Forum de FilmDeCulte

C'est bien sûr pas le plus grand film d'Herzog mais ce que j'aime particulièrement ici c'est qu'il parvient à réussir l'acrobatie de se jeter les deux pieds joints dans son trip complètement déviant et irréel tout en gardant une sorte de distance qui lui permet de regarder son film de loin, et de proposer des scènes très drôles qui frôlent l'autodérision (la boite de conserve qui roule, et la façon dont c'est filmé j'ai trouvé ça génial).

Le film est fou mais n'est pas hystérique, on le traverse avec une certaine douceur, je le trouve même presque chaleureux. Il est à la fois morbide et très coloré.

En fait je ressens comme une espèce de réjouissance quand je lance un film d'Herzog, je sais que je vais me retrouver devant quelque chose de très décalé mais qui est totalement conscient de son décalage, va savoir prendre du recul par rapport à ça jusqu'à en jouer, en tirer une forme de poésie, s'offrir une réelle liberté.

On retrouve tout ça dans My son, my son, mais comme ça a déjà été dit, ça n'a pas non plus l'ampleur d'un Aguirre, Fitzcarraldo, Cobra Verde, etc.

4/6