Forum de FilmDeCulte

Un jeune cuistot et sa petite amie serveuse achètent une bâtisse au bord d'un lac pour en faire un restaurant. Pour financer leur apport, ils signent plusieurs credit revolving...

J'aime beaucoup Cedric Kahn qui est capable du meilleur (Roberto Succo, Feux rouges) comme du pire (L'avion). En tout cas son absence de plan de carrière en fait un cinéaste passionnant, mettant en scène des histoires imprévisibles. C'est sans doute ce qui a attiré Guillaume Canet dans son plus grand rôle adulte pour cette vie meilleure finalement plus éloignée d'une spirale de surendettement à la Toutes nos envies que d'un combat pour faire quelque chose de sa vie qui se heurte au coût d'un crédit, d'un loyer, d'une crêpe au nutella... Kahn n'est jamais plombant et dépressif pour le plaisir, n'essaie pas de rendre des personnages plus antipathiques qu'ils ne le sont déjà (un banquier, une assistance sociale, un profiteur des beaux quartiers...) et quand bien même les personnages sont pris à la gorge, ils restent tirés en avant par leur débrouillardise, sans optimisme benêt et sans écarter leurs parts d'ombre.
4/6

Coucou je suis le topic ouvert en Septembre dernier!

Beaucoup aimé le début, en quelques scènes Cedric Kahn parvient à créer une vraie histoire d'amour, un vrai projet de vie prend forme sous nos yeux. Et on a envie que ça marche parce qu'ils sont touchants, ils sont humbles, ils ont juste un rêve, accessible qui plus est. Et voir la vitesse à laquelle le rêve devient cauchemar est absolument effrayant. Guillaume Canet prouve qu'il peut être un acteur de qualité d'autant que l'on sent qu'il y avant une certaine part laissée à l'improvisation. Et puis ce que j'ai particulièrement apprécié c'est ce mélange de réalisme et de romanesque. Quelque chose d'assez proche des frères Dardenne avec de vrais enjeux moraux (tout ce qui tourne autour du vol, comment au final le personnage y vient par désespoir, c'est très beau) jamais explicités de manières didactiques.

Dommage que la dernière partie marque une rupture aussi nette avec la première et que la ballade québecoise soit au final plutôt ratée et surtout totalement dispensable. On a vraiment l'impression qu'il ne savait pas finir son film et que comme son personnage, il préfère fuir que de confronter une certaine réalité (parce que le perso finit toujours aussi endetté qu'au début). Malgré ça, ça reste un beau film, avec des personnages simples mais forts qui se battent pour s'en sortir. Et puis le sourire de Leila Bekhti ça t'illuminerait la pire daube infâme.

4/6

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CroqAnimement votre

Je suis d'accord avec Art core, pour dire que le sourire de Leila Bekthi pourrait illuminer la pire daube infâme, mais j'ai bien peur que ça ne soit pas suffisant pour sauver ce film.
Je rejoins Art Core également pour la fin du film, qui me semble que très peu crédible. Ce plan final offrant une fin plus qu'ouverte au film, renforce l'idée qu'il ne savait pas comment terminer son long métrage.

J'irais cependant plus loin. J'ai trouvé cette première séquence très légère, l'action, les dialogues, et la vitesse à laquelle vont les choses, ne me pousse pas à croire à tout ce qui s'en suit. Je suis d'accord avec DPSR, c'est vrai que le réalisateur ne rend pas (trop) les personnages secondaires plus méprisable qu'ils ne sont déjà, mais les talents d'acteurs de certains, rendent réellement pénible le visionnage de certaines scènes. Peut-être que tout ça m'a conditionné, mais le fait est, qu'arriver à un certain moment du film, plus rien ne me paraissait crédible.

Le rythme tien bon, malheureusement exceptés quelques plans, la technique est véritablement mise de côté, donnant un côté très plat au film.

A mon sens les deux seuls intérêts du film réside dans l'interprétation de Guillaume Canet, et l'évolution de la relation qu'il entretient avec l'enfant. Un film que je ne recommanderai pas.

2/6

Assez d'accord avec DPSR et Art Core, sauf que j'ai trouvé ça vachement bien. J'aime beaucoup de genre de film où ça parle de manière réaliste de problèmes de la vraie vie avec des vrais gens, etc. J'ai trouvé ça vraiment bien écrit, solidement joué (le gosse est tout bon! - c'est rare), franchement impeccable à l'image et au son... OK c'est vraiment pas la grande claque mais c'est à mes yeux un très belle réussite qui vaut assurément le détour.

4,5/6

EDIT: et ne vous fiez pas à la bande-annonce annagavaldesque, le film est bien mieux que ça. Elle donne l'impression de tout raconter alors que pas du tout.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Tout pareil que mes camarades.
Une excellente surprise.

Y a un côté Kramer contre Kramer sous crédit revolving très performant, mâtiné de drame social sans glucose.
Il manque un chouille de cinoche là-dedans pour décoller... la mise en scène de Kahn reste toujours appliquée, jamais prétentieuse, mais cette prétention (ambition ?) de mise en scène me manque un peu au final. Sans doute craignait-il de sombrer dans la sensiblerie ou le téléfilm. Dommage, parce que tous les efforts de rigueur sur l'excellent script lui assuraient une part d'expérimentation filmique.

Bekthi joue bien la meuf jolie mais inconséquente, Canet est grandiose (j'adore ce mec), et le reste du casting est assez génial : le gosse, les institutionnels dont un François Favrat que je connaissais pas, et la confirmation Abraham Belaga en bad boy idéal.

4,5/6 (tenté d'arrondir à 5/6 - parce que j'ai beaucoup aimé la dernière demi-heure)

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I think we're gonna need a helmet.

La vie, c'est pas du gâteau

Cinéaste à la filmographie passionnante mais inégale - citons parmi les réussites Roberto Succo et Feux rouges - Cédric Kahn ne s'était jamais frotté à un mélodrame social, même si ses films précédents exploraient déjà l'envers de la lutte des classes, de la rage exprimée de Roberto Succo contre le système, à la sexualité débridée de l'héroïne de L'Ennui, fille du peuple qui couchait sans tabou avec le bourgeois. L'homme a mûri et ce long métrage marque peut-être un tournant dans sa carrière, même s'il a aussi ressenti une urgence contemporaine à mettre en scène un jeune couple empêtré dans la crise. Il y a plusieurs films en un dans Une vie nouvelle, une comédie romantique installée - et crédible - en quelques scènes seulement, entre Guillaume Canet et Leïla Bekhti, une oeuvre sociale qui doit beaucoup à Ken Loach et aux frères Dardenne - dénonciation des crédits à consommation et des marchands de sommeil, scènes de polar urbain -, et enfin un film d'initiation, portrait d'un jeune chien fou qui devra s'endurcir pour devenir père de substitution. Fragile dans le développement de son récit qui fait parfois accepter l'impossible au spectateur, le film est beaucoup plus réussi dans ses scènes intimistes, quand Yann apprivoise le fils de Nadia en lui apprenant à être juste un (petit) mec bien. Et le sentimental Cédric Kahn de ne pas réussir - et tant mieux - à enfoncer ses personnages dans la misère, préférant au fatalisme l'espoir d'une utopie.

très bon, jusqu'à vous!

Je valide tout ça!

Quand je repense à la promo (BA nawak, affiche menteuse,..), c'est vraiment trop con, ce film méritait mieux.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"