Forum de FilmDeCulte

Les trucs que tu cites ont eu lieu APRES l'annonce d'Obama.

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On revient à du Newsroom bien vénère avec cet épisode, plus bavard que jamais, prêt une nouvelle fois à discourir de longue sur le devoir de journaliste. A ce niveau-là, je trouve ça bien fort une fois de plus, surtout avec le speech de Sloan à la fin (bel épisode pour mesdames d'ailleurs, Maggie aussi s'énerve sur les faux prophètes).
Par contre, la série étant à présent bien ancrée dans le réel, j'avoue me méfier un peu de la trame "complot/surveillance/NSA" là (même si j'adore les refs à JFK et TDK), qui me paraît du coup trop "fiction" en comparaison. Faut voir où ça va.
Et faut voir où va se terminer cette histoire vu que l'épisode est en deux parties et que la 2e partie précèdera le dernier épisode de la saison.

Big up à la guest star Paul Schneider dans le rôle du journaliste qui vient écrire un article sur les coulisses à un moment crucial, idée déjà utilisée dans The West Wing et Studio 60 (juste au moment où je me disais que The Newsroom commençait à se distinguer de ses prédécesseurs). Ca reste bien recyclé humainement ici (tout ce que ça implique de manipulateur chez Will).

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Oui excellent épisode super riche dans ses thématiques et dans son exploration de l'éthique journalistique. Je trouve aussi un peu bizarre que cette "grosse" affaire de la NSA intervienne deux épisodes avant la fin de la saison mais bon à part ça c'est cool. Toujours un peu de mal avec la relation Will/Mackenzie beaucoup trop pataude (aucune évolution depuis le premier épisode) et l'arrivée de l'ex me fait craindre le pire sur le sujet.

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CroqAnimement votre

Justement, j'étais en droit d'imaginer un scénario qui continuait après cette annonce.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Oui et aussi des dragons qui crament Londres mais faut juger une oeuvre pour ce qu'elle est.

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On a aussi le droit de critiquer une oeuvre pour ne pas avoir exploité pleinement son pitch (même si encore une fois j'aime bien l'épisode).

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Sauf que c'est pas son pitch justement. Un scénariste écrit une oeuvre parce qu'il a un thème qu'il veut traiter, une histoire qu'il choisit de raconter.

Tu peux déplorer ce que tu veux, mais bon, c'est pas le "point" de l'oeuvre.

C'est comme reprocher à Incassable de ne s'intéresser qu'au premier acte d'une origin-story.

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Deuxième partie de cette histoire en deux épisode qui commence mollement mais se conclut à merveille avec Lisa invitée pour dire la vérité et surtout ce faux débat qui symbolise à lui seul toute la démarche de Will (et donc de Sorkin) avec News Night 2.0 (et The Newsroom donc), cet idéalisme sans concessions où les coupables sont jugés pour ce qu'ils sont, et c'est face à l'inévitable échec de cette proposition que je réalise que, malgré l'aspect naïf de l'idéalisme de Sorkin, l'auteur est plus conscient que jamais de l'improbabilité du changement.

Soudainement, le fait de situer l'action de la série dans le monde réel prend un goût totalement différent, plus amer. On pouvait se douter que le RNC allait rejeter la nouvelle forme de débat proposée par l'équipe vu que, dans le monde réel, cette nouvelle forme n'existe pas. Ainsi, quelque part, malgré tout ce que Will (et Sorkin) essaie(nt) de faire, leurs meilleures intentions sont vouées à l'échec. C'est inscrit dans le code génétique même de la série.

Si l'on ajoute à ça, les méandres sentimentaux de nos personnages, du moins tels qu'ils sont pour le moment (parce que là par contre, Sorkin peut leur filer une fin heureuse), on obtient un épisode assez mélancolique. Et touchant. Le "did you think it was cool?" que Will, se mettant à nu, demande à Mac est TELLEMENT révélateur des motivations profondes du personnage, qui est en fin de compte, comme Matt Albie dans Studio 60 ou Mark Zuckerberg, un homme dont la créativité et la colère ont pour même raison la femme qu'ils ont aimé.

Je trouve ça beau.

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Je viens de m'enfiler toute la saison (enfin jusqu'au double épisode) d'une traite... Je n'ajouterai pas grand chose aux louanges de FF, ça reste du Sorkin, y'a pas de doute sur le niveau.
Bien sûr certains épisodes m'ont semblé un peu téléphonés (celui sur l'Egypte notamment, où on sent tout venir à trois kilomètres) mais le rebondissement n'est pas à la base de l'art de Sorkin. J'aime toujours autant son idéalisme, ou son utopisme tellement il semble désespéré ici, les critiques l'accusant d'être trop donneur de leçons sur l'Amérique sont incompréhensibles parce que ce type est sans doute le plus grand patriote américain vivant, simplement pour lui les Etats-Unis sont une idée avant d'être une nation, et c'est peut-être pour ça que ça nous parle particulièrement parce que la France aussi, comme les Etats-Unis et une poignée d'autres entités sur la planète, est d'abord une idée. Ceux qui rigolent au speech du pilote (qui est calqué sur celui de Studio 60) ne réalisent pas à quel point cela peut être choquant, vu d'ici, de voir les ricains s'autoproclamer greatest nation on earth à longueur de temps sans jamais remettre ça en cause - bref.
J'aime aussi beaucoup la prise sur le réel (imagine-t-on quelque chose d'aussi couillu en France ? Le pauvre biopic de Sarko fait pitié à côté, se résumant à des tics et des vignettes Paris Match et refusant à son héros la complexité qu'on trouve même chez les bad guys chez Sorkin). Le préchi-précha sur le journalisme ne me dérange pas parce qu'au-delà du journalisme, Sorkin parle du devoir de chacun, de chaque citoyen, et que l'idéalisme est facile à décrier mais sans doute ce qui manque cruellement aujourd'hui (avec la poésie) à la télévision, forcément c'est plus facile de ne manier que l'ironie, je ne vois pas pourquoi lui reprocher de se demander sérieusement "que doit-on faire ?".
Au rang des "nouveautés", j'ai aussi beaucoup pensé à The Office version UK, à la fois dans la manière de filmer (plus brute, plus reportage, surtout au début) et dans le triangle romantique qui rappelle furieusement Tim/Dawn/Lee et dont la fonction me semble être ici de ramener parfois le propos disons élevé de Sorkin (les dialogues brillants assénés à la mitraillette) à une dimension plus terre-à-terre, plus charnelle, plus empathique.
Accessoirement, après Amanda Peet (qui devrait avoir un petit rôle dans le prochain Mallick) dans Studio 60, Olivia Munn (déjà parfaite chez Soderbergh et dans ses interventions au Daily Show)(et Jon Stewart doit adorer Sorkin) rentre définitivement dans le top des économistes sexy (un classement assez peu fourni jusqu'ici, il est vrai)

Et voilà.

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Très bonne conclusion qui résume un peu à elle seule tous les questionnements idéologiques des personnages et de Sorkin lui-même avec effectivement le retour plutôt malin sur la première scène de la série.
Les intrigues amoureuses ne me dérangent plus parce qu'elles sont traitées de manière finalement assez légères (le délire Sex and the City) même si effectivement j'aime assez comme il n'y a aucun romantisme béat là-dedans et que les mauvais choix se pérpetuent. Pas sûr par contre que de rajouter un cinquième protagoniste à un carré amoureux (ça se dit ?) soit une très bonne idée. D'ailleurs la chose vraiment ratée dans l'épisode c'est
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En tout cas première saison excellente et vraiment plaisante. Je découvre le Sorkin télé et je suis franchement pas déçu, je sens en permanence un grand scénariste derrière tout ça que ce soit à travers la richesse des dialogues et la construction des épisodes qui proposent souvent de nouvelles choses. Bref c'est un plaisir.

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CroqAnimement votre

J'ai même trouvé que, parfois, Sorkin parvenait à ralentir un peu le débit mitraillette des dialogues, voire à jouer sur les silences et les retards. Par rapport à l'époque Sports Night, c'est assez flagrant.

Et dire que c'est sur ce forum que je crois avoir lu une interrogration sur l'existence de personne se pignolant devant The good wife !

Plus on a avancé dans la saison de The newsroom, plus le réalisme a été laissé de côté et plus la litanie sur le journalisme devenait du foutage de gueule. Pour finir de la plus pauvre des manières avec cette fin. Sans parler de naïveté, c'est tout simplement hors propos tellement ça n'a rien à voir avec ce qui se passe dans une salle de rédaction et ses patrons. Sorkin applique juste ses valeurs/principes moraux sur un secteur dont il ne doit pas avoir connaissance des rouages.

Les intrigues amoureuses "légères" mais qui prennent les 3/4 des épisodes, euh...

Je vois même plus les qualités scénaristiques ou celles des acteurs. Tout se répète trop sans réelle évolution depuis les 1ers épisodes. Limite ça s'appauvrit avec nottamment le jeu temporel autant inutile que médiocre de cet ultime épisode. Est-ce que Sorkin est vraiment présent dans l'écriture ?

J'ai trouvé ce dernier épisode un peu fourre-tout.

Comme d'hab, c'est les pépites de commentaire politique ultra-cash qui fonctionnent le mieux, et j'ai bien aimé la toute fin avec ce dernier plan vague et classe.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste