Forum de FilmDeCulte

Un extraterrestre, provenant d'une planète océan (The Wild Blue Yonder) située dans la galaxie d'Andromède, est arrivé sur Terre il y a plusieurs décennies après que sa planète soit entrée dans une période glaciaire. Il révèle que sa race a essayé de former une communauté sur notre planète, mais sans succès.



Un synopsis qui pourrait faire fuir si l'on ne sait pas que c'est Werner Herzog aux manettes, nous livrant son film "pelechianien" (ouh c'est moche ça dis donc), un collage avant-gardiste transformant des images d'archive en véritable épopée fantastique où l’expérimentation, mêlée à l'humour et au côté ludique du récit nous approche peut être davantage d'Alain Resnais (ça m'a ramené à Mon oncle d'Amérique, les références scientifiques, le regard sur la condition humaine, un film que j'ai vu qu'une seule fois et que j'avais immédiatement adoré) dans le ton.

Werzog nous enferme dans le cadre: une caméra braquée sur le narrateur, des personnages piégés dans un vaisseau spatiale, nous recouvre de glace même jusqu'à l’asphyxie (c'est peut être moi mais j'étais vraiment pas bien sous ce ciel de glace où il n'y a pas de surface pour reprendre sa respiration, j'avais envie qu'on me sorte de là!) et nous transporte au fin fond de la galaxie tout à la fois, nous fait voyager dans le temps.

A partir de trois fois rien, il étale ses talents de conteur, nous plonge dans une histoire hallucinée qui nous berce comme dans un rêve et au lieu de nous finir par nous déposer sur une Terre que l'on connait, nous laisse dans des paysages de cascades qui nous rappellent les ouvertures magnifiques de films comme Aguirre.

Difficile de trouver cinéaste plus exaltant pour ma part, Herzog quand tu lances un de ses films tu ne sais jamais à quoi t'attendre mais tu sais qu'il va toujours chercher à t'émerveiller et te pousser vers de nouveaux horizons, c'est une vraie machine à rêver !

5/6

Tu donnes envie.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Tu peux prolonger l'expérience avec Encounters at the end of the world, qui utilise également des images tournées par Henry Kaiser. J'avais regardé coup sur coup les deux films mais dans l'ordre inverse de leur année de production. Wild Blue Yonder m'avait un peu déçu, comme si le film avait été fait avec les chutes de "Encounters..." entrecoupé par les monologue de Brad Dourif...
Alors que non...

J'avais vu Encounters en étant complètement flingué et je peinais à garder les yeux ouverts Mais faut que je me le repasse, il me fait toujours méga envie, comme si je l'avais jamais vu !

Attention c'est un "petit" Herzog, fait de 3 fois rien, mais toujours aussi ambitieux dans sa quête d'imaginaire et d'univers fantasmés. Je le conseillerai pas à quelqu'un qui ne s'intéresse pas spécialement à lui je pense.