Forum de FilmDeCulte

Ah, j'y aurais été si ce n'était pas fermé aujourd'hui...

Il te reste encore 6 possibilités alors. Sinon généralement la Maison européenne de la photo, c'est toujours de l'excellente pioche, à chaque fois que j'y suis allé sur les 5 expos il y en a toujours 3 ou 4 qui valent grave le coup, et juste 1 qui ressemble aux trucs un peu pourraves des sélections de la dernière page des Inrocks. Là, au moins Ueda et Boubat sont vraiment à voir.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Sophie Calle: Prenez soin de vous
au site Richelieu de la BNF

La reprise de l'expo de la Biennale. Comme prévu ça tue. Sophie Calle se fait larguer par un mec lui ayant envoy une lettre, et elle demande à 107 femmes de l'interpréter en relation avec leur travail.

L'expo, disséminée entre video et écrit dans une immense salle de bibliothèque est un pur plaisir tant la majorité des intervenantes ont joué le jeu, de Florence Aubenas expliquant en tout début d'expo pourquoi la lettre ne sera pas publiée dans Libé, de l'écolière de CM2 qui explique "le monsieur a écrit qu'il aurait aimé ue les choses aient tourné autrement, ça veut dire qu'elles vont mal tourner", de la traductrice en language SMS ou d'espion de la DGSE, de la chercheuse de tête qui vante les qualités du largueur pour une entreprise en pleine restructuration, de Marie Desplechin qui en tire un livre pour enfant, de Macha Béranger faisant semblant de recevoir Calle dans son émission sur Inter, de l'interprétation des actrices (Michèle Laroque, Elsa Zylberstein, Arielle Dombasle, Amira Casar, Jeanne Moreau mais aussi en langue étrangère avec Ingrid Caven, Maria de Medeiros, Victoria Abril) ou de chanteuses (Camille, Feist, Peaches, Guesch Patti, Miss Kittin...). Sophie Calle se met également en scène avec une médiatrice familiale où l'homme est reprsenté par la lettre posée sur une chaise.
Il y a aussi tout une réflexion sur le signe avec des tritureuses de langues et autres chercheuses de sens, de la traductrice à la sociologue en passant par la psychiatre. On notera aussi la quasi unanime solidarité féminine qui ne manque pas de fiel au regard du responsable du courrier.

Juste un petit bémol pour ceux qui iront les jours d'affluence: les extraits vidéos sont sur de petits écrans disséminés sur les pupitres de la BNF et le son est assez bas. Autrement, aucune raison de ne pas succomber à cette réjouissance qui durera jusqu'au 8 Juin.

Je recommande également la lecture de Douleur Exquise, qui partait du même concept (Sophie Calle se fait larguer à Tokyo, cette fois ci par télégramme) et écrit chaque jour raconte son ressenti au côté d'une lettre d'un inconnu qui lui raconte sa plus vive douleur, jusqu'à ce que celle-ci ne pèse plus rien. Par ailleurs, No sex last night ressortira en salles la semaine prochaine.

Trop hâte de voir cette expo. J'adore TOUT ce que j'ai vu de Sophie Calle.

Tu vas perdre beaucoup de choses par rapport au visuel, notamment Macha Béranger ou la médiatrice.

par rapport au sonore, tu veux dire?

Tout ce qui est visuel est sonore. *retombe sur ses pattes*

Voyage dans le dressing doré des années folles délaissant le corset pour la libération des corps en robes droites, où les crêpes georgettes ne sont pas que des coquetteries en tissu mais l'expression d'un état d'esprit d'époque, illustré également par des films, des pubs ou de la musique. Expo sympa mais la collection aurait pu être encore plus riche, et puis c'est parfois pas super pratique pour s'y balader (bon en même temps c'était le dernier jour donc ça doit jouer).

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Doll, it's a heartbreaking affair

Alors en fait c'est aujourd'hui *toi qui lis ce topic en se demandant quoi faire ce dimanche aprem*

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Doll, it's a heartbreaking affair

dommage que ce soit un peu loin sinon j'aurais été tiens, zut

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Janet

D'ailleurs niveau expos ça donne quoi Montréal?

Je confirme. Surtout les photos de Boubat, y en a des sublimes comme celle là :


Et les photos de Shogi Ueda sur les dunes, c'est fascinant... Mais il me semble qu'il en manquait beaucoup de ce genre-là, car j'en ai découvert pas mal d'autres en feuilletant un bouquin sur lui à la librairie de la MEP. Paraît qu'il a un musée au Japon rien que pour lui.


Je confirme bis. J'ai zieuté ça en 2 minutes tellement ça n'avait pas grand intérêt...

Vu aussi "Eros : l'enfer du secret" à la BNF, l'expo cochon qui surcartonne : mouais... ça fait un peu trop "étalage de manuscrits érotiques" qui lasse un peu vite (j'ai d'ailleurs pas tout vu). Il aurait fallu qu'ils éclairent un peu plus sur le style des différents auteurs, comme Sade, Apollinaire, Bataille ou Genet... Le contexte est plutôt bien situé mais ça me semble un peu survolé...

j'avoue ne pas top suivre et y aller très rarement mais je crois qu'il y a pas mal de trucs car on a pas mal de musées et maisons de quartier qui font des petites choses aussi...

edit : ben tu sais quoi, merci de m'y faire penser, je suis une grosse paresseuse là-dessus mais je viens de me faire une petite liste des prochaines qui m'intéressent (bon après reste plus qu'à y aller)

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Janet

Oui mais là les gens vont croire que c'est un photographe de calendriers



Disons que sur 70 ans de carrière il y a de quoi faire mais je crois que cette expo est la plus riche en la matière parmi celles qui ont été faites hors du Japon (et c'est vrai que son oeuvre est pas ultra connue hors de ses frontières).



Celle-là m'inspirait pas des méga masses de toute façon...

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Doll, it's a heartbreaking affair

Sauf que l'intérêt de l'expo n'est pas là, et il n'y a pas que de la littérature.
L'intérêt c'est plutôt l'évolution du classement de ces oeuvres (la partie centrale de l'expo, la longue table), comprendre pourquoi et quand elles ont été cachées, quand elles ont été révélées, etc... Le reste est autour en satellite, et est davantage intéressant par la mise en place elle-même (les trous dans les murs par lesquels tu peux épier les autres visiteurs, les trappes à soulever, tout ça vise à jouer sur le côté "je te vois en train de regarder ça").
Bref ce n'est pas vraiment "l'expo cochon" dans le sens où on n'est pas là pour assouvir une curiosité spécifique, ne serait-ce que par la censure que l'on s'impose par rapport aux autres. Comme tu l'as dit, tu n'as pas tout vu, et rares sont ceux qui le font. Tout voir, dans les moindres détails, alors que tu es entouré de dizaines de personnes, ça a un côté gênant.
Enfin voilà, je ne trouve pas l'expo exceptionnelle mais intéressante dans les problèmes inhabituels qu'elle soulève. Et assez fascinante culturellement parlant.