thriller brut de décoffrage sans surcalibrage de grosses machines...

...ce qui s'avère assez correct.
Le film ne vise qu'un seul public-cible et ne fait pas le genre de concessions que bien d'autres films concurrents peuvent faire, après c'est pas non plus particulièrement couillu ou quoi. C'est comme à la mise en scène : malgré tous les effets de style un peu voyants (réduction de la vitesse d'obturateur, saccades, ralentis de post-prod; surtout au début tout ça), Scott livre une forme sans esbrouffe. Sans money shots quoi. Après, n'est pas McTiernan qui veut (oui parce que j'ai pensé par moments à des actioners '90s comme Speed ou Die Hard 3) même si le quasi-temps réel et les limitations du décor renvoient à un USS Alabama du même acabit de tension.
J'aime bien comme la photo joue beaucoup sur les couleurs primaires pour donner une palette élémentaire mais aussi opressante au film et à l'ambiance.
J'aime bien aussi le dernier acte quasi-muet.
Par contre, j'adore les travellings circulaires. J'adore le travelling circulaire abusif du début de Speed. J'adore els travellings circulaires magnifiants chez Bay. J'adore les travellings circulaires sensés de The Dark Knight. Mais ici...trop de travelling circulaire tue le travelling circulaire.

Au niveau du scénario, c'est globalement ce qu'on peut en attendre.
La situation et surtout les personnages sont bien cernés et tout tient sur eux, ou plutôt sur les acteurs.
Washington et son jeu humain sont parfaits.
Travolta...y a un jour il a décidé "je vais jouer des méchants maintenant", et il les joue tous pareil. Bon, au moins il le fait bien.
J'aime bien cela dit la contextualisation de l'intrigue...déjà dans le relativement banal Déjà Vu, Scott prenait la Nouvelle-Orléans post-Katrina comme décor et ici, tu sens New York en fond, le panorama post-11 septembre, Wall Street post-Crise, jusque dans les motivations des protagonistes...

J'en ressors avec rien de vraiment novateur à noter dans le film mais en soi, le film fait son taf et je me suis pas fait chier une seconde durant...maintenant j'aimerai quand même que Scott se bouge un peu plus le cul là...Déjà Vu et ça sont des films de divertissement honnêtes, de bonne facture, mais il en reste pas grand chose en sortant.

4/6

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Si c'est un actionner style 90's qui remplit son contrat, ça me va. C'est une bonne compensation à l'absence de McTiernan....

Mais j'attends davantage "The Warriors".

voila pareil, j'attend impatiemment son remake de "the warriors" traansposé à LA.
Y a un potentiel de fou mais j'irais voir celui la qd même.

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Moi j'ai vraiment zéro confiance (ni anticipation) pour ce remake...
Déjà je suis pas un grand fan de l'original, mais surtout je trouve que la transposition va juste donner un film de guerre de gangs basique (surtout en resituant l'action du NY '80s à LA aujourd'hui).

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Déjà Vu 2



Menfin c'est honnête. Carré et efficace, mais sans tension (à part le moment "that's the only plan I got") 3/6. Ca aurait été 4/6 sans la sanction pour les trucs interdits :


Sinon, j'aime bien les petits détails à la con tout au long du film qui font "réalistes" : les bagnoles de flics qui se font des pichenettes quand elles arrivent en trombe à un endroit, le souffle du métro qui fait valdinguer des papiers...

Je croyais qu'il ne fallait pas laisser le titre original en titre de topic.

Quand le titre est reconnaissable et/ou que le film est connu, on peut laisser c'est bon...

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non

Genre les gens vont pas faire le lien entre L'Attaque du métro 123 et The Taking of Pelham 123?

Surtout que c'est un film de Tony Scott, pas de Joe Clampin.

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Ici peut-être pas, mais tu crois que le public du net cherchera Taking chezpasquoi. Pour le coup, le titre français est plutôt pas mal en plus, ça sonne très Western.

Denzel Whashington derrière des écrans, des combos, armé d'une oreillette, essayant d'être persuasif, d'éviter le pire, j'ai eu l'impression d'avoir vu ça mille fois. C'est le cas. Du coup, le film est très pénible.

Un Tony Scott assez mineur, qui délaisse l'expérimentation formelle de ses derniers films pour revenir à un style plus proche de l'actionner à l'ancienne.

Efficace bien sûr (Tony Scott a tout compris à la cinégénie de la ville et au charisme des acteurs), mais tout de même un peu pantouflard.

3/6

Me suis posé une seule question, en matant ce navet tendance eighties : qu'est-ce qui motive encore Tony Scott à faire des films (j'insiste bien sur le mot "film", le terme de "cinéma" ne m'ayant jamais semblé très approprié pour définir le travail de cet excellent faiseur d'images) ? Ce qui rendait Ennemi d'État ou Spy Game vertigineux, cette aptitude à relier en un panoramique filé divers régimes d'image, à faire littéralement corps avec les flux technologiques se trouve ici résumé à son emploi le plus basique, le plus paresseux ("plus que 15 minutes ; 16 secondes ; etc...). Je suis vraiment surpris de votre indulgence... mais bon...

1/6 pour la grande poilade des dernières minutes...

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C'est c'laaaa, oui...

Spy Game, vertigineux?

C'est tout mou tout bidon Spy Game.

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Ah non, Freak, y'a quand même une sacré tension à froid... de la part d'un gars ayant toujours eu tendance à miser sur la surcharge, la tenue d'un rythme assez sportif (enfin, dans ses grands films 90's), cette aptitude à jouer sobrement du parallélisme est quand même assez fascinante. Après, ouaip, sur deux heures, c'est parfois chiant, mais lorsqu'arrive la résolution finale, le sauvetage de Pitt, on a comme un vrai soulagement après une inquiétude très élégamment distillée...

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C'est c'laaaa, oui...