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MessagePosté: 01 Avr 2011, 09:46 
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Bobby Walker est l’incarnation même du rêve américain : il a un très bon job, une merveilleuse famille, et une Porsche toute neuve dans son garage. Mais lorsque la société qui l’emploie réduit ses effectifs, Bobby se retrouve au chômage, tout comme ses collègues Phil Woodward et Gene McClary. Les trois hommes sont alors confrontés à une profonde remise en cause de leur vie d’hommes, de maris et de pères de famille.

Un tombe dans l'alcoolisme, un autre devient charpentier, un autre trouve du réconfort dans les bras d'une femme de 30 ans de moins que lui ... C'est cliché, certes, mais Wells parvient toujours à traiter ces situations vues et revues, avec une vraie subtilité. Rares sont les films où tous les personnages prennent le temps d'exister et où ont droit à de petites scènes, a priori sans importance. C'est du pain béni pour les acteurs, qui le rendent au centuple en livrant tous d'excellentes performances. J'aime tous les acteurs du cast (qui sont d'ailleurs pour beaucoup des anciens has-been, des ex-acteurs prometteurs qui ont subi une longue traversée du désert, ce qui finalement colle parfaitement avec le film). Ben Affleck, Tommy Lee Jones, Kevin Costner (qui ne ressemble vraiment plus à rien), mais aussi le trop rare Chris Cooper, les belles Rosemarie DeWitt et Maria Bello, jusqu'aux seconds et même troisièmes rôles, comme Jon Doman (Rawls dans The Wire), tous respirent l'authenticité. C'est un vrai régal que de voir de beaux dialogues bien déclamés par de bons acteurs.

Le film n'est jamais meilleur que lorsqu'il se tient à distance de la politique pure, et de l'engagement. Parfois, on sent que les dialogues viennent plutôt d'un homme politique, ou du réalisateur, et c'est le point faible du film. Le personnage du PDG par exemple, vieux connard inhumain et mégalo, plombe le film dans chacune de ses apparitions et je pense qu'il n'était pas nécessaire au film. Sa présence est sûrement un vieux réflexe pour Wells qui a dû inconsciemment fonder son film sur une dualité, à la façon des vieux films "engagés" américains.
Je note d'ailleurs que, comme pour ces vieux classiques, et contrairement au film français engagé, par exemple, jamais on ne demande au spectateur de plaindre les personnages. Wells se contente de les faire vivre et il n'y a pas d'apitoiement. L'espoir subsiste toujours, jusque dans la forme même du film. On n'est clairement pas dans un film revendicatif réalisé par un vieux bourgeois parisien, c'est plus un film signé par un américain sentimental et concerné par les problèmes de ses voisins, et c'est ce qui le rend vraiment beau. Ainsi, le film ne sépare pas les hommes au niveau de leurs revenus, mais au niveau de leur fonction. Il y a ceux qui créent (des produits, et des emplois), et ceux qui ne les créent pas (les spéculateurs). L'ingénieur et l'artisan charpentier sont donc mis dans le même groupe, bien que leurs niveaux de vie soient radicalement différents. Ce n'est pas un film qui défend l'ouvrier, c'est un film qui défend le créateur, le batisseur, et l'entrepreneur, bref, les hommes qui ont de l'or entre les mains. C'est quelque chose qui m'a beaucoup touché.

Pour le reste, la facture du film est plutôt classique, même si c'est très soigné dans l'ensemble, assez élégant. Les plans de vieux chantiers navals abandonnés sont magnifiés par la photo de Roger Deakins et le film est plutôt beau, loin du téléfilm plat que je redoutais. C'est surtout au niveau du montage que le film est réussi, le rythme est très bien géré et les deux heures de film passent très rapidement. J'ai même déjà envie de le revoir.

Très bonne surprise.

5/6


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MessagePosté: 01 Avr 2011, 22:26 
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C'est oublier l'essentiel : Best "jupe fendue" ever pour Maria Bello.

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MessagePosté: 01 Avr 2011, 23:30 
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Maria Bello je la nique, t'entends ça négro ?
tkt


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MessagePosté: 01 Avr 2011, 23:51 
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Inscription: 25 Déc 2008, 02:29
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C't'à dire que quand on découvre avec qui elle couche, on a envie de rire, puis lorsqu'elle s'allonge sur lui, là, on rigole plus.

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MessagePosté: 03 Avr 2011, 17:20 
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J'étais curieux de voir ce premier long écrit et réalisé par John Wells, principal scénariste d'Urgences et de The West Wing après le départ de Sorkin et j'ai du mal à saisir l'intérêt de ce récit complètement balisé sur le licenciement.

Outre les interprétations sobres (incroyable comme avec un physique radicalement différent, Costner change totalement de registre, vivement Superman), ce qui sauve le film c'est sans doute la douceur avec laquelle Wells filme tout ça, avec un ou deux plans qui sortent un peu du lot (Cooper regardant les licenciés zombies avec leurs cartons déambuler sur le parking).

Mais tout le reste est tellllllllement sans surprise, j'ai eu l'impression de voir n'importe quel indé américain d'il ya 15 ans. Quitte à faire du feek-good, il aurait fallu assumer comme dans The Pursuit of Happyness par exemple, ou alors à adopter un propos un poil plus vénère, même si je conçois que Wells ait préféré s'intéresser à l'humain durant la Crise plutôt qu'à la Crise elle-même, mais bon...

Ca demeure bien sage, dirons-nous pour rester poli.

3/6 indulgent.

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MessagePosté: 03 Avr 2011, 23:39 
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Convenu, balisé, sans génie, mais vraiment attachant grâce au casting, énorme, il faut le dire (même les personnages secondaires comme ceux de Craig T.Nelson et Rosemarie DeWitt sont excellents).

4/6


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MessagePosté: 04 Avr 2011, 04:14 
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Inscription: 23 Mar 2011, 21:38
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Film pas si mauvais, qui n'a en tout cas rien de débile. Un certain portrait de la société américaine, mais qui reste assez lisse, pas beaucoup d'approfondissement.
La photographie est nickel mais je crois que le type qui s'en charge travaille avec les frères Coen, ceci explique cela.
Mais bon je reste un peu déçu car ils ont pas pris le destin le plus intéressant, il y a 3 profils distincts mais rien ne se passe. La vie continue et le temps passe, la crise opère des changements, l'homme doit continuellement s'adapter, bon.... so what ?

10/20


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MessagePosté: 15 Avr 2011, 14:36 
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Inscription: 22 Fév 2011, 18:24
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TiQ a écrit:
Film pas si mauvais, qui n'a en tout cas rien de débile. Un certain portrait de la société américaine, mais qui reste assez lisse, pas beaucoup d'approfondissement.
La photographie est nickel mais je crois que le type qui s'en charge travaille avec les frères Coen, ceci explique cela.
Mais bon je reste un peu déçu car ils ont pas pris le destin le plus intéressant, il y a 3 profils distincts mais rien ne se passe. La vie continue et le temps passe, la crise opère des changements, l'homme doit continuellement s'adapter, bon.... so what ?

10/20



Je trouve ça plat aussi. Et le film a un peu le cul entre deux chaises au niveau des personnages, on suit des destins différents et tous potentiellement intéressants mais aucun n'est vraiment approfondi : celui de Woodward par exemple fait des apparitions selon des fréquences plus ou moins incertaines et au moment où on va s'attacher à son physique de cocker et ses attitudes de mec cool sexagénaire, on ne le voit plus pendant un moment. En fait, chacune des histoires/perso avait un potentiel dramatique (même celle de Costner finalement), mais on les effleure à peine, c'est finalement agaçant.

En fait, c'est une question de rythme, le film est trop dense (en personnages, en situations) pour trouver un tempo et à un moment on a envie de dire à Wells "Pose ta caméra, laisse couler la musique, regarde tes acteurs". Quand on croit qu'il va le faire, cela coupe brutalement (le match de football us dans un parc boueux sur fond de "Fake Empire" de The National, la scène de Ben Affleck avec son fils). C'est dommage.


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MessagePosté: 06 Mar 2012, 12:55 
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Marlo a écrit:
Bobby Walker est l’incarnation même du rêve américain : il a un très bon job, une merveilleuse famille, et une Porsche toute neuve dans son garage. Mais lorsque la société qui l’emploie réduit ses effectifs, Bobby se retrouve au chômage, tout comme ses collègues Phil Woodward et Gene McClary. Les trois hommes sont alors confrontés à une profonde remise en cause de leur vie d’hommes, de maris et de pères de famille.

Un tombe dans l'alcoolisme, un autre devient charpentier, un autre trouve du réconfort dans les bras d'une femme de 30 ans de moins que lui ... C'est cliché, certes, mais Wells parvient toujours à traiter ces situations vues et revues, avec une vraie subtilité. Rares sont les films où tous les personnages prennent le temps d'exister et où ont droit à de petites scènes, a priori sans importance. C'est du pain béni pour les acteurs, qui le rendent au centuple en livrant tous d'excellentes performances. J'aime tous les acteurs du cast (qui sont d'ailleurs pour beaucoup des anciens has-been, des ex-acteurs prometteurs qui ont subi une longue traversée du désert, ce qui finalement colle parfaitement avec le film). Ben Affleck, Tommy Lee Jones, Kevin Costner (qui ne ressemble vraiment plus à rien), mais aussi le trop rare Chris Cooper, les belles Rosemarie DeWitt et Maria Bello, jusqu'aux seconds et même troisièmes rôles, comme Jon Doman (Rawls dans The Wire), tous respirent l'authenticité. C'est un vrai régal que de voir de beaux dialogues bien déclamés par de bons acteurs.

Le film n'est jamais meilleur que lorsqu'il se tient à distance de la politique pure, et de l'engagement. Parfois, on sent que les dialogues viennent plutôt d'un homme politique, ou du réalisateur, et c'est le point faible du film. Le personnage du PDG par exemple, vieux connard inhumain et mégalo, plombe le film dans chacune de ses apparitions et je pense qu'il n'était pas nécessaire au film. Sa présence est sûrement un vieux réflexe pour Wells qui a dû inconsciemment fonder son film sur une dualité, à la façon des vieux films "engagés" américains.
Je note d'ailleurs que, comme pour ces vieux classiques, et contrairement au film français engagé, par exemple, jamais on ne demande au spectateur de plaindre les personnages. Wells se contente de les faire vivre et il n'y a pas d'apitoiement. L'espoir subsiste toujours, jusque dans la forme même du film. On n'est clairement pas dans un film revendicatif réalisé par un vieux bourgeois parisien, c'est plus un film signé par un américain sentimental et concerné par les problèmes de ses voisins, et c'est ce qui le rend vraiment beau. Ainsi, le film ne sépare pas les hommes au niveau de leurs revenus, mais au niveau de leur fonction. Il y a ceux qui créent (des produits, et des emplois), et ceux qui ne les créent pas (les spéculateurs). L'ingénieur et l'artisan charpentier sont donc mis dans le même groupe, bien que leurs niveaux de vie soient radicalement différents. Ce n'est pas un film qui défend l'ouvrier, c'est un film qui défend le créateur, le batisseur, et l'entrepreneur, bref, les hommes qui ont de l'or entre les mains. C'est quelque chose qui m'a beaucoup touché.

Pour le reste, la facture du film est plutôt classique, même si c'est très soigné dans l'ensemble, assez élégant. Les plans de vieux chantiers navals abandonnés sont magnifiés par la photo de Roger Deakins et le film est plutôt beau, loin du téléfilm plat que je redoutais. C'est surtout au niveau du montage que le film est réussi, le rythme est très bien géré et les deux heures de film passent très rapidement. J'ai même déjà envie de le revoir.

Très bonne surprise.

5/6


Je suis globalement d'accord avec tout ça.

Spoilers

Disons que c'est bien écrit - et bien joué, mais que les points de vue choisis affaiblissent un peu l'empathie. On sait que l'un des persos va nous claquer dans les doigts, on sait que Ben Affleck va finir par quémander du taff à Costner et kiffer le job, et on sait que fatalement le troisième saura rebondir en entrepreneur etc.. Tous les personnages sont des Droopy frappés par la foudre, qui nécessiteraient sans doute chacun un film entier pour approfondir les choses (ou une dramaturgie plus poussive et incandescente, façon Magnolia). Ici la mise en scène est trop sage, se repose presque entièrement sur le cast et le script, sans proposer de plus-value. C'est vraiment mon seul bémol, même s'il est d'importance.

Bon film quand même.

4/6

Mater Rosemarie DeWitt et Mario Bello pendant 1h30, c'est pas désagréable...

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MessagePosté: 06 Mar 2012, 14:48 
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Mario Bello? Un aveu à faire?

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MessagePosté: 06 Mar 2012, 14:50 
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Film Freak a écrit:
Mario Bello?


Maria. Superbe MILF (mais si elle force encore sur le BOTOX, c'est non).

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