Forum de FilmDeCulte

Les Croods est l’histoire de la première famille moderne du monde. Elle se déroule à une époque jusqu’à présent inconnue, l’ère Croodéolithique – lorsque Mère Nature en était aux premières étapes de ses expériences, dont le résultat était une flore et une faune incroyablement bizarres. C’est dans ce monde à la fois comique et dangereux que la famille Crood doit s’aventurer pour trouver une nouvelle maison, leur cave ayant été détruite. Comme si la loi du plus fort n’était pas un problème suffisant, le père, Grug, tombe rapidement sur quelqu’un de beaucoup plus fort que lui – un jeune nomade plein d’imagination, Guy, qui en pince pour Eep, la fille de Grug. Les Croods sont contraints d’évoluer, de conquérir leur peur du monde extérieur et de découvrir que la seule chose vraiment nécessaire pour survivre, c’est de pouvoir compter les uns sur les autres.

Je n'aimais pas trop la bande-annonce et le sujet même me faisait craindre un truc un peu naze à la Ice Age. Mais très rapidement j'ai retrouvé tout ce que j'aimais tant chez Dreamworks animation. Déjà c'est absolument superbe, c'est ultra coloré, on en prend plein les yeux et la 3D est plutôt bonne pour une fois avec une utilisation judicieuse des particules (poussières et braises notamment). Et puis ce que j'adore chez Dreamworks c'est le dynamisme. Que ce soit dans Kung Fu Panda, Les 5 Légendes ou bien évidemment Dragons, les scènes d'action sont démentes, tout va à 200 à l'heure, la caméra virevolte et tu sens que les mecs exploitent parfaitement la spécificité de l'animation à ce niveau là. Une des premières scènes qui, sur le papier, est assez anodine (la famille Croods va chercher à manger) devient un déchaînement cartoon hyper jubilatoire et stimulant. Il y a un jeu permanent avec les décors où une liane devient un elastique, un tronc d'arbre devient un toboggan et une feuille devient un trampoline, c'est super ludique et j'aime beaucoup cet esprit cartoon décomplexé (le film n'a rien à foutre de la physique).

Et puis il y a ce sens du rythme où tu te fais jamais chier, où même les scènes de dialogues sont dynamisées par la mise en scène. Le pitch est pourtant assez banal (très Ice Age du coup), un road movie pour échapper à la fin du monde. Du coup c'est un genre un peu balisé genre on marche 5 minutes --> un danger mais le film parvient à se renouveler et à proposer quelque chose d'un peu frais et divertissant. Et puis c'est traité avec une certaine finesse vraiment salutaire et une poignée de scènes sont super réussies (la découverte du feu par ex). Il y a cette personnalité dans la mise-en-scène qui permet des trucs vraiment touchants (cette propension à essayer de toucher le soleil, le truc du Tomorrow).

Après il y a cette espèce de confusion inhérente au sujet même où l'on ne sait pas trop si on est dans la réalité des hommes des cavernes ou dans la recréation d'un monde qui n'a jamais existé. Les différentes bêtes rencontrées n'ont rien de réaliste et on a limite l'impression que le film se passe sur une autre planète. Du coup c'est vrai que ça nuit un peu je trouve au sujet tout en permettant aux auteurs de se lâcher sur les visuels et le bestiaire (très sympa par ailleurs).

Et c'est vraiment dommage que le film n'assume pas totalement un virage de scénario qui aurait été ultra couillu
. Au lieu de ça on se retrouve avec un dernier acte tout faible, mal rythmé et qui retombe dans les pires travers du film d'animation pour gosses (sentimentalisme cheap, happy-end forcé etc...). Et c'est vraiment regrettable parce qu'une fois de plus Dreamworks avait dans les mains un excellent film populaire drôle, fun et super plaisant.

4.5/6

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CroqAnimement votre

Tout pareil que l'ami du dessus.

J'en attendais trois fois rien, parce que Dreamworks n'est pas infaillible, parce qu'encore une fois le chara-design ne me séduisait pas vraiment, parce que le teaser était bon mais le trailer moins, etc. et j'ai été une fois de plus agréablement surpris par ces mêmes choses qu'énumère Art Core : cette réa au dynamisme qui rend fou sans jamais paraître gratuit et qui transforme la moindre scène de course en séquence épique (le petit dèj) - la 3D étant là aussi judicieusement exploitée (Dreamworks est définitivement plus habile dans ce département que Pixar, chez qui la 3D sert vraiment à rien) - qui enquille sur des moments où la mise en scène troque l'énergie pure pour la beauté, témoignant clairement de la présence derrière la caméra du réal de Dragons (outre les exemples cités par Art, je pense au plan de la main qui s'éloigne du rocher, qui renvoie directement au plan de la main qui s'approche du dragon).

On retrouve de toute façon la même formule, dans les thèmes (la relation du père, retranché dans ses idées préconçues sur la peur, avec l'enfant, le personnage inventeur), le design (l'espèce de lynx géant au début a la même gueule que le dragon de Dragons), la structure (l'intro et l'outro qui se répondent avec la voix off), la réa (le dernier plan). La seule faiblesse ici, je dirai, c'est le scénario. C'est efficace mais effectivement, c'est du road movie linéaire sur lequel Sanders (qui a totalement réécrit le film, initialement un projet en stop-motion d'Aardman écrit par John Cleese et le réal des Chimpanzés de l'espace) développe sa thématique et ses personnages principaux (le père, la fille, Guy), tous attachants.

De plus, l'univers est super plaisant. Là pour le coup, je diffère d'Art Core, j'ai pas eu de souci avec cette préhistoire fantasmée et sa faune imaginaire parce que c'est instauré dès le début et parce que j'ai adoré le bestiaire créatif, avec ses créatures hybrides, ses monstres en tous genres (je veux TOUTES les peluches, notamment celle du paresseux, QUI TUE). Ça permet notamment plein de gags débiles qui font mouche et ne nuisent en rien à l'aspect que je n'attendais pas du tout dans ce film : l'émotion.

Il est vrai que j'aurai aimé moi aussi que les mecs aillent jusqu'au bout de leur idée, parce que c'était inattendu, couillu, et là ça fait un peu "on veut le beurre et l'argent du beurre". Après, je trouve que ça marche quand même parce qu'ils le font bien, malgré la présence de plusieurs moments que tu crois être la fin. Ça reste touchant.
Enfin bref, c'est super rythmé, c'est franchement drôle à l'exception peut-être de quelques gags un peu faciles ou prévisibles, et ça sait être beau, dans le fond comme dans la forme.

Ils ont compris, je vous dis. Même si le prochain, Turbo, a l'air d'être un Dreamworks mineur.

4,5/6

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A peu près tout pareil qu'au-dessus.
J'ai adoré, du début à la fin. Y'a pas vraiment d'histoire, mais le roller-coaster ne s'arrête quasiment jamais, et quand ça s'arrête c'est soit pour des gags complètement débiles, soit pour de l'émotion inattendue et super bien amenée (et la zique tue, je crois que c'est le meilleur Silvestri depuis 20 ans).
Comme le dit Art, des trucs super anodins sur la papier sont traités de façon folle voire carrément classe
La mise en scène est incroyable, la 3D aussi (la meilleure depuis Dragons et Avatar pour moi)... Sanders devient définitivement le mec à suivre pour moi.

Bref j'ai eu le sourire tout le long, je m'attendais pas du tout à ça.

5/6 et ça peut monter.

*et maintenant qu'on a chauffé tout le monde, on va avoir la suite de ce fil en mode 3/6 ouaiiiis ça casse pas trois pattes à un canard*

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Netflix les gars, Netflix.

Garanti.

Et ça sera super indulgent avec Monstres Academy!

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Ouais, impression de lire des avis sur les 5 légendes là !

Ah bah ça, on aura le 7/6 habituel de Mufti 'façon.

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Netflix les gars, Netflix.

He will never live it down.

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La chanson du générique par Faf Larage

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CroqAnimement votre

Donc ça va remplacer la chanson du générique fin ? J'ai envie de mourir.

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Netflix les gars, Netflix.

Oui je pense que ce sera à la fin... Ca fait peur en effet.

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CroqAnimement votre

5/6. grosse éclate, gros coup de coeur. Dreamworks va là où Pixar ne sait plus aller.

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Deuxième vision qui m'a encore plus fait rire et chialer.

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Aaaaaah... Faut que j'y retourne !

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Netflix les gars, Netflix.

Pareillement.
5.5/6

Pareil aussi. Salle morte de rire d'ailleurs, ça change de la projo presse toute molle.
Je me souvenais pas que c'était aussi débile... Et le dernier tiers est fabuleux. Émotion, mise en scène spectaculaire et hyper dynamique, zique géniale... Petite tuerie ce film.
Je monte à 5.5

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Netflix les gars, Netflix.