Forum de FilmDeCulte

Homoérotisme et triolisme contrarié dans un taudis squatté de Taïwan... En s'attaquant à la misère sociale des immigrants malaisiens avec comme d'hab beaucoup d'eau et pas beaucoup de parlote noyée dans le spleen urbain, Tsai signe son film le plus radical depuis The hole mais aussi son plus beau (ah, le plan du papillon) depuis Et là-bas quelle heure est-il?
Sortie: indéterminée, indéterminable
5/6

Oyez oyez ce sera le 6 Juin

on dirait une sorte de critique/formulaire a trou préimprimée ...

Le message a été modéré à la demande d'un foruméen.

Pfff. Les temps ont vraiment changé.

Bah oui mais y a les AP de Nos amis les terriens qui traînent ici tu comprends.

J'ai aucun problème avec la modération, mais là vu qu'un de mes messages est apparemment concerné, c'est sympa d'avoir un mp du modérateur en fait *ça se fait quoi*

_________________

Karloff t'a censuré à ma demande pour éviter tout dérapage exra-forum.
Sinon moi quand je me fais censurer j'en ai pas non plus (ou rarement)

Ok ! Parfait.
au moins tu l'as lu

_________________

merci pour la précision

_________________

*

Lu et même répondu. Rien que je ne sache déjà. Et puis Léo a posé un sticker stop la violence, et j'ai demandé à tout virer. C'est gênant ici, ce serait mieux de le faire dans le Claude Berri.
Si tu n'es pas trop grisée par la pure représentation pro-franche camaraderie, je t'envoie ma réponse en mp.

J'avais dit à la source !!

DONC



C'est tout ce que tu as sortir pour ton 5eme message petite merde?

Plus qu'assez de ces minibrêles qui pullulent à droite à gauche.

*voilàààà*

*Soupir*

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

je comprend pas trop votre logique, les gars ... je croyais que vous censuriez pour éviter les débordements ?

Un film plus proche de l'austérité de Et là-bas quelle heure est-il? que des fantaisies chantées façon Pastèque ou la mélancolie burlesque de Goodbye Dragon Inn (bon, ça tombe mal, c'est celui que j'aime le moins). I Don't Want to Sleep Alone agit par légers décalages mais reste du pur pur jus pour un réal dont la marge de manoeuvre a toujours été étroite, où tous les films semblent reliés par une petite chaine de cohérence, avec notamment sa récurrence de persos et d'acteurs.

Tsai Ming-Liang délaisse le béton de Taiwan pour Kuala Lumpur, mais on retrouve le même goût du HLM crapoteux, ici une fascinante bâtisse fantôme en page blanche pour les sentiments contrariés de ses personnages, avec comme d'habitude une âpreté du décor urbain qui pousse sa chair au contact. Comme d'habitude, on décroche 3 mots toutes les demi heure, mais ici les chansons-interludes à à l'euphorie ambiguë sont remplacées par les chants Bollywood qui s'échappent d'une télé et te signalent, si tu ne t'en étais pas déjà aperçu, que l'amour est un "peloton d'exécution". Vive la fête. Et pour se guérir, on passe son temps à se caresser dans un tout-tactile où l'on fait amoureusement la toilette d'un protégé docile comme on masse le corps endormi d'un double dans le coma, quitte à vouloir égorger ceux dont la peau ingrate ne veut plus s'offrir. Le tout dans une Malaysie prise dans une brume irrespirable en remplacement des rivières polluées et sécheresse passées, décor fin de monde où la déshumanisation urbaine tente d'entrainer dans sa chute des sentiments encore à vif qui refusent de capituler - un peu comme dans tous ses films.

Un peu trop sec émotionnellement, avec une fin un chouille sursignifiante, mais beau film.

4/6

_________________
Doll, it's a heartbreaking affair