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MessagePosté: 29 Juil 2008, 23:55 
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Jericho Cane a écrit:
(pfiou, j'ai l'impression de faire mon TBA sur le Raya Martin)


Mais heuuu j'en ai même pas parlé du Raya Martin, je me suis contenté de dire que le film était sublime tellement il m'a touché, c'était trop dur d'en parler.


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MessagePosté: 30 Juil 2008, 06:06 
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Citation:
échelle de plans



sinon, jericho, je te propose de faire une recherche "échelle" par auteur "zad", c'est pas concluant ton truc.

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MessagePosté: 30 Juil 2008, 08:14 
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Normal tu dis juste "Beuuuuurk tous ces gros plans... horrible". Tape "beurk" pour la recherche. :D


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MessagePosté: 30 Juil 2008, 09:14 
Zad a écrit:
bah je suis pas vraiment d'accord, j'y suis plus sensible qu'autrefois et ce souci me paraît indispensable, mais il ne suffit pas à faire un film

Alors tant mieux si tu le dis, mais je voulais juste dire que c'était pas l'impression que ça donnait. Par contre, "beurk", ça donne 27 réponses.


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MessagePosté: 30 Juil 2008, 10:05 
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Jericho Cane a écrit:
Par contre, "beurk", ça donne 27 réponses.


27 messages de Zad ?


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MessagePosté: 30 Juil 2008, 10:13 
the black addiction a écrit:
27 messages de Zad ?

Oui. Beurk.


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MessagePosté: 30 Juil 2008, 12:02 
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Zad a écrit:
donc oui, la lumière enchaîne les low kicks jusqu'à te niquer définitivement les rotules, c'est vraiment à tomber, d'ailleurs l'essentiel, le meilleur du film, passe par l'image, les fascinants jeux de regards, inscrits seulement par le montage, toutes ces séquences où tout ce qui se passe, c'est des regards, des axes de regards qui se croisent, et pourtant, putain, cette tension formidable qui se dégage, cette tension sociale et sensuelle, c'est incroyable...

du coup je suis moins fan de ce qui se trame avec les adultes, qui causent trop, qui sont quasi-uniformément laids et bêtes et tristes, parfois j'ai l'impression qu'on me charge trop la mule, je n'aime pas du tout les trop longues séquences des écrevisses, la virée au lac, etc, l'impression d'être soudain alors dans un film de Denys Arcand et j'en suis navré (bon un film d'Arcand sublimement photographié, ça change un peu la donne).

Mais ça reste assez épatant, et tellement loin de ce que je connais d'Andersson...


Absolument d'accord avec tout ça...
Même si je comprends bien que l'alternance entre l'univers des adultes, déprimés et déprimants, pesant, le cynisme du regard, renforce le contraste avec les séquences tout en fraîcheur, en lumière, en mouvements, en découpage (le jeu des regards dans la séquence d'ouverture dans le parc de l'hôpital!), je n'avais qu'une envie: rester avec les deux ados (la première nuit ensemble, c'est sublime, avec les deux morceaux du pijama au réveil!).
Du coup, dans la dernière partie, on a vraiment l'impression qu'Anderson abandonne les deux amoureux pour régler leur compte aux adultes, et ça laisse un sentiment de frustration volontaire, et une impression de cynisme qui semble annoncer le chemin qu'il suivra plus tard (qui pour ma part, ne m'intéresse pas du tout).
Mais quand je me remémore le film (ça fait quelques semaines que je l'ai vu), c'est vraiment la lumière, le montage, les grand yeux bleus, la mobylette, la musique, la contre-plongée sur le pont...qui me reviennent.

Parfois, et lointement probablement, j'ai pensé au Turkish delight de Verhoeven (tourné 2 ou 3 ans après), peut-être à cause de la lumière, ou du contraste entre deux monde, ou je ne sais quoi de l'air du temps du début des années 70...


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MessagePosté: 30 Juil 2008, 12:16 
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Je pense aussi que ce lent glissement de l'histoire d'amour adolescent effectivement magnifiquement photographié et capté par Andersson (je garde aussi en mémoire ce moment dans le parc où il s'en va et finalement revient en mobylette lui donner un baiser passionné, quelle emphase romantique j'en étais tout tremblant) vers ce monde adulte sclérosé et surtout fatalement condamné (en témoignent ces longs plans-fixes où le hors-champ, la possibilité d'une évasion devient soudain impossible) contient le sel du film. Cette vision extrêmement noire et cyniquement comique (le passage du feu d'artifice assez génial cinématographiquement parlant car les personnages sont victimes du cadre) de voir cette évolution de l'adolescence vers cet univers adulte qui dévore. Il ne sauve pas les personnage, il ne dit pas qu'ils échapperont à ces écueils de la vie, que cet amour naissant si beau et si pur va être préservé de cette terreur de vivre. Au contraire, je crois qu'en les abandonnant, il essaye de les prévenir de ce qui les attend. C'est très noir et la filmographie suivante d'Andersson prouve qu'il aura plutôt choisi le spleen plutôt que l'idéal mais ça n'en reste pas moins incroyablement humain et déchirant. On retrouve ça dans son film suivant Gilliap, cette magnifique tentation romantique, horriblement pourrie dès sa gestation par l'horrible fardeau de la vie. C'est tristement pessimiste, on est pas obligé de s'y accorder mais c'est le regard superbe d'un auteur.

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MessagePosté: 30 Juil 2008, 12:44 
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On est bien d'accord; leur histoire d'amour est d'autant plus déchirante qu'il est évident qu'il ne s'agit que d'une parenthèse dans leur vie, qu'il va falloir qu'ils soient forts pour éviter d'étouffer, d'être écrasés, comme le sont leurs parents. C'est juste que je trouve qu'Andersson force un peu trop, sur le fond et sur la forme lorsqu'il évoque les adultes. Ce qui me gêne n'est pas le pessimisme du regard, mais plutôt une certaine lourdeur, un cynisme un peu trop appuyé. Il y a quand même un personnage, parmi les adultes, que je trouve juste et émouvant, c''est celui de la tante de la fille.

Mais évidemment, c'est bien le regard d'un auteur, c'est incontestable.


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MessagePosté: 30 Juil 2008, 12:47 
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Oui je suis quelque part d'accord avec toi même si je comprends la démarche d'Andersson et qu'elle me paraît cohérente. Et comme toi je trouve la tante plus touchante car elle parvient à être plus humaine dans l'évocation (encore une fois) des ses espoirs déçus. Elle est un peu comme le médiateur de ses deux univers adulte/enfant.

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MessagePosté: 30 Juil 2008, 16:52 
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Je trouve votre façon de ranger Andersson dans le rayon "cynique qu'aime pas les adultes" un peu facile. Dans ce film-ci, y a pas à un adulte qui est condamné ou dont il se moque, même le père de la gamine. La seule scène ouvertement grincante et satirique est celle dans l'entreprise, celle qui ressemble le plus à ses films suivants d'ailleurs.
Mais les darons du gamin sont montrés comme des gens sympas, qui font la fête, qui picolent, qu'ont une chouette maison à la campagne, etc. Ce que je dis aussi est réducteur, mais si dichotomie il y a entre les gamins et les adultes, c'est simplement que leur histoire d'amour est si belle (kekilli) que tout ce qui ne s'y rattache pas semble forcément plus glauque.

Je vous trouve bien manichéens sur ce film, ma foi.


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MessagePosté: 30 Juil 2008, 17:05 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Je trouve quand même que toute la fin du film (l'espèce de "fête" + la disparition et la recherche du personnage) tombe dans le grotesque. Tout ces personnages sont ridicules de celui qui pense amuser la galerie avec ses deux feux d'artifices à ceux qui n'ont pas la présence d'esprit de sortir pour les regarder. Il y a une apathie chez eux, un espèce d'abandon de vivre assez effrayant qui me paraît évident. Même quand un des personnages décide de s'abstraire de tout ça et de disparaître dans une tentative d'être plus heureux, il finira par réapparaître tout à côté de ceux qui le recherchent, l'air hagard mais raisonné, ramené comme malgré lui vers cet espace mortifère qu'il voulait fuir. Après bien sûr il y a de l'humanité partout et les personnages en eux-mêmes n'ont rien de détestable, ils sont juste profondément médiocre (à part effectivement la tante) sans que jamais le regard d'Andersson ne soit hautain, ni railleur. C'est ce qui le rend si tétanisant et sombre.

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MessagePosté: 30 Juil 2008, 17:11 
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Art Core a écrit:
Je trouve quand même que toute la fin du film (l'espèce de "fête" + la disparition et la recherche du personnage) tombe dans le grotesque. Tout ces personnages sont ridicules de celui qui pense amuser la galerie avec ses deux feux d'artifices à ceux qui n'ont pas la présence d'esprit de sortir pour les regarder. Il y a une apathie chez eux, un espèce d'abandon de vivre assez effrayant qui me paraît évident. Même quand un des personnages décide de s'abstraire de tout ça et de disparaître dans une tentative d'être plus heureux, il finira par réapparaître tout à côté de ceux qui le recherchent, l'air hagard mais raisonné, ramené comme malgré lui vers cet espace mortifère qu'il voulait fuir. Après bien sûr il y a de l'humanité partout et les personnages en eux-mêmes n'ont rien de détestable, ils sont juste profondément médiocre (à part effectivement la tante) sans que jamais le regard d'Andersson ne soit hautain, ni railleur. C'est ce qui le rend si tétanisant et sombre.


Ouais, tout à fait d'accord avec ça. C'est grotesque.
Ensuite, y a un truc qui me semble important dans cette scène, c'est qu'ils sont bourrés. Ca paraît con, mais tout le grotesque de la scène est justifié aussi par ça, ce ne sont pas juste des beaufs ignares et imbéciles qui agissent stupidement. Ca s'apparente assez à une danse macabre, et le gag-cliché qui clôt la scène (le "disparu" qui essaie lui-même de trouver son cadavre) marque bien l'absurde du truc.


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MessagePosté: 20 Aoû 2008, 20:48 
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Marrant de voir un film de Roy Andersson "jeune".
Son cynisme était déja présent mais ici limité aux personnages secondaires...
Perso, j'aime beaucoup son humour ginçant et j'aime bien Chansons du deuxième étage et Nous les vivants, mais quand on voit ces films (ainsi que son court présent sur un des dvd repérages), on se dit, ce mec a quand même un problème avec l'humanité...

Là, on reconnait sa pate, surtout sur les adultes, mais ce qui surprend c'est qu'il sait extrêment bien filmer l'histoire d'amour des ados.
Et, finalement, ça donne encore plus de force à ce film qu'aux autres...

Et puis bon, son sens de l'humour s'accorde aussi très bien à cette histoire d'amour naive (perso le coup du vélo au début, je trouve ça excellent).


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MessagePosté: 20 Aoû 2008, 20:50 
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Zad a écrit:
du coup je suis moins fan de ce qui se trame avec les adultes, qui causent trop, qui sont quasi-uniformément laids et bêtes et tristes, parfois j'ai l'impression qu'on me charge trop la mule, je n'aime pas du tout les trop longues séquences des écrevisses, la virée au lac, etc, l'impression d'être soudain alors dans un film de Denys Arcand et j'en suis navré (bon un film d'Arcand sublimement photographié, ça change un peu la donne).

Quelque chose me dit que tu ne dois pas aimer ses films récents ;)
Perso j'adore aussi la fin du film même si le changement de ton est sans doute un peu trop forte.


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