Forum de FilmDeCulte

Dans un futur proche… Toute personne célibataire est arrêtée, transférée à l’Hôtel et a 45 jours pour trouver l’âme soeur. Passé ce délai, il sera transformé en l'animal de son choix. Pour échapper à ce destin, un homme s'enfuit et rejoint dans les bois un groupe de résistants ; les Solitaires.

Là où les castings américains se révèlent souvent des épines dans le pied pour que les cinéastes européens pour arriver à monter leurs projects, Lanthimos et ses scénarios toujours plus dantesques et absurdes revient avec son meilleur film. Et il n'a rien cédé sur la forme: Ses personnages baignent toujours autant dans une dépression latente et son humour noir souvent désopilant toujours aussi cruel et saignant. Voilà la preuve qu'une imagination débridée peut être au service d'autre chose qu'un délire incompréhensible et gratuit pour nourrir son fantastique sur une réflexion sur l'individualisme et la quête du bonheur ou encore le totalitarisme des couples. Après est-ce la fatigue, mais la deuxième partie m'a semblé moins percutante que celle plus affûtée dans l'hôtel, même si toujours riche en surprises...
4/6

J'avais adoré Canine, je ne sais pas si j'en attendais trop mais j'ai été beaucoup déçu à la vision du film. Il est divisé en deux parties: la première dans l'hôtel fonctionne très bien. C'est drôle, on dirait du Roy Andersson mâtiné de Quentin Dupieux période Steak. Et puis la seconde partie arrive, et là je trouve que le film s'englue. Et je me suis fait chier comme rarement à Cannes cette année.

Curieusement, depuis, le film a plutôt bien vieilli. Avec mon collègue de Paris Match, on communiquait comme les héros du film...

3/6

Tout pareil.

J'aime bien comme le film ne perd jamais de temps à exposer l'univers mais le fait dans l'action, dans les situations et malgré le prisme dystopique, c'est presque fin comme traitement de la réflexion évoquée ci-dessus.

C'est fort amusant jusqu'à ce dernier tiers qui s'égare. Curieux de voir les autres films du cinéaste.

Et ça fait plaisir de revoir Farrell faire l'acteur.

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Le premier se perd dans la provoc facile, le second est pas mal du tout.

Oui, j'ai vraiment bien aimé Canine.

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Ah c'est justement Canine dont je comprends pas la hype autour. Alps est beaucoup plus intéressant.

Pour moi c'est l'inverse. Alps, a un bon concept mais s'endort un peu dessus alors que Canine est vraiment plus fort, plus fascinant et parvient à rester excitant tout le long.

Sinon The Lobster particulièrment bien vieilli pour moi. Je l'aime vraiment beaucoup. La seule chose que je regrette c'est cette fin

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Vraiment beaucoup aimé. Très d'accord avec DPSR et Film Freak. La première partie est si bien taillée que la seconde (qui en est une répétition en miroir) en paye la comparaison. L'ensemble reste quand même super intelligent.

C'est marrant ce que tu dis Art Core:


Canines m'avait à moitié (seulement) saoulé car je trouvais qu'il devenait vite facile et tournait en rond avec ses idées provoc comme seules vraies forces.
Chez choppé Attenberg et Alps. Personne ne parle d'Attenberg d'ailleurs...

Attenberg n'est pas de Lanthimos, c'est pour ça.

Sinon oui tu as sans doute raison mais il y a quelque chose qui finit par passer entre eux notamment

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CroqAnimement votre

Celui je l'adore, beaucoup plus fort que les Lanthimos pour ma part.

Beaucoup aimé Canine pour le côté provocateur, même si on voit un peu les ficelles. J'ai trouvé Alps assez sympa dans le concept mais assez chiant dans l'exécution.

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Absolument. Un bug de base de donnée cérébrale...

Du cinéma d'auteur européen et chic qui descend en droite ligne du Marienbad de Resnais et Robbe-Grillet. Dans le genre, qui a une contrepartie américaine dans les films de Spike Jonze et de Charlie Kaufman, on peut citer comme exemples récents Melancholia (j'ai revu mon avis à la seconde vision et trouvé qu'il y avait quelque chose malgré tout ce qui continuait de m'irriter) ou Youth (même si je ne l'ai pas encore vu).
Un cinéma vaguement "existentiel", porté sur l'absurde et qui traite des difficultés relationnelles, des comportements névrotiques etc, dans des cadres approuvés par Marie-Claire Maison (cet hôtel avec ses jacuzzis). La mise en scène ne manque pas d'un certain cachet même si elle est facile (ces ralentis, cette musique). Je trouve la voix-off assez délicieuse.
Le reste me laisse de marbre et j'ai été obligé d'arrêter au bout de quarante minutes, comme pour Alps. Pour moi, ce Lanthimos est clairement un imposteur.
Farrell a l'air excellent mais je suggérerais aux sceptiques de plutôt regarder Ondine où il jouait aussi un pécheur mélancolique et taiseux.
On remarque qu'on ne choisit pas de traduire le titre dans un cas pareil. On imagine que les gens préfèrent aller voir The Lobster plutôt que Le Homard. Est-ce de la malhonnêteté?

Tu veux que le distributeur se fasse hara-kiri? Le homard ça sonne ridicule tandis que The lobster ça fait chic.

N'écoutez pas caribou Ondine est à chier.

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