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Deuxième opus autobiographique de Terence Davies qui se passe une nouvelle fois à Liverpool dans les années 50. Si le premier film avait pour pivot le père violent joué par Pete Postlethwaite, ce nouveau projet se focalise sur l'enfant. D'ailleurs la famille du premier (qui était joués par d'autres acteurs) avait un autre nom mais là c'est même plus déguisé, leur nom c'est Davies.

Je pensais que le film allait tourner autour de l'attrait du jeune Bud/Terence (oui, je me demande à quel point c'est un accident ou un énorme troll) pour le cinéma. Finalement pas tant que ça. Comme dans DISTANT VOICES, STILL LIVES, on navigue au gré de chansons dans une suite de saynètes vaguement connectées par un fil stream of consciousness où on brasse la famille, l'église, l'école, les premiers émois vaguement homosexuels...

Il n'y a pas la surprise et la fraîcheur du premier mais il y a ce même effet d'envoûtement. Le gars a un don pour filmer n'importe quel objet, lieu ou scène du quotidien et te donner l'impression de voir tes propres souvenirs. Le film te berce pendant 1h25, c'est vraiment une expérience unique, enveloppante, en plus d'être une usine à GIFs ou captures d'écran sympa. On sent que Terence Davies a davantage de moyens et peut mettre en scène de vrais effets de transition, style décor planqué derrière un autre décor, incrusts, lumière qui change pendant le plan comme au théâtre, scènes de pluie en intérieur, irruption d'un bateau maquette en mode logo de la Pan-Européenne, etc. Plein de trouvailles visuelles surprenantes et "magiques".
Cependant, le film est tout sauf mignon ; ça reste dur, âpre, mais avec la douceur de la musique qui vient tout apaiser.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ah il m'avait moins conquis celui-là, j'avais trouvé le temps bien long.