Kindertotenlieder
Gisèle Vienne
Sur une scène couverte de neige où se mêlent corps vivants et marionette, trip hop et fusion chaotique, la nouvelle collaboration de Gisèle Vienne avec l'écrivain Denis Cooper convoque créatures monstrueuses sortie du Village et effet bullet time. Comme d'hab les dialogues semblent sorties du punchline de NeimaD *et ouais deux ans sans citer NeimaD ça commençait à faire long*, la fin patine à n'en plus finir et ressemble au brouhaha de la mort et à la fin on s'ouvre tous les veines au ketchup Amora de I apologize MAIS big up à Guillaume Marie, jeune minet calqué tout droit sur le Gaspard Ulliel des Egarés qui après s'être fait désapper intégralement et avoir rampé vers toi spectateur inspiré du deuxième rang passe la moitié de la pièce à oilpé allongé à deux centimètres de toi avec son petit cul imberbe d'angelot qui semble te dire Baise-moi. Bravo Gisèle je savais que j'avais bien fait de suivre ta scèno:
Une belle enfant blonde 3/6
I apologize 3/6
Kindersurprise 3/6
Nightshade
Collectif
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Six filles, un garçon, sept chorégraphes, sept solos, sept stripteases . L'exercice est forcément inégal et ça commence laborieusement par le moins inspiré d'un certain Eric De Volder, avec une nana allongée sur le dos qui torche son désappage en vingt secondes après avoir joué avec ses petits petons. Pour les fétichistes. Ensuite un numéro comique avec une grosse fille couverte de ballons qu'elle fait éclater un à un pour dévoiler un bikini peint sur son corps qu'elle effacera à l'éponge tout ça avec un dialogue sur les hommes et les femmes digne du one woman show d'Agnès Soral. Mais c'est connu les grosses c'est fait pour rire, évacuons tout de suite l'érotisme. Le 3e part d'une belle idée, un strip en surimpression sur un miroir géant. ça tourne vite à court.
Le sommet du spectacle, celui qui a tout compris, c'est évidemment Alain Platel qui sur le thème de je t'aime moi non plus joue avec les rideaux, les jambes, l'élégance pure.
Le cinquième voit une actrice déguisée en fillette jetée sur la scène, terrifiée, puis décapitée par le rideau principal qui ne nous laisse plus voir que son corps sans tête. Grand numéro de terreur et pour une strip teaseuse pro, beau numéro d'actrice.
ça descend avec le strip du garçon néerlandais
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dont la seule audace est de lui faire traverser toute l'allée principale jusqu'à la sortie public. Queue rasée et corps au bodybuilding qui nécessiterait d'être rafraîchi dans un moving le plus proche, une déception.
L'ultime numéro de Wim Vandekeybus (photo du haut), très bien foutu visuellement, jour sur un chanteur à la Benabar chantant un truc à laz Chacun fait ce qui lui plait projeté sur grand écran, où la strippeuse envoie successivement toutes ses fringues qui finissent successivement dans chacun de ses orifices (du visage). Marrant.
du 18 septembre au 7 Octobre à la Villette
3/6
A situation for dancing (part 3)
Antonja Livingstone et Heather Gravas
Feuilleton sur l'art de créer le mouvement avec chaque jour un numéro d'une heure différent qui joue sur la composition des mouvements, l'art de rajouter un truc puis de l'accélérer, genre foutre une fanfare de vingt personens au milieu de la scène, se faire balancer de la neige par un mec sur un escabeau, rameuter cinq gamins autour d'elle, faire traverser la scèen au spectateur, défoncer le décor. Bref c'est n'importe quand X2, X4, X16 et au bout d'un moment ça en devient lassant.
0/6
Bleib!
Michel Schweiser
Un des projets les plus originaux du festival vu que traitant de la servitude de l'homme par un ballet de bergers malinois. Parfois très théorique (avec son lot de discussions psy), la pièce recèle de moment forts (dont l'impressionnante scène d'attaque avec un maître-chien)
4/6
Mais mon chouchou d'assez loin c'est
Self portrait camouflage
Latifa Laabissi
Solo d'une ex de la bande de Boris Charmatz débutant par un nu contorsionniste clinique éclairé plein phare par soixante projecteurs puis d'un sketch assez désopilant sur le camouflet colonialiste, les réalités de l'immigration et une scène où Latifa campe en chef sioux une maîtresse de classe gérant tous les candidats chamailleurs à la présidentielle jusqu'à en finir par avaler le drapeau français. Très fort.
5/6