Forum de FilmDeCulte

Mec qui me quote en enlevant des lettres, et qui fait croire que je fais des fautes.

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désolé

Et donc Animal Collective qui reprenait Sung Tongs au Trianon hier... Une merveille !

Je les avais vus il y a deux ans à La Cigale pour le dernier album donc concert très coloré et joyeux (FloriDada...) et la fois précédente à l'époque de l'excellent Merriweather Post Pavilion (leur meilleur album ?) au Bataclan pour un set étrangement planant.

Là c'était comment pour Sung Tongs ?

C'était vraiment vraiment parfait !! Juste Panda Bear et Avey Tare à la guitare, dans le magnifique cadre du Trianon. Les artifices sont limitées, Avey à une petite boite qui lui permet de jouer avec sa voix, Panda Bear une caisse pour faire des percus... Tout se joue sur la voix, les cris, la façon dont ils vont s'acharner sur leurs instruments... L'alchimie est incroyable et puis quelle émotion de voir ces vieux morceaux joués en live, je pensais pas que ce serait possible un jour. On alterne entre déferlement de cris et longs sets calmes et expérimentaux... Enfin comme dans l'album quoi. Vraiment ça pouvait pas être plus beau, on avait tous envie de leur dire merci à la fin, je les aime putain !

Je les avais vu juste avant et juste après Centipede Hz et j'avais déjà adoré, là c'était totalement différent et encore plus grandiose finalement !

Pfoulalala les frissons sur Winters Love !! Génial. ça aurait pu durer 4 heures aurait été très bien.

Merci pour le retour. J'adore également Le Trianon.
Je me souviens effectivement qu'ils jouaient beaucoup avec la voix d'Avey, notamment la première fois que je les ai découverts sur scène en 2009.

Sinon, j'ai vu deux fois également Panda Bear en concert, en 2010 au Cabaret Sauvage et 2015 à La Gaîté Lyrique, et c'est pas terrible en revanche. Trop statique et quelque peu boring. Je recommande pas franchement sur scène, alors que Person Pitch est un vrai chef-d'œuvre discographique (et, en passant, une de mes pochettes d'albums préférées)

Là encore, petit lien adéquat :
https://tinyurl.com/yb8eaa5p

J'étais également à la Gaité Lyrique pour Panda Bear et je suis d'accord. L'intérêt était limité et puis j'aurais préféré le voir à l'époque de Person Pitch of course. Tiens j'ai envie de me réécouter cet album, ça fait longtemps !

Dernier weekend chargé en concerts :

- Vendredi : Sons of Otis + Dopethrone + Church of Misery au Magasin 4 de Bruxelles.
Du bon gros doom pour bien entamer le weekend. Découverte de Sons of Otis, c'était classique mais hyper efficace, avec un son nickel bien gras.
4e fois que je vois les gars de Dopethrone en live, et c'est toujours aussi bon. C'est poisseux, violent, très lent, très lourd, et toujours aussi drôle (et l'accent Québécois ça rend le concert encore plus fun)
https://www.youtube.com/watch?v=SYfJuW282_I
Et pour finir les légendes japonaises de Church of Misery (2e fois en live). Groupe qui me laisse indifférent en album, mais qui est une grosse claque en live. Ca groove à mort, les musiciens sont hyper carrés, les solos fusent, le bassiste joue à 2cm du sol, le chanteur est dans un autre monde et fait joujou avec un thérémine. Ca déchire.
https://www.youtube.com/watch?v=HYHb42yTIqo
Sinon le Magasin 4 est bien cool, un ancien hangar aménagé en salle de concert, c'est plutôt grand et le son était nickel. Bon par contre, la Belgique a beau être le paradis de la bière, toutes les salles se sentent obligées de vendre une Maes qui fait autant d'effet que de la flotte.

- Dimanche : Dalëk à la Malterie de Lille
Là encore une grosse claque, cette fois en hip hop. Enfin c'est bien au delà de ça, son style est entre un son indus à la Nine Inch Nails et des sonorités rock/noise/dark. C'est vraiment quelque chose de puissant en live, avec le son à fond et les basses qui tremblent. Je me serai cru à un concert de metal, mais avec du chant rappé. J'écoute ce type depuis 2009 (j'ai d'ailleurs réussi à choper le premier album en vinyle et me le faire dédicacer, j'suis content) et je suis encore plus fan maintenant que je l'ai vu en live.
https://www.youtube.com/watch?v=ndeg2Iy-JYQ

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Mardi prochain

 
Hier soir donc, sous la nef flambant neuve de l'immense salle Pierre Boulez à la Philharmonie de Paris, une véritable légende de la musique se produisait sur scène pour la première fois à Paris depuis une dizaine d'années. Avec sa célèbre voix reconnaissable entre mille, David Byrne faisait donc étape dans la capitale pour la seule date française d'une énorme tournée mondiale en promotion de son nouvel et excellent album, le très politique "American Utopia".

Il y avait quelque chose de quasi lynchien dans la mise en scène de ce concert, le plateau carré totalement vidé de ses cables et instruments sur pieds, bordé de gigantesques rideaux à maillons métalliques entre lesquels l'ex-leader des Talking Heads et une douzaine de musiciens allaient et venaient au gré des changements d'instruments. Tous, chanteur, danseurs et instrumentistes, évoluaient pieds nus et habillés du même complet gris, clin d'œil évident au fameux costume démesuré dans lequel il gigotait dans tous les sens il y a déjà plus de trente ans dans "Stop Making Sense", le concert filmé que Jonathan Demme avait consacré aux Talking Heads.

C'est à une quasi réinvention de l'idée de concert que nous avons eu droit pendant la bonne vingtaine de morceaux qui se sont enchaînes ainsi, moitié composée de titres récents et notamment des sommets d'American Utopia (Everybody's Coming To My House, I Dance Like This, Every Day Is A Miracle...), moitié des grands classiques des Talking Heads (Once In A Lifetime, This Must Be The Place, Born Under Punches, Burning Down The House...), à contrepied total des shows statiques auxquels on est régulièrement habitués.

Voix, attitude et propos parfaits, David Byrne a démontré avec une aisance désarmante qu'à plus de 65 ans il n'avait rien perdu de sa flamme, merveilleusement entouré d'une troupe de musiciens multi-instrumentistes aux anges entre les mains desquels on aura vu défiler des instruments provenant des quatre coins de la planète (berimbau, pandeiro, congas, chekere...). Un spectacle vraiment magistral et déjà un des sommets scéniques de l'année.



















More :
https://tinyurl.com/luyshcy

Wow

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

 
Même lieu, même punition (j'espère), on enchaîne dès ce soir toujours dans le cadre du Festival Days Off avec...



On va zapper la première partie qui s'annonce pas terrible, contrairement à Laura Mvula hier soir, j'ai oublié de le préciser, qui a littéralement envouté la Philharmonie avec sa présence incandescente.

 
C'est rien de dire qu'il aura été difficile de redescendre après le concert inoubliable de David Byrne, donné la veille sur les lieux même de celui de MGMT, à la Philharmonie de Paris. Il faut bien avouer qu'on a encore le crâne rempli des rythmes de Born Under Punches (The Beat Goes On) ou de Burning Down The House. On passe d'une salle largement quinqua le jour précédent - Talking Heads oblige - à un public à peine trentenaire voire cette fois dans la petite vingtaine, paradoxalement encore plus jeune que lorsqu'on avait vu le groupe à la sortie de "Congratulations" au Bataclan en 2010. "Kids".

Le duo de Brooklyn toujours dans sa quête effrénée de la mélodie pop parfaite, chose qu'il aura touché du doigt à plusieurs reprises depuis 10 ans (Time to Pretend, Electric Feel, Kids), est accompagné sur scène pour l'occasion de trois musiciens en formation pop/electro on ne peut plus classique (oui, c'est décidément difficile d'oublier la soirée précédente). On mettra donc une bonne demi-heure à s'extirper du jeu des comparaisons et à entrer vraiment dans ce set, faute également à ces morceaux devenus des hymnes, entendus souvent jusqu'à l'usure, y compris parfois pour vendre telle assurance-vie ou la dernière Renault...

"Kids", on y revient, provoquera pourtant le point de bascule, le moment où le concert prendra finalement son envol, dans une version à rallonge remaniée façon beats electro pour l'occasion. S'en suivra "Siberian Breaks", un des rares titres du concert qui ne soit issu ni de leur premier ni de leur nouvel album, morceau épique d'une douzaine de minutes, hommage à peine caché à l'orfèvrerie pop early 80's du Monochrome Set et des Television Personalities (n'ont-ils justement pas gravé sur le même album "Song for Dan Treacy" ?), peut-être leur morceau le plus touchant, et sans doute le plus beau.

Il continue de donner invariablement les mêmes frissons et, celui-là au moins, vous ne l'entendrez pas dans la prochaine pub Always.














Quelques vidéos supplémentaires :
https://www.youtube.com/user/Orson755/videos

Quoi de mieux qu'assister à la finale sur les lieux même où la France l'a remportée il y a 20 ans ?
Et, au pire, il y aura un show monumental ensuite pour se remonter le moral... ou pour fêter ça !

 
Deux Étoiles