Forum de FilmDeCulte

Titillé par l'avis de Caribou j'ai voulu tenter.
Assez surpris par la gueule du film. Alors que je pensais Wingard faire partie de la mouvance mumblecore du ciné d'horreur US (avec Ti West notamment) ce film est une vraie série B sincère dans ses intentions qui n'a pas de second degré par rapport à ce qu'elle raconte. Pourtant c'est une scénario extrêmement basique où un prétendu ami d'un soldat mort débarque dans la famille de la victime et s'avère dans un premier temps très serviable pour peu à peu devenir un putain de tueur sanguinaire. A part la BO électro très contemporaine, le film aurait vraiment pu avoir été tourné en 95 sans qu'on voit la différence. Le film est d'ailleurs le côté un peu très référencé années 80 (Halloween, Massacre dans le Train Fantôme etc...).

Ça se prend donc assez au sérieux et si on est pas loin du ridicule par moment ça passe parce que le film ne pète jamais plus haut que son cul. Et même si l'explosion d'action et de violence ne viendra jamais vraiment on ne s'y ennuie pas vraiment. Le genre de films qui se regarde d'un oeil un peu distrait mais qu'on arrive pas à détester parce que c'est suffisamment court et rythmé.

Impossible que ça sorte en salles en France à mon avis vu le côté quand même bien cheap de l'entreprise.

3/6 gentil

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CroqAnimement votre

91% sur Rotten tomatoes!
Si c'est du même tonneau que You're next, ça titille ma curiosité.

Oui je suis allé voir, je les trouve tous quand même bien indulgent.
Après c'est sympa et ça fonctionne mais c'est tout petit.
Et contrairement à You're Next qui avait pas mal d'humour, ici ça se prend quand même pas mal au sérieux. C'est ce qui m'a surpris d'ailleurs. Si tu changes la BO ça devient une série B totalement lambda.

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CroqAnimement votre

La première heure est quand même bien foutue, notamment cette scène de soirée avec le retour en voiture.
Je trouve au contraire que le film est assez drôle, le jeu parodique de Dan Stevens, sa suavité virile en mode "too cool for school" (cf ce plan hilarant où on le voit porter deux fûts de bière).

Oui effectivement le mec est très bon dans cet aspect là. Quelques scènes sont assez amusantes (la scène sympa du bar aussi, scène de la salle de bains).

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CroqAnimement votre

C'est clairement pas une réussite. En dehors de la scène du bar et de la toute fin, j'ai trouvé très déjà-vu.
Le film est frustrant car à certains moments on sent que Wingard pourrait avoir une bonne recette entre le ton du film et la démarcation peu marquée entre réel et fantastique. Mais c'est tellement peu exploitée que le film est inutile.
Bon Wingard attaque sa trentaine, on va pas perdre espoir.

Le Sacrament de Ti West est encore pire dans le déjà-vu. Le mumble core c'était pour débuter mais à aucun moment ça a été un dogme avec lequel ces réals allait constamment évolué.

Les gars, le premier rip dispo a l'air d'être en 1.77 alors que le film est en 2.35, si vous téléchargez, téléchargez bien !

Effectivement, vu en 1.77.
Mais l'impression que le film a été tourné en 1.77 et converti en 2.35.

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CroqAnimement votre

Tourné avec l'Alexa donc le 1.77 doit être open matte oui, mais je préfère le voir en 2.35.

Si j'avais su j'aurais préféré aussi .

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CroqAnimement votre

Blame it on Caribou!

Je voulais y rattacher les messages de Caribou et la discussion qui s'en est suivi dans "Vos dernières visions", mais les messages comprennent aussi des discussions sur d'autres trucs...

Bref, c'est là : vos-dernieres-visions-t5761-3855.html#p692020

C'est effectivement très typé années 80 entre le pitch, la musique ( les messages précédents ont raison la BO est superbe) et les situations faussement premier degrés. Je donne raison à Caribou sur l'ironie et le second degré du film, surtout en ce qui concerne l'acteur principal (ex: les fûts de bière). Le film se prend tout sauf au premier degré et c'est ce qui fait toute sa valeur et sa singularité.

On pourra rapprocher The guest de Drive dans son entreprise de rendre un hommage au style des 80s tout en traçant une ligne plus profonde. Après, les comparaisons s'arrêtent là tant les styles des deux cinéastes (Wingard et Refn) différent ainsi que l'ambition. Pas que le film de Wingard en manque. La première heure est très bonne. Relecture maligne des séries B eighties, le film n'est jamais aussi bon que quand il emprunte les chemins balisés mais qu'il conserve une certaine ambiguité pour y apporter un certain mystère. On sent que la situation va déraper et le film n'est jamais aussi bon que dans cet état de latence. A ce titre, la prestation de Dan Stevens ( faux airs de Ryan Gosling) est excellente. A l'image du film, il se vautre dans cette imagerie basique 80s tout en insufflant une ironie et ambiguité salutaires.

Ensuite, le film perd un peu de son aura quand les militaires entrent en scènes. La ligne directrice est un peu moins riche même si on a droit à des scènes d'actions bien menées, des moments assez badass et quelques moqueries sur les series B des années 80 mais aussi à des hommages un peu trop appuyés (le décor de la fête d'halloween pour Hooper et son train fantôme?)

Et finalement à la fin, on se dit tout ça pour ça? Au contraire de Drive, on peut être terriblement frustré du résultat. Art core a raison, c'est peut-être une qualité du film de ne pas péter plus haut que son cul mais au final cette modestie on peut aussi la lire comme un petit manque d'ambition. The Guest, relecture maligne de series B des 80s mais qui ne va malheureusement pas plus haut que ces dernières. Un peu comme si l'analyse du film était malheureusement plus intéressante que le résultat un peu petit par rapport au potentiel entrevu.

C'est peut-être un chouia exagéré, la séance est agréable et je continue à croire en Wingard après You're next mais terrible frustration tant le résultat aurait pu être plus élevé.

J'ai rarement vu un film se déballonner aussi violemment.

J'ai bien aimé toute la première moitié qui n'invente pas la poudre mais joue de sa non-ambigüité (on sait évidemment tous que le mec est pas net, on attend juste que ça pète) avec des scènes amusantes (la badasserie dans le bar, les fûts de bière, etc.) avec ce charismatique inconnu serviable (très bien, ce faux Bradley Cooper) qui s'immisce dans une famille mais demeure chelou, j'avais presque l'impression de voir Théorème meets Terminator.

Mais déjà le récit prend un peu trop ses aises à cultiver le mystère autour du personnage trop longtemps et cette faute est d'autant plus grave que la révélation est toute pétée et que, dès lors, le film bascule dans un troisième acte convenu où la violence sans concessions est bienvenue mais l'action n'est jamais inventive, dans l'écriture ou la réa.

Il y a quelques images plutôt réussies dans le climax, avec la salle de bal, la fumée et la musique electro '80s (très bonne BO tout le long, par ailleurs) mais là aussi, quelle sacrifice de décor (le labyrinthe INEXPLOITÉ). Wingard, qui vient pourtant de l'horreur, semble ne pas savoir quoi en faire. Comme de sa fin, qui tient presque du foutage de gueule.

Bref, encore une série B à la hype bien surfaite.

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