Forum de FilmDeCulte

Sam et Jonathan, deux marchands ambulants de farces et attrapes, nous entraînent dans une promenade kaléidoscopique à travers la destinée humaine. C’est un voyage qui révèle l’humour et la tragédie cachés en nous, la grandeur de la vie, ainsi que l’extrême fragilité de l’humanité…


Le Lion d'or du dernier Festival de Venise. Du Roy Andersson pur jur, avec des plans géniaux dans leur composition, un discours macabre sur la vie youpi tralalala, et un rythme de vieille Saab. C'est traversé de fulgurances géniales - la chanson, le roi, la rôtisserie, mais le duo est assez vite relou. J'avais un meilleur souvenir de Chansons du deuxième étage.

3-4/6

C'est quoi son meilleur, si on veut s'y essayer un jour ?
Me souviens que beaucoup aimaient son premier film, mais apparemment ça avait rien à voir avec la suite de sa filmo.

Trois étapes, trois chefs d’œuvre (ou presque) :
- Une histoire d'amour suédoise (mais c'est comme les premiers Bela Tarr, peu de rapports avec la fin de carrière). Merveille de sensibilité.
-Giliap : Andersson commence à cristalliser son style dans un film d'une tristesse sublime.
- Chanson du 2ème étage : la quintessence de son travail sur les plans fixes et le côté épique d'un quotidien gris d'un bloc communiste.

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CroqAnimement votre

Ok, merci ! (en fait en vérifiant là il a pas une filmo si longue que ça)

Oui 25 ans de pause entre Giliap (gros échec commercial, dépression d'Andersson qui est parti dans la pub) et Chansons du 2ème étage (quelques courts entre les deux). Du coup il n'a réalisé que 5 films.

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CroqAnimement votre

Ses pubs Ikea.

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N'écoutez pas Film Freak

Ouais.

Parce que Chansons du 2e étage, j'ai eu envie de me suicider.

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C'est le but, je crois.

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N'écoutez pas Film Freak

Freak, je déconseille ce dernier si tu n'as pas aimé les chansons (la même chose en moins bien)

Je te rassure, c'était pas prévu.

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Je sais pas ce qui s'est passé mais j'ai totalement bloqué sur celui-là alors que j'adore ses précédents. Je parle surtout en fait des deux précédents de la trilogie parce que ses deux premiers sont très différents et je continue de les adorer. Mais je me dis que si je revoyais aujourd'hui Chansons du deuxième étage et Nous les vivants je suis pas certain d'être aussi enthousiaste qu'à l'époque. Quoique Nous les vivants m'avait déjà relativement déçu à l'époque. J'ai l'impression que, tel un enfant, j'ai été impressionné par la prouesse visuelle et picturale des films mais qu'aujourd'hui je ne tombe plus dans le panneau et je ne vois plus que le reste.

Et le reste c'est ce début absolument affreux avec sa musique de cirque et ses personnages de beaufs qui prennent des crises cardiaques en ouvrant une bouteille de vin ou qui se battent autour du sac plein d'argent de mémé. Cet aspect blague de vieux dans son esthétique de pub Stimorol avec non pas des personnages mais des cadavres, il y a tout un travail sur la couleur des visages qui est effrayant, ils sont gris tirant parfois sur le verdâtre. Puis c'est cette construction absurde en scénettes parfois connectées, parfois totalement déconnectées. J'ai énormément de mal à trouver une cohérence là-dedans, à y voir un quelconque discours construit. Pas nécessairement une thèse à défendre mais un discours dans la mise-en-scène, dans l'organisation du film.

Il reste évidemment quelques très beaux moments parce qu'Andersson est pas un manchot et que parfois on sent une espèce d'ampleur dingue avec pas grand chose comme le flash back dans le bar, la scène totalement WTF avec le roi, la mélancolie d'un des deux commerciaux...

Mais globalement j'ai eu du mal avec ce regard plein de cruauté envers le monde qu'il dépeint et les personnages qui s'expriment. Je ne comprends pas sur quoi il débouche, ce qu'il cherche à nous montrer au delà d'une forme de virtuosité ostentatoire mais vaine (la scène de l'instrument de torture). Je sors sans en avoir retiré quoi que ce soit, si ce n'est une forme d'irritation devant un cinéaste plus occupé à rendre le teint de ses protagonistes maladif et mortifère plutôt qu'à nous raconter une histoire (pas nécessairement une histoire de scénario mais une histoire tout court).

2/6

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CroqAnimement votre

Naaaaan, on est entrain de perdre le dernier fan d'Andersson !!!

Amenez le défibrilateur.

Oui enfin le mec il a quand même gagné un Lion d'Or (quel drôle de choix d'ailleurs) donc ça va il a encore la cote.

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CroqAnimement votre

Bah justement ça m'avait beaucoup surpris, vu le bashing progressif dont il avait été l'objet ces dernières années. Je le pensais enterré.

Oui c'est clair je me souviens pas de la compet à Venise mais drôle de choix, j'ose à peine imaginer la fête pour célébrer la victoire du film...
Non mais oui il a perdu de sa superbe. Le film sort d'ailleurs dans un anonymat quasi total.

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