Jacques Dutronc, le ZénithRetour 17 ans après sur scène du plus gros glandu de la chanson française.
C'était vraiment chouette d'enfin voir ce gars dont le live du Casino de Paris avait tourné en boucle sur ma petite platine à l'époque.
Et le show lui ressemblait vachement. Super simple dans sa mise en scène, avec uniquement ses standards de la fin des années 1960, et en première partie, un groupe littéralement de potes qui chantaient des chansons paillardes. Lui était super posé, à chambrer ses musiciens, se gourant parfois dans les enchaînements, parlant avec les mecs du premier rang... Tranquille le Jacquot.
Ca alternait donc ses plus belles chansons (Paris s'éveille etc.) avec des craquages massifs : le show finit littéralement par une chanson genre Coume Coume, avec une naine déguisée en bunny girl qui danse avec un mini balai, un corse avec un chapeau qui fait des claquettes et Dutronc avec un sifflet de flic au bec qui rythme tout ce petit monde. Le public se laissant volontiers faire, y'avait une belle ambiance de communion autour de tout cela.
Le duo avec Daho est un épiphénomène autour de tout cela.
Et puis il était super émouvant lui dans ce ramdam. On sent que Dutronc est pas une bête de scène, qu'il est pas forcément ultra à l'aise : il ne salue même pas vraiment quand il se tire, quand il fait des rappels il est bien conscient que son répertoire est pas extensible et donc on a droit à 3 chansons qu'il a déjà chantées (cela étant totalement assumé). Un mélange de fragilité et de vraie classe qu'il a encore du haut de ses 66 ans.