Forum de FilmDeCulte

aka Dernière limite



Un policier noir infiltre sous couverture le milieu des trafiquants de drogue.

A première vue, Bill Duke est un de ces acteurs (de Commando! Predator!) passés à la réalisation parce qu'ils le pouvaient et non pas parce qu'ils avaient quelque chose à dire ou à montrer mais en vrai, je n'ai rien vu de lui à part...Sister Act 2 et même s'il y a quelques autres films tout aussi random dans sa filmographie, il y a majoritairement des récits noirs a priori politisés...comme ce Deep Cover qui jouissait d'une petite réputation auprès des connoisseurs (il fait notamment partie de la collection Criterion).

Et effectivement, c'est pas mal du tout.

Le récit suit les codes du film de flic infiltré, mais en focalisant sur un protagoniste noir, il prend inévitablement une dimension politique plus forte, comme une sorte de Miami Vice/The Departed en blaxploitation sérieux. C'est du pur film de genre, jusque dans sa voix off de film noir, et comme toute histoire de flic undercover, c'est avant tout une histoire de quête d'identité, de la place qu'un noir peut se faire dans cette société du début des années 90. Même quand on essaie de fuir la destinée familiale, on y est renvoyé et son utilisation par l'institution est mise en perspective avec l'esclavagisme.

En plus de ce propos, au sein d'un schéma classique, il y a des petits pas de côté intéressants, comme ce détail humiliant lors du premier meurtre, il y a aussi l'arc parallèle du personnage secondaire interprété par Jeff Goldblum, qui suit sa propre émancipation toutefois teintée par l'ivresse du pouvoir, et ses dernières paroles au protagoniste à la fin. Et si la mise en scène de Duke demeure fonctionnelle, c'est joliment éclairé par Bojan Bazelli dans un écrin post-'80s.

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Je n’en avais jamais entendu parler, alors qu’en 1992, a priori,je voyais tout ce qui sortait dans ce genre. Tu m’intrigues.

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