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MessagePosté: 20 Juin 2022, 16:23 
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Passé les années 80, George Miller n'a jamais enchaîné les films, un minimum de quatre à cinq ayant toujours espacé ses réalisations. Sept ans séparent son dernier long métrage, l'illustre Mad Max Fury Road, de son dernier-né, le bien nommé Trois mille ans à t'attendre, presque le plus long écart entre deux de ses œuvres et pourtant, outre notre propre rapport relatif au temps, l'impact de Fury Road résonne encore si fort dans les mémoires qu'il semble être sorti hier. Après ce retour en force (qui n'en est pas un à part pour le personnage et la saga, le précédent Miller datant de 2011), le cinéaste était attendu au tournant et, alors que la continuation de la franchise s'annonçait (via un spin-off consacrée à la jeunesse de Furiosa), le réalisateur s'avère une fois de plus là où on ne l'attend pas avec ce qu'il qualifie lui-même comme "l'anti-Mad Max". Pour autant, cette adaptation d'une nouvelle parue en 1994 s'inscrit de manière tout à fait logique dans le corpus de l'auteur, témoignant une nouvelle fois de sa fascination pour le pouvoir des histoires et la nécessité de s'en raconter et explorant encore les rapports entre hommes et femmes et le désir qui les régit.

Dans Mad Max au delà du dôme du tonnerre (1985), une tribu d'enfants recréait son histoire et s'inventait une prophétie, à grands coups de peintures rupestres qu'ils regardaient à travers un cadre au format 2.35 fait de branches et de brindilles. Dans son documentaire 40, 000 Years of Dreaming (1997), essentiellement un montage d'extraits de films australiens, Miller évoquait notamment la tradition orale aborigène et le monomythe de Joseph Campbell. Avant la sortie de Mad Max Fury Road (2015), le cinéaste évoquait le film en utilisant une mythologie et un champ lexical de sa propre création, expliquant que le film était "basé sur les Burgers de Mots des Hommes d'Histoire". Ainsi l'auteur a-t-il étudié, depuis ses rudiments ancestraux jusque dans un imaginaire post-apocalyptique, la transmission des histoires et la façon qu'elles ont de forger notre inconscient collectif et notre identité. À titre d'exemple, on peut mentionner cette anecdote que Miller relate en interview, provenant de son passé en tant que médecin : chargé pour la première fois d'annoncer la mort d'un patient à sa famille, il ne savait comment s'y prendre et avait fini par reproduire un cérémonial vu maintes fois au cinéma et à la télévision, se contentant de secouer la tête de façon muette. Ou comment la fiction peut informer, voire dicter, notre comportement. Se voyant proposer trois vœux par un djinn, la narratologue campée par Tilda Swinton pense être immunisée face à cet appel de sirènes, bien consciente de la nature morale des contes et appréhensive d'une potentielle punition. Toutefois, cela revient à nier le pouvoir non pas d'un génie mais d'une bonne histoire, même aujourd'hui alors que la science nous a délesté de bien des croyances.

Dans Mad Max Fury Road, le héros n'avait que 52 répliques et l'action se substituait au langage, communiquant à sa place. Trois mille ans à t'attendre est aussi loquace que Max était mutique, le tour de force étant de réussir à invoquer l'épique du conte au sein de l'intime du conteur. Le récit s'étale sur 3000 ans d'Histoire en Orient tout en étant contenu dans une discussion d'une quarantaine de minutes dans une chambre d'hôtel. Miller ne se limite évidemment pas aux seuls mots et illustre ces histoires d'une une imagerie onirique parfois folle mais exploite tout autant l'improbable alchimie de deux comédiens dans une pièce. Dans Les Sorcières d'Eastwick (1987), Miller avait déjà recours à une trinité (de personnages féminins) et à une créature fantastique (en guise de personnage masculin) pour traiter de politique sexuelle, dressant le portrait d'une société patriarcale imposant l'inhibition tout en étudiant les mécanismes du désir entre hommes et femmes. Ce nouvel opus s'aventure sur le même terrain avec son trio d'histoires questionnant ce que la Femme désire plus que tout au monde. C'est toutefois dans son troisième acte inattendu, en décrochage par rapport à ce qui a précédé, que le film boucle la boucle. Dès les premières séquences, le découpage de Miller suggère qu'il est possible d'appliquer une lecture sémiologique à tout, par le biais de ce simple raccord entre un gros plan du train d'atterrissage d'un avion et les trois petites roues d'un chariot à bagages, et le discours même de la protagoniste souligne la qualité métaphorique des histoires. Nonobstant ses sérénades de guitare vivante et son génie électromagnétique, comme pour concilier science et myhte, Trois mille ans à t'attendre se résout somme toute à composer une touchante métaphore sur le couple, permettant à Miller d'évoquer une fois de plus l'erreur de la solitude et le refus de la place qu'on voudrait nous imposer.

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MessagePosté: 20 Juin 2022, 16:28 
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Sir Flashball
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'tain, je savais pas qu'ils avaient fait un documentaire sur le BluRay d'Abyss.

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MessagePosté: 20 Juin 2022, 16:50 
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Huhu. #FDP

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MessagePosté: 26 Aoû 2022, 15:36 
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Robot in Disguise
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Film Freak n'a rien dit. :P

Désarçonné en sortant du film, j’espérais lire dessus pour mieux comprendre. Et si Bob explicite très bien en quoi ça s'inscrit dans l’œuvre de Miller, je comprends toujours pas en quoi c'est censé être bien.

Le film pourtant avait de quoi me charmer: cette narration unique et inattendue, ce ton naïf et symbolique, avec ce saut de foi énormissime mais qui passe complètement... C'est un cinéma de pure croyance mais avec une couche de distanciation méta qui le rend riche.

Cependant, j'ai eu un peu de mal à voir où tout ceci voulait aller. Et esthétiquement, y a quand même des choix que je trouve hasardeux, une impression de truc ripoliné même dans les séquences "du monde réel". J'en sors donc circonspect. J'avais envie d'y croire (lulz) et surtout d'adorer mais j'ai un gros point d'interrogation là.

Par contre très belle musique. Ça fait longtemps que j'étais pas resté pendant le générique pour apprécier la BOF.

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MessagePosté: 26 Aoû 2022, 15:38 
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OK je crois que je vais faire l'impasse, pas envie de voir un Gilliam, même réalisé par Miller, ni Tilda Swinton en Amélie Poulain.

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MessagePosté: 26 Aoû 2022, 16:53 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Film Freak n'a rien dit. :P

Désarçonné en sortant du film, j’espérais lire dessus pour mieux comprendre. Et si Bob explicite très bien en quoi ça s'inscrit dans l’œuvre de Miller, je comprends toujours pas en quoi c'est censé être bien.

Wow. 2022.

Citation:
Le film pourtant avait de quoi me charmer: cette narration unique et inattendue, ce ton naïf et symbolique, avec ce saut de foi énormissime mais qui passe complètement... C'est un cinéma de pure croyance mais avec une couche de distanciation méta qui le rend riche.

Voilà en quoi.

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MessagePosté: 26 Aoû 2022, 18:13 
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QGJ a tout dit.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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MessagePosté: 26 Aoû 2022, 18:20 
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On va plutôt aller voir Beast.


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MessagePosté: 26 Aoû 2022, 20:42 
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Antichrist
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Ce forum est dans le vrai. Sans détester, j'ai trouvé ça étonnamment faible dans l'imagination (de l'orientalisme à base de harem, bof) et très mou. Après, j'aime bien le duo et du coup le dernier tiers est mieux.
3/6


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MessagePosté: 01 Sep 2022, 09:09 
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Ah c'est l'inverse pour moi. J'ai absolument adoré toute la longue première partie qui n'est d'une certaine manière qu'un huis-clos dans une chambre d'hôtel entre deux personnages en peignoir. Je trouve ça assez fou, d'une beauté renversante et si ça explore des univers codifiés à la limite de certains clichés j'ai malgré tout l'impression de ne pas voir ça souvent au cinéma. J'aime cette narration en "étages" où une histoire en entraîne une autre qui en entraîne une autre. Il y a là une poésie et une force narrative toute en vignette qui m'ont pas mal subjugué. Surtout que j'adore la mise en scène de Miller, toujours inventive, la photo est magnifique, la BO également. Il y a tout un discours assez fin et sous jacent sur la puissance des récits, sur leur aspect allégorique face à la réalité. Même s'il y a là un petit doute que je trouve un peu inutile en dépit de la réussite des effest spéciaux, instillé dès le début sur
la santé mentale de Swinton qui voit des gnomes et des sorciers et qui nous pose la question : a-t-elle tout inventé ? A-t-elle créé ce Djinn pour conjurer sa solitude qu'elle n'ose s'avouer ?


Néanmoins on attend un peu qu'intervienne l'enjeu principal du film. Quels vont être les voeux de Tilda Swinton. Et c'est là je trouve que le film s'écroule un peu. Il y a je pense l'idée de composer une histoire d'amour ratée, impossible. Mais ça ne fonctionne pas vraiment. Il n'y a pas vraiment de romantisme ou d'alchimie particulière entre Idris Elba (excellent, peut-être son meilleur rôle ciné) et Tilda Swinton. Et dès qu'on arrive à Londres ça devient quasiment nul. Le film est soudainement vidé de tout enjeu dramatique, on attend les deux voeux suivants, ils ne viennent pas. On se tape du hors sujet gênant avec les deux voisines racistes et les scènes s'enchaînent trop vite pour que l'on ressente la véritable tristesse qui se dégage de cette conclusion. Là encore visuellement je suis totalement séduit, il y a notamment un jeu sur les particules absolument sublime. Mais alors niveau émotion, c'est zéro pointé. Pire, la dernière scène m'a semblé quasiment risible avec Elba qui arrive habillé comme un charclo et la gag visuel avec le ballon de foot et la voix off qui conclue le truc en mode "feel good" facile. Je trouve que tout est précipité au détriment de l'émotion.

C'est vraiment dommage parce que le film est quand même totalement singulier. Il fait partie de ces films difficile à cerner, comme des quasi blockbusters bizarres et insaisissables forcément condamnés à bider, à la The Fall ou The Fountain. Des films un peu malades, pas totalement réussis mais dont le pari est tellement osé qu'on ne peut qu'être admiratif. Miller a 77 ans et il te sort ce film là, plein d'un émerveillement presque enfantin. Je trouve ça assez bouleversant en soi déjà. Et puis la BO de Junkie XL est sublime avec son thème évident, très mélancolique, infusé de sonorités orientales. Un film que je reverrai avec plaisir.

4/6 à voir comment ça vieillit

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MessagePosté: 01 Sep 2022, 10:00 
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Art Core a écrit:
ême s'il y a là un petit doute que je trouve un peu inutile en dépit de la réussite des effest spéciaux, instillé dès le début sur
la santé mentale de Swinton qui voit des gnomes et des sorciers et qui nous pose la question : a-t-elle tout inventé ? A-t-elle créé ce Djinn pour conjurer sa solitude qu'elle n'ose s'avouer ?



Elle le dit dès le début : Elle nous raconte son histoire sous la forme d'un conte mais tout est "vrai". Tu peux déceler une histoire d'amour dont elle ne s'est pas remise (1er conte ), une fausse couche (2ieme conte) et la solitude qui a suivi (la scientifique qui s'isole dans sa tour)


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MessagePosté: 01 Sep 2022, 10:05 
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J'avais pas fait ce rapprochement mais en effet c'est bien vu
après c'est tellement évoqué rapidement que ça peine à s'incarner, son mec est juste aperçu).
Donc d'après toi les [hide]visions du début tendent à accréditer la thèse que tout est dans sa tête ?
C'est pas hyper séduisant comme analyse même si logique d'une certaine manière avec son métier et son érudition
et l'ami imaginaire qu'elle avait enfant. D'ailleurs le carnet final et la reproduction du carnet qu'elle avait écrit enfant.

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 03 Sep 2022, 11:49 
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Art Core a écrit:
J'ai absolument adoré toute la longue première partie qui n'est d'une certaine manière qu'un huis-clos dans une chambre d'hôtel entre deux personnages en peignoir. Je trouve ça assez fou, d'une beauté renversante et si ça explore des univers codifiés à la limite de certains clichés j'ai malgré tout l'impression de ne pas voir ça souvent au cinéma. J'aime cette narration en "étages" où une histoire en entraîne une autre qui en entraîne une autre. Il y a là une poésie et une force narrative toute en vignette qui m'ont pas mal subjugué. Surtout que j'adore la mise en scène de Miller, toujours inventive, la photo est magnifique, la BO également. Il y a tout un discours assez fin et sous jacent sur la puissance des récits, sur leur aspect allégorique face à la réalité. (...)
Néanmoins on attend un peu qu'intervienne l'enjeu principal du film. Quels vont être les voeux de Tilda Swinton. Et c'est là je trouve que le film s'écroule un peu. Il y a je pense l'idée de composer une histoire d'amour ratée, impossible. Mais ça ne fonctionne pas vraiment. Il n'y a pas vraiment de romantisme ou d'alchimie particulière entre Idris Elba (excellent, peut-être son meilleur rôle ciné) et Tilda Swinton. Et dès qu'on arrive à Londres ça devient quasiment nul. Le film est soudainement vidé de tout enjeu dramatique, on attend les deux voeux suivants, ils ne viennent pas. On se tape du hors sujet gênant avec les deux voisines racistes et les scènes s'enchaînent trop vite pour que l'on ressente la véritable tristesse qui se dégage de cette conclusion. Là encore visuellement je suis totalement séduit, il y a notamment un jeu sur les particules absolument sublime. Mais alors niveau émotion, c'est zéro pointé. Pire, la dernière scène m'a semblé quasiment risible avec Elba qui arrive habillé comme un charclo et la gag visuel avec le ballon de foot et la voix off qui conclue le truc en mode "feel good" facile. Je trouve que tout est précipité au détriment de l'émotion.


Tout pareil. Les histoires dans le film m'ont complètement chopé, mais je n'ai jamais cru au couple Elba-Swinton (pas sûr que cette dernière ne soit pas un bon gros miscast ici) dont il n'émane rien.


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MessagePosté: 03 Sep 2022, 13:54 
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Mais c'est le but, j'ai l'impression.

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MessagePosté: 03 Sep 2022, 16:52 
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J'allais mettre la même chose: toutes les histoires, leur mise en scène, les décors etc. sont emballantes (les effets spéciaux pourtant bien numériques qui tâchent sont d'assez bon goût globalement), mais ça fait mal de retomber toutes les 15 minutes sur deux pignoufs en peignoir dans une chambre d'hôtel. Oui c'est le propos: l'imaginaire est riche, la réalité pauvre - avec tout le côté très amer d'une femme qui ne vit plus que dans sa tête -. Mais ce rythme constamment brisé reste frustrant.

Aussi, le passage de "j'ai aucun désir" à "wow tes histoires me font penser que si, en fait, je veux l'amour là tout de suite maintenant" est trop brutal. Là aussi c'est bien sûr le propos, c'est un personnage rigide qui se convainc qu'elle n'a besoin que de son intériorité pour être heureuse avant de se prendre un mur et prendre conscience qu'elle se leurre, mais la scène n'est pas convaincante.

L'alchimie entre les deux persos fonctionnait jusque-là, ils étaient amis, se vannaient, avaient une certaine ironie distante l'un pour l'autre, et je regrette que le scénario en fasse à toute force des amants. Swinton en prend ensuite conscience, que Elba n'est pas amoureux, mais alors pourquoi quand ils se revoient à la fin ils sont main dans la main? Soit c'est à cause de la technologie qu'ils vivent pas ensemble, soit c'est parce que lui n'est pas amoureux. Il y a une certaine confusion.

Malgré tout, j'ai trouvé que le tout offrait un tableau très touchant, j'allais maudire les 20 dernières minutes toutes ternes et puis la fin arrive et malgré ce que j'en dis, elle boucle la boucle de belle manière... Joli film qui fait penser à l'Odyssée de Pi dans son propos, versant plus doux.


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