Forum de FilmDeCulte

Alors que son mari vient d'être fait prisonnier politique, une mère de famille doit faire face et survivre dans le Japon en guerre de 1940.

Kabei est la rencontre des portraits familiaux poignants d'Ozu et des mélodrames féminins tragiques de Mizoguchi, à travers le style classique mais très maîtrisé du vétéran Yoji Yamada, qui retrouve Sayuri Yoshinaga, muse entre autres de Kon Ichikawa, et qu'il a dirigée pour la dernière fois il y a une trentaine d'années.

La force de Kabei est de peindre toute une fresque historique, de la Guerre sino-japonaise à l'entrée dans la Seconde Guerre Mondiale jusqu'au crépuscule d'Hiroshima et de Nagasaki, ceci en évacuant pratiquement tout son grand spectacle, effusions belliqueuses laissées à la porte d'un film qui les a en dégoût. Tout est perçu du point de vue de la mère, ou de ses filles, qui vivent leur guerre à elles, cadre serré sur le salon ou la ruelle devant la maison, tandis que les saisons passent imperturbablement, quand au loin un vieux choisit de s'éteindre dans les collines, quand ailleurs la bombe atomique réduit à néant quelque existence fragile. Dans ce choix du hors cadre, de l'ellipse, Kabei ne rend que plus puissants les mutations d'un pays à terre (la vision du quartier laminé) et les drames quotidiens (la scène, somptueuse, du cortège enneigé). C'est aussi le portrait en adoration d'une mère courage, inspirée de Teruyo Nogami, assistante et biographe d'Akira Kurosawa, héroïne en lumière de ce grand et beau long métrage en forme de redoutable tear-jerker pour qui n'a pas peur des films avec de l'émotion à l'intérieur. Wesh wesh.

5/6

Ca sort cet automne

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Doll, it's a heartbreaking affair

Souvenir d'un film long à l'intérêt plastique souvent limité et à l'interprétation un peu trop niaise à mon goût. Du super-classicisme japonisant en sommeil.
Un truc comme 2/6

Je l'ai trouvé un poil trop long également mais j'ai bien aimé : un film touchant, parfois drôle, le monologue à la toute fin est émouvant. Ca faisait un moment que je n'avais pas vu un film comme ça. 4,5-5/6

EN FRANCE??????????????????????????







Souvenir? Pour un film de 2008? Tu vois les films combien d'années à l'avance, toi?

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C'est moins la connerie que le côté attention-whore désoeuvrée plutôt pête-couilles et désagréable que l'on relève chez moi, dès lors que l'on me pratique un peu.

Espace branleurs

Et vi, le 26 novembre. Bon, La Servante et le samourai et Le Samourai du crépuscule étaient sortis aussi donc pourquoi pas (même s'ils ont sorti le 2e volet avant le 1er et que le 3e lui n'est jamais sorti *comme c'est facétieux*).

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Doll, it's a heartbreaking affair

Yoji Yamada, Harold & Kumar, même combat.

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Deauville 2008.

C'est un peu un film en chaussons et chemise thermolactyle de mère sacrificielle qui se prend sa destinée dans la poire en courbant l'échine mais l'élégance du hors champ (le Japon en plein repli patriotique sectaire lors de la seconde guerre mondiale), le classicisme mélodramatique revendiqué fait passer la pilule (quasi 2h30 tout de même). Et puis heureusement c'est pas encore une de ces oeuvres-set de table à la Ozu dont l'intensité m'échappe.

3/6

Visiblement la sortie est annulée.

Avec une date désormais: le 26 novembre, sauf imprévu.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Visiblement, y'a un imprévu.

Oui c'est définitivement annulé.

Le film n'avait de toute manière aucune chance face au Transporteur 3.

Oui ça joue pas mal au ping pong niveau sortie pour celui-ci... dommage Eliane.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Petite virée de ma part dans le genre japonais que je connais la moins, le drama. Sans doute pour ça, d'ailleurs que je connaissais peu Yamada, l'un des grands maîtres contemporains du genre.

Bon, heureusement pour moi, ça tourne autour d'événements historiques dont le hors champ permet l'incarnation dans les personnages. Ceci permet une justesse et une richesse de la discrète analyse historique (néanmoins tout aussi voire plus complète qu'un véritable récit historique, car mieux incarné, vécu).
Par moment, on se dit quand même que c'est mignonnet tout ça et la deuxième demi-heure est longuette et poussive (vaut mieux ça que la dernière, remarquons). L'esthétique est soignée, avec quelques passages passage intéressant, mais le tout n'est pas exceptionnel, et souvent télévisuel, en fait, on a parfois l'impression d'être devant une saga familiale (de grande qualité tout de même) ou alors que Yamada aurait du en faire une. Personnellement, malgré le drame famillial, et une plutôt bonne réalisation, j'ai plutôt senti la saga télévisuelle que le Ozu ou Mizoguchi...

Ça monte par contre progressivement à partir de la deuxième heure, avec l'arrivée de certains personnages, permettant des ellipses intéressantes, rafraichissantes, et des changements de point de vue qui font rebondir le tout. Yamada joue remarquablement avec ça (on sent quand même qu'il a plus de talent en tant que scénariste que de réalisateur. Un film pas pour TBA) et arrive à tirer le meilleur parti de chacun. Et ce n'en est que plus poignant encore lorsque l'on retourne à l'histoire principale. Au final, on a le récit d'une vie raconté par la fille de la protagoniste, avec ses fines joies et ses lourdes peines, sans misérabilisme, avec fierté et dignité, même en étant "tearjacking".




un 4,5/6 m'encourageant à découvrir ses deux volets précédents.


Toujours pas de nouvelle date de sortie, sinon?

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C'est moins la connerie que le côté attention-whore désoeuvrée plutôt pête-couilles et désagréable que l'on relève chez moi, dès lors que l'on me pratique un peu.

Espace branleurs

En fait celui-là c'est un film "tout seul", sa trilogie il l'a finie juste avant avec Love & Honor qui faisait suite à Le Samourai du crépuscule et La Servante et le samourai.



Le film a fait cache-cache dans le planning sortie, là a priori il n'y est plus... c'est vrai que ça me surprenait un peu qu'il sorte en salle en France. Après, un fond de carton en mars...

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Doll, it's a heartbreaking affair

je me disais ben qu'il y avait un truc aussi. Sauf à faire une chronique étendue sur plusieurs générations de la fin des Tokugawa jusqu'à Hiroshima, mais à part ça je voyais pas. (et c'était donc juste pas ça)





Ca me surprendrait moi aussi. C'est assez peu commun en France comme style, comme genre c'est assez peu codifié ici aussi... C'est pas que ce soit spécialement expérimental, ni étrange (justement pas, d'ailleurs), mais je vois pas quel public ça pourrait toucher...




Un point que j'avais oublié et qu'a rien à voir: L'interprétation est plutôt bonne, Asano est encore une fois très à l'aise dans un registre encore une fois inhabituel, les gamines se débrouillent pas mal, la mère pareil...

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C'est moins la connerie que le côté attention-whore désoeuvrée plutôt pête-couilles et désagréable que l'on relève chez moi, dès lors que l'on me pratique un peu.

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