Forum de FilmDeCulte

Chan chan bara bara!



En automne 2005 était sorti La Servante et le samouraï (y'a un topic quelque part), 2e volet de la trilogie samouraï entamée par le vétéran Yoji Yamada avec ce Samouraï du crépuscule (le 3e est en tournage).

C'est très ressemblant: du samouraï approche réaliste - on est pas dans le Zatoichi de Kitano, encore moins dans du Azumi, ici c'est austère et on parle (de dos) plus qu'on ne s'enfonce des lames dans le foie. Thèmes classiques: amour, honneur, sacrifice, du 100% pur jus. La mise en scène est très soignée, les cadres donnent toujours quelque chose à manger, la photo est belle. Le duo d'acteur composé de Hiroyuki Sanada et Rie Miyazawa (la nana de Tony Takitani) est très bon. Le contexte du crépuscule des samouraïs est intéressant également. Mais...il y a un détail qui cloche.

Si on rentre dedans, aucun problème, mais le super-classicisme de Yamada étouffe un peu l'émotion, fige un peu tout et ça parait très, très, très, très, très, mais vraiment bien long. Dommage du coup.

Le film était nommé aux Oscars il y a 2 ans (et a reçu 76 Oscars japonais à peu près). Ca sort le 10 mai.

3+/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Ca sort aujourd'hui et ça vieillit bien donc hop arrondi au dessus:
http://www.filmdeculte.com/film/film.php?id=1501




LE DERNIER SAMOURAI

Premier volet d’une trilogie adaptée des œuvres de Shuhei Fujisawa (et dont le second épisode, La Servante et le samouraï, est sorti l’automne dernier en France), Le Samouraï du crépuscule est l’occasion, pour le vétéran Yoji Yamada, de dépouiller le genre pour parvenir à la plus réaliste des évocations historiques. Pas de fantaisie musicale comme dans le Zatoichi de Kitano, pas de galipettes numériques à la manière de la doublette Azumi, mais un samouraï à l’ancienne, un chambara où l’on parle de dos, où l’on s’arme de patience, plus qu’on ne s’enfonce des lames dans le foie avec giclures et fracas. L’approche austère des thèmes classiques (amour, honneur, sacrifice) peut rebuter: le débit est très lent, et l’émotion ne dépasse que rarement de son corset. Mais la réussite de Yamada réside en la peinture poétique d’un crépuscule, d’un monde à l’agonie et de valeurs qui s’évanouissent; ou la minutie de sa mise en scène, magnifiée par une splendide photo et un brillant duo d’acteurs (Hiroyuki Sanada, vu dans Ring, et Rie Miyazawa, l’actrice de Tony Takitani). Le demi-jour est parfois rigide, mais ne manque pas d’allure.

4/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Mouais, bof, Pfff, pas emballé quoi...

C'est propret, bien cadré mais ça n'exprime pas grand chose je trouve. Les dialogues sont trop explicites, le jeu théatrale des acteurs un peu poussif et ça n'apporte pas grand chose. L'intention est trés claire, voire limpide, jusque dans le titre (Samouraï+crépuscule), mais le film ne fait que du surplace.
C'est dommage, le sujet est passionnant pourtant.

Mouais.... Une approche originale, celle de la vie domestique du samourai, on est très loin du sujet honneur ou déshonneur, ici, on est vraiment dans la face claire cachée (oui, parce que c'est toujours assez sombre, un film de samurai, ou au moins austère... La, non, on voit ce clair qu'on ne voit pas d'habitude).
Ca pourrait être un axe super sympa à traiter s'il n'était pas déjà circonscrit dans le carde d'une histoire de samurai domestiques (du coup, c'est plus facile). Surtout qu'au final, il arrive pas à en faire un vrai samurai domestique, il faut quand même que le personnage principal soit un ancien grand practicien du sabre court, et qu'il aille quand même faire quelques duels (Ca permet de mettre en tension les thèmes courants des films de samurai avec le nouvel axe). Néanmoins cette tension est complètement évacuée par des facilités de dialogues, par beaucoup de dé légèreté, par une certaine bonhomie du personnage, simplement compensée par des "tu as toujours été spécial"... Mouais.
Même au niveau des cadres, j'ai l'impression que c'est le seul moyen de faire passer la sauce, en enjolivant le tout pour justifier l'aspect contemplatif, mais sans jamais prendre au sérieux l'aspect combattif de la chose.

Il n'en reste plus qu'un truc joli avec une éthique petit bonhomme, brave Monsieur, et une sensibilité mignonette. (et une jolie petit histoire d'amour, et de famille).


Bref, c'est pépère, et c'est assez dommage, parce que ça aurait pu donner un nouveau souffle au genre. La, c'est juste un léger soupir...

Un petit 4/6, par ce que ce que ça ajoute au genre n'est quand même pas à négliger, mais avec de sérieux doutes quand à la capacité qu'a Yamada de tenir 3 films avec si peu.

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C'est moins la connerie que le côté attention-whore désoeuvrée plutôt pête-couilles et désagréable que l'on relève chez moi, dès lors que l'on me pratique un peu.

Espace branleurs

Je connais très mal l'oeuvre de Yōji Yamada, connu principalement pour la série des Tora-San dont de nombreux films - 50 en tout ! - passent cette année à la Maison culturelle du Japon. Ce Samouraï du crépuscule m'a donné envie d'en découvrir davantage. Le film est très lisible dans ses intentions (le titre résume tout), la trajectoire des personnages est sans surprise, mais il se dégage une grande humanité de ce récit d'un papa-samouraï sans le sou, amoureux de la belle Tomoe, qui doit accomplir son devoir alors qu'il aspire juste à voir grandir ses filles. La mise en scène est classique mais élégante, le film est un peu long mais toujours émouvant. Du cinéma à l'ancienne (ce n'est pas péjoratif).

4/6