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last stop to versailles-chantier.

amusante coïncidence d'avoir vu last stop to yuma country il y a 2 mois, parce que c'est vaguement l'histoire et la dialogue entre les deux approches éclairait vraiment le film.

c'est donc une bande de gens randoms qui se retrouvent dans un café, en présence d'un gros magot, qui va attiser les convoitises, et pousser les uns et les autres à faire des choses qu'ils ne devraient pas.

là où last stop accentuait l'aspect tarantino avec ses gangsters patibulaires et son amérique profonde, ici c'est plus chez les frères coen, avec des gens qui font des trucs totalement débiles à la poursuite d'un magot dont il est évident qu'ils ne toucheront jamais un centime.

et là où last stop jouait sur les petits rebondissements, et le fun, ici l'idée est de faire un film français (vraiment une caricature de film français). donc :
- on n'est pas là pour rigoler. la photo est sombre, tout le monde fait la gueule, même les trucs drôles sont faits pour ne pas l'être.
- c'est conçu pour être "réaliste".
- pas de surenchère narrative. chaque situation est explorée longuement avant d'en attaquer une autre...
- on colle par dessus des reflexions de note d'intention laborieuses sur les classes sociales, la richesse, le loto, tout ça. ça donne deux longues scènes d'intro à propos desquelles il faut vraiment se creuser le cerveau pour comprendre pourquoi elles sont là, en ayant dû coûter fort cher, alors que le film est beaucoup trop long.
- un dispositif narratif ambitieux et créatif qui aurait été sûrement jugé trop confusing aux us de vérités alternatives, et qui est vraiment riche et stimulant. c'était sûrement l'étincelle qui l'a motivé, mais ce n'est juste pas assez fort pour porter le film.

le souci étant que quasi toutes ces caractéristiques génèrent en fait les défauts du film.
- c'est authentiquement plombant. l'ambiance est vraiment mortelle, c'est vraiment pas rigolo ni plaisant, il n'y a aucune vie, c'est un qualificatif rare au cinéma mais mon mari et moi avons eu exactement le même : plombant.
- ce n'est pas du tout "réaliste". c'est n'importe quoi. alors j'ai mis une intention derrière ce n'importe quoi (le fait qu'ils s'acharnent sur des choses maudites dès le départ rend toute leur énergie encore plus vaine et tout cela encore plus absurde) - le fait est que voir des gens élaborer des plans qui ne tiennent manifestement pas debout créé un décalage avec le spectateur, d'autant que mon intention prêtée n'est jamais explicitée ni rien, c'est vraiment moi qui projette. de la même manière, les personnages ne sont pas des créatures pulp, mais ils ne sont... pas grand chose en contrepartie.il y a bien des stéréotypes (la fille asiatique plus intelligente que tous les hommes réunis dans la pièce, le macroniste coké), ils n'ont pas particulièrement de personnalité, pas de storyline, leurs actes correspondent massivement à ce qui arrangent vincent mais ne correspondent absolument pas à des dynamiques humaines crédibles (ne serait-ce parce que... les gens font vraiment n'importe quoi et partent dans les sens dans la vraie vie).
- pas de surrenchère narrative ok mais du coup... c'est vraiment ennuyeux, on passe beaucoup de temps sur des choses qui ne le méritent pas, on exploite à fond des choses très annexes...

bref on se retrouve avec un film ni marrant ni profond, qui n'est pas du n'importe quoi jouissif mais qui n'est pas non plus crédible, on est un peu perdants sur tous les plans.

j'avais vraiment adoré les magnétiques (sympa de voir que timothée robart est dans l'équipe son d'ailleurs), sa série arte de grâce m'avait décue, et maintenant ça... je ne sais pas dans quelle mesure il a tellement galéré à se lancer que maintenant il se jette un peu sur les opportunités, où si les magnétiques était le fruit de 10 ans de dev et les suivants souffrent d'être faits rapidement ou de ne pas être de son initiative, je ne sais pas si celui-ci était, comme rapaces, un "exercice" plus dans le genre avec l'idée d'y mettre sa sensibilité... je ne sais pas. mais il y a quand même beaucoup de problèmes du film qui lui sont directement imputables en tant que metteur en scène, ça m'a fait triste.

Quasi 7 millions de budget, pas fastoche à rentabiliser.

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I think we're gonna need a helmet.

ça c'est quand même le truc des films français. Tout le monde fait la gueule sauf dans les comédies XXL (et encore). J'ai vu une comédie avec Louise Bourgoin et Muriel Robin (oui une comédie), pas un sourire. Toujours la gueule.

Sinon pire titre au monde non ? Enfin qui niveau marketing peut valider ça ?

non mais la compta a été très créative, il fallait éponger un peu d'astérix ou il manquait des sous à chien 51, mais ce que j'ai vu ça ne coûte pas 7 millions du tout.

il y a du casting quand mêm

ça bide d'une violence...