Forum de FilmDeCulte

D'accord avec Lohmann, Bégaudeau défend bien mal le film, je me demande même s'il l'a sincèrement aimé ou s'il cherche juste à faire le "contrarian" par rapport au pan de la critique qui déteste. D'ailleurs première fois que je sens de la "gêne" entre lui et le présentateur. Par contre Sortie de secours je déteste leur ton de petits bullies rigolards sûr d'eux et pas convaincu par les arguments (la comparaison avec Barbie me semble assez convenue et fainéante, c'est ce qui les différencie qui rend le film intéressant justement).

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Bégaudau concède à la fin qu’il voit tout ce decorum fantasmagorique comme une erreur car ça gomme le contraste avec un personnage lui-même fantastique (comme moi) et qu’il ne voit pas cohérence dans les changements de formats (comme tout le monde).

ça ressemble à un simple effet de style qui à force fait malheureusement passer l'imagerie du film de stimulante à indigeste.

+1000 ils sont insupportables. Notamment Murielle Joudet que j'aimais bien pourtant.

Donc on a une sorte de porno soft libertaire comme la fin des 60s et 70s en fourmillait donc... (on pense en lisant les descriptions au Candy de Christian Marquand, on peut citer l'adaptation, paraît-il nulle, de Myra Breckinridge de Gore Vidal, deux films qui comptent John Huston dans la distribution).
Sinon j'ai donné sa chance au podcast, ça passe pour moi, par contre on a sans doute pas la même idée de ce qu'est un film Fresnoy (sans avoir vu La Zone d'intérêt), bien qu'on utilise chacun de notre côté l'adjectif de manière un peu dépréciative.

je ne sais pas si tu le disais comme un compliment, mais moi effectivement la version oscar-arty d'un porno libertaire des années 70, j'achète.

Quelle serait ta définition d’un film Fresnoy?

Je m'amuse de cet éternel retour du même, j'ai oublié de citer Sweet Movie de Dušan Makavejev. Lanthimos, qui avait probablement en tête les références que j'ai citée, parle du Narcisse noir (ok le mate painting) de Roy Andersson, de Dracula de Coppola et de Fellini avec une certaine malhonnêteté. Il me faut maintenant juger sur pièce même si la vision de la bande-annonce suffit à saluer les expérimentations visuelles de Lanthimos dans un film mainstream. Pour ce qui est de ce que le film raconte, ça n'a pas l'air de pisser bien loin si j'en crois les avis postés ici. Le film est présenté comme une satire mais de quoi se moque-t-il ? Emma Stone en parle elle-même comme d'un conte de fées complètement déconnecté de la réalité.


Tu m'as eu. Le qualificatif est singulièrement facile et ne rend pas justice à la variété des oeuvres qu'on doit aux anciens élèves donc mea culpa, il faut sans doute que je m'abstienne de l'utiliser. Benoît Forgeard, Mati Diop, Clément Cogitore, Damien Manivel (même promo que Cogitore mais pas cité sur la page Wikipédia), Giacomo Abbruzzese pour ceux dont je connais les films. Ajoutons Sébastien Betbeder et j'en oublie. La façon dont l'école a offert une alternative à la FEMIS, en redirigeant un certain type de profils à son endroit est intéressante.

Maid je conseille. C’est une histoire vraie et ça se ressent, c’est pas sur-écrit ou quoi que ce soit.

Bon j'y suis allé enthousiaste mais en me doutant bien que ce ne serait pas ma tasse de thé.
Très bien, Lanthimos a eu un budget conséquent, il a pu travailler ses décors et ses costumes, gros boulot, très bien. Emme Stone fait son numéro et le fait plutôt bien, rien à dire.
Mais bordel, j'ai trouvé ça d'un ronflant.. Le postulat de base est "rigolo" un quart d'heure, mais après? (sur les 2h20 je n'ai pas ri, ni même pouffé du nez, ni même souri)
Un looong voyage initatique sans beaucoup d'intérêt.. Et alors non seulement c'est littéralement interminable, mais en plus c'est d'un mou... J'hallucine que personne n'ait tiqué sur le rythme incroyablement lent du film (les scènes étirées et répétitives n'arrangent rien).
Certes le personnage est original, mais à quel moment on est censé éprouver de l'empathie, s'intéresser vraiment à son parcours? Le seul moment où j'ai un peu ressenti son vécu c'est quand elle dégueule face au paysage dont la laideur rappelle les créations d'une IA toute pétée.
Et pour ce qui est du so-called discours féministe, c'est pas beaucoup plus fin ni moins lourd que celui de Barbie. Waow.
Je ne parle même pas du style pénible de Lanthimos qui te balance complètement en mode random du fish-eye, du trop grand angle, du NB et de la couleur, juste de l'esbroufe sans cohérence, sans âme..
Bref, je me suis fait chier comme un rat mort et j'en suis sorti exaspéré, avec l'impression que son succès n'est dû qu'à une nouvelle génération de cinéphiles impressionnables.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Arnotte a tout dit. J'ai eu la flemme de développer mon avis, mais si je salue que Lanthimos n'y aille pas avec le dos de la cuillère dans ses effets et que son film ne ressemble qu'à lui-même, sans concession, est-ce que c'est réellement intéressant à regarder pour autant ? Bif bof.

J'avais adoré La Favorite pour son rythme et son texte incendiaire mais ici quel ennui.

Gros crowd pleaser en tout cas, autour de moi plein de personnes pas forcément cinéphiles y sont allé et ont adoré.

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CroqAnimement votre

Ah ça rigolait beaucoup dans la salle, c'est sûr.
Et ceux qui parlent d'Emma Stone exceptionnelle, ok je l'adore mais elle s'enlaidit et se met à poil voilà quoi.

Dis-moi que tu sais pas apprécier une performance d'actrice sans le dire que tu sais pas apprécier une performance d'actrice.

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Quand un film fait l'unanimité auprès du public, de la critique et de la profession, on est pas face à un succès qui "n'est dû qu'à une nouvelle génération de cinéphiles impressionnables".

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