Forum de FilmDeCulte

Parce que c'est un film que j'aime bien et qu'il pourrait être détesté.

Pour le site:

Le scénario qu’a écrit Matthew Carnahan pour ce nouveau film de Robert Redford est une anomalie dans le paysage cinématographique américain. Dans un univers de films géopolitiques tremblotants, fiévreux et tentaculaires, Lions et agneaux surprend par sa volonté d’épurer ses situations au maximum. Le film déroule, quasiment en temps réel, trois histoires simultanées. A la tombée de la nuit, en Afghanistan, une unité de l’armée U.S. s’apprête à mener une manœuvre délicate face aux Talibans. Lorsque la mission dégénère, deux jeunes soldats se retrouvent prisonniers des montagnes afghanes. Au même moment, à Washington, le fringant sénateur républicain Jasper Irving reçoit une journaliste renommée pour lui détailler en exclusivité la nouvelle stratégie de l’effort de guerre américain. Trois fuseaux horaires plus loin, en Californie, un professeur de sciences politiques prend entre quatre yeux l'un de ses étudiants les plus doués pour le convaincre de s’engager plus activement à la fac ainsi que dans sa vie. On comprend petit à petit que les deux soldats américains coincés au Moyen-Orient étaient jadis ses élèves…

Posé, bavard, presque théâtral, Lions et agneaux est à l’opposé du récent Le Royaume, que Carnahan a aussi écrit (et dont le réalisateur, Peter Berg, tient un petit rôle ici). Robert Redford, pour sa première réalisation depuis La Légende de Bagger Vance, aligne ses idéaux de gauche avec ce film presque brutal tant il prend à bras le corps l’actualité. Les scènes en Afghanistan, assez quelconques, sont là pour la forme. Celles dans le bureau du professeur Redford sont déjà plus captivantes. Didactiques, mais entraînantes et enlevées. C’est dans les séquences chez le sénateur Irving que le film brille. Tom Cruise crée un jeune républicain oléagineux avec un charme et un aplomb remarquables. Face à lui, Meryl Streep campe la célèbre journaliste qu’il a convoquée pour lui faire passer son message. Entre les deux s’engage une joute verbale pétillante, Cruise essayant de la charmer, Streep de contourner son discours prémâché. Le film brillerait également par sa concision, grâce à ses prestes 90 minutes, si elles n’étaient malheureusement entachées par un troisième acte hésitant. Aussi illustratif et maladroit par moments qu’il peut-être noble et recherché à d’autre, Lions et agneaux laisse une impression floue, à mi-chemin entre la confusion face à un film qui veut être partout à la fois, et l'admiration pour cette naïveté réfléchie que seul le cinéma américain sait charrier.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

hal5 a bien résumé : c'est didactique mais ça m'a frustré de n'avoir jamais eu un prof comme Redford...

4/6

Film sympa, intelligent dans sa façon de renvoyer tout le monde dos à dos (personne n'est réellement innocent dans ce film, quelque soit ses convictions politiques, son âge, son métier...), mais boiteux en raison de certaines scènes inutiles (l'ado, putain...). C'est jamais raté, loin de là, mais ça ne décole jamais non plus vraiment et c'est fort dommage.
3.5/6

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
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Ok c'est donc le film le plus DIDACTIQUE du monde, articulé en à peine plus de trois unités de lieu et de temps, avec un sénateur face à une journaliste,n un prof face à un élève et deux soldats paumés (le tiers le moins pertinent du film)...ça pourrait presque être une pièce de théâtre (avec un excellent casting d'ailleurs)...ou un film de Michael Moore, tellement ça assène son discours en thèse, antithèse, synthèse, pour et contre, vrai et faux, passé et présent et futur, gauche et droite, apathie et engagement, bla bla bla...

On dirait comme ça que j'ai pas aimé, mais au contraire, j'embrasse assez la "grossièreté" du scénario très écrit (les "défauts" de ce genre de The Kingdom sont exacerbées ici dans ce 2e scénario de MM Carnahan) et la mise en scène super BOOM (au bout de 15min, je me fais la réflexion que le fil mest super bien monté pour ça et je découvre sans surprise que c'est Joe Hutshing -habitué de chez Stone- qui s'en occupe).

Ensuite, il faut reconnaître qu'on a là le parent pauvre du film politique bavard...du sous-Sorkin, ou sous-Kushner ou sous-Stone...
Y a pas à dire, la dernière vague en date de films américains politisés (A Mighty Heart, In the Valley of Elah, The Kingdom, Lions for Lambs, Rendition), de ce que j'en ai vu ou entendu, paraît bien en deçà de celle d'il y a deux ans (Good Night, and Good Luck, Munich, Lord of War, The Constant Gardener, Syriana).

Restent le De Palma et le Nichols qui, je l'espère, viendront changer ça.

3,5/6

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Oui je suis assez d'accord pour la comparaison 2005/2007. Comme si le succès critique/public de ces films a motivés tous ces autres ersatz, deux ans plus tard, et moins bien.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Pas trop aimé... Je trouve ça didactique et surtout ça sonne "faux" à mes oreilles (car les yeux ne sont pas très mobilisés)... Faux pas dans le sens du discours mais jamais je crois à l'existence réelle des personnages.

Un 2/6 poli

Pas aimé. Film que j'ai trouvé long, sans action, que du blabla, on se dit qu'avec ce casting, ce synopsis, le film doit être pas mal, j'ai été déçue.

1/6

1/6, c'est pour la scène où

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lol

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Bon, rien d'affreux, c'est un prospectus, un film qui n'a d'autre intérêt que de faire passer son message. Cruise a de la matière mais n'en fait pas grand chose, Redford est assis sur son fauteuil tout du long et les scènes de guerre sont pas intéressante DU TOUT.

Reste le discours et deux trois moments (l'exposé des deux soldats notamment où ça s'emballe un peu)

Redford réalisateur, C'est moitié-moitié.

Des gens comme les autres me met les larmes, Au milieu coule une rivière et Bagger Vance, j'adore aussi (surtout le second), Quizz Show est génial.

L'homme qui murmurait...m'ennuie poliment et Milagro est supra chiant en revanche.

là, c'est un 3.5/6