Forum de FilmDeCulte

Bah justement, c'est ce côté buté qui agace.
Quand tu passes littéralement toute ta vie a te battre pour être considéré autrement, et que à chaque instant, n'importe quel gus te ramène à une condition à laquelle tu ne t'identifie pas, c'est violent. Encore plus quand c'est quelqu'un comme Rowling qui n'en est pas à son coup d'essai, c'est de l'acharnement. De la violence systémique et systématique.

_________________

Et donc on répond à Rowling en disant qu'elle raconte de la merde. Encore et encore. Pas en lui collant une étiquette "transphobe" qui interdit toute discussion.

_________________
"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Quant à l'argument "dire que All Lives Matter" c'est raciste, je vais développer.

Faut arrêter de croire qu'être raciste, c'est être un Le Pen qui parle ouvertement d'aller buter des arabes. Le vrai problème du racisme, c'est son côté institutionnalisé, systémique. Le fait de ne pas ouvrir les yeux sur les mécanismes de société qui font que des pensées racistes sont présentes partout autour de nous.
Ne pas accepter de remettre en question ses propres comportements, ses propres certitudes. Ça vaut pour les autres cultures aussi, on peut donc englober la xénophobie en général.

Je suis d'accord que pour la plupart des gens, c'est juste être à côté de la plaque. Pour beaucoup, c'est un comportement passif, intériorisé, non-volontaire. On en a tous. Le problème, c'est de camper sur ses positions et ne pas voir la poutre dans son oeil. C'est tellement facile aujourd'hui de se renseigner sur le net, de lire des témoignages, des vidéos des personnes concernées, etc...
Parce que ne pas faire ce travail, c'est un choix conscient de se mettre des œillères. D'où le fait que je juge ces comportements racistes. Ça n'a beau pas être fait "exprès", ils font pas d'effort pour y remédier.

Pour finir, des petits comics pour résumer (caricaturer pour faire plaisir à Castorp) la situation :

_________________

Ce que tu ne comprends pas, c'est le côté usant et violent quand t'es concerné.
Nous, on trouve pas ça violent, parce qu'on ne le vit pas, on voit ça de loin en "spectateur".

Quand ça t'arrive personnellement tous les jours, la pédagogie t'as vite plus envie de la pratiquer.

_________________

Ben non. La plupart des gens n'en ont juste rien à foutre, et ça va pas plus loin que ça...



La gauche n'arrivera pas à motiver les gens à se pencher là-dessus tant que ce sera raconté sans cesse comme "le pêché original blanc", bref, comme si seuls les Blancs étaient capables de racisme.

_________________
"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Comme si les gens qui ont piqué leur crise hier étaient tous trans...
Et j'ai vu aussi des posts de trans passer qui trouvaient les réactions ridicules et disproportionnées.

_________________
"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Rappeler sans cesse aux personnes trans que leur sexe biologique est déterminant, plus important que leur genre (si t'as pas de règles t'est pas une femme, par exemple), c'est nier ce qu'elles sont, ce qu'elles vivent. C'est bien transphobe. Involontairement, je pense, dans le cas de l'autrice.

Mais comme je l'ai dit dans la shout, la langue n'a pas à faire de l'exception la règle, sans quoi, ça devient impossible de se parler.
Dans 99% des cas, une personne qui a ses règles, c'est une femme. Surtout qu'en matière de règles, le genre, on s'en branle un peu, puisque c'est une fonction biologique.

_________________
"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Je comprends le problème dans la mesure ou nier l'identité de quelqu'un c'est violent, d'autant plus si c'est en connaissance de cause. Mais ça pose le problème de traiter l'identité comme une question politique, où un sujet en apparence simple devient explosif parce qu'on a a oublié d'inclure chaque case identitaire. Ca concerne combien de personnes au final?

Hier c'était la fête des mères et j'imagine que ça doit être violent pour des personnes qui n'ont pas/plus de mère ou qui la détestent, et après ? C'est la vie aussi.

Merci, j'arrivais pas à formuler ça.

_________________
"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

C'est moins violent pour nous de faire un effort que de se prendre non stop des remarques quand t'es concerné.

C'est juste ça qui est demandé, de faire un effort d'inclusivité. C'est pas la mer à boire.

_________________

Tout à fait.
Mais c'est pas la mer à boire non plus de pas traiter comme des pestiférés ceux qui se conforment pas à cette façon de faire.

C'est comme d'hab, Sponge : sur le fond, on est pas si éloignés l'un de l'autre. Sur la forme, par contre...

_________________
"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

je plussoie.

C'est franchement pas terrible comme argument ça. Du coup, pour être accepté, faut répondre à un quota minimum ? Je trouve ça dégueulasse.

Et pour la 15e fois, c'est facile de dire "la vie c'est comme ça" quand on est pas directement concerné.

_________________

En matière de LANGAGE, oui, le nombre compte. Revoir la définition de "femme" parce que 0.5% de la population ne s'y reconnaît pas, ça n'a aucun sens.
En matière de droits, évidemment, il ne devrait pas avoir d'importance.

_________________
"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."