Forum de FilmDeCulte

[Info modo : post en réponse à un premier message effacé]


Tu définis bien la chose, j'adore énormément ce film, surement avec l'aide de la filiation avec Bresson dont tu parles. Le fait que certaines scènes aient un peu vieillis ne me dérange pas, ça donne un charme particulier.

Franju, ça fonctionne (pour l'instant) toujours avec moi. Y a toujours au moins une poignée de séquences complètement scotchantes qui font que je bronche pas sur le côté un peu désuet de certaines autres. Et sur celui-là, avec la zik de Jarre bien vénère, ça le fait carrément !
Et puis y a cette apparition incroyable d'Edith Scob... :smileyavecdescoeursàlaplacedesyeux:

le rapport avec Bresson m'a échappé.

_________________
L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

C'est Mocky qui a eu l'idée de faire d'Aznavour un acteur. Il le dirigera ensuite dans Les Dragueurs et dans Les Vierges.

C'est lui aussi qui a choisi Georges Franju pour réaliser La Tête contre les murs. Il avait du flair car Franju, âgé de 46 ans, n'avait jamais réalisé de longs métrages. Uniquement des courts.

Franju a apporté à ce film une dimension poétique qui n'existerait pas si Mocky l'avait réalisé lui-même.

Assez déçu par ce film que j'ai trouvé beaucoup trop théorique dans sa réflexion sur le traitement des malades mentaux de l'époque entre deux visions opposées, d'un côté la répression, l'enfermement et de l'autre le désir de guérir. Je me suis un peu ennuyé dans tout ce tronçon central à l'hôpital psychiatrique, le personnage principal (incarné par un Mocky tout jeune) est un peu pâlot et c'est pas passionnant. Même si Franju se fait plaisir lors de quelques scènes (dont une très belle scène d'évasion nocturne, l'apparition d'Edith Scob évoquée plus haut, Il y a un beau personnage, celui d'Aznavour qui est très émouvant, j'aime beaucoup Pierre Brasseur qui joue avant Les yeux sans visage le même genre de docteur cruel et le film reste très bien réalisé, assez beau visuellement. Par contre je vois pas non plus le rapport à Bresson.

J'ai préféré le début et la fin hors de l'hôpital psychiatrique qui ont une vraie gueule et où tu sens le potentiel de Franju qui réalisait là son premier long de fiction mais j'en attendais un peu plus.

4/6

_________________
CroqAnimement votre