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MessagePosté: 27 Nov 2021, 00:08 
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Inscription: 23 Juil 2011, 12:46
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Une petite ville de province au début des années 80. Philippe vit dans l’ombre de son frère, Jérôme, le soleil noir de la bande. Entre la radio pirate, le garage du père et la menace du service militaire, les deux frères ignorent qu’ils vivent là les derniers feux d’un monde sur le point de disparaître.


Prix SACD à la quinzaine des réalisateurs, précédé d'un joli buzz, Les magnétiques raconte une page de nostalgie au début des années 80 après l'élection de Mitterand. Le film illustre le classique passage de la jeunesse à l'âge adulte mais c'est la manière de Cardona qui fait toute la différence. Dès les premières images dans la radio, mix de plans rapprochés et de plans fixes, Cardona impose une caméra sensuelle et élégante qui nous immerge totalement dans la peau de notre héros. Globalement, le film bénéficie d'excellentes idées de mise en scène comme ce moment génial où le héros, trop timide pour le dire avec des paroles, improvise une déclaration d'amour sur la radio en s'improvisant DJ. De manière globale, toutes les scènes musicales sont de très haute tenue et font leur effet.

Là où le film est séduisant, c'est dans l'amour pour la radio libre qu'exprime Cardona. On sent le passionné derrière la caméra et tout le volet nostalgie, comme les fêtes punk des années 80, fonctionnent du tonnerre. C'est la description d'une époque, d'un amour impossible mais trop beau, les relations familiales chaotiques qu'arrivent bien à tracer Cardona. En cela, il est très bien aidé par ses acteurs. C'est fou, ils sont tous inconnus mais très bons avec une mention spéciale pour Thimothée Robart qui est une vraie trouvaille et est d'ors et déjà bien placé pour le césar du meilleur espoir. Dans une composition du "DJ" timide et renfermé, sensible et amoureux de la jolie blonde, il est épatant et le film lui doit beaucoup.

C'est un joli coup d'essai, un récit d'apprentissage attachant et émouvant qui laisse augurer pas mal de promesses que ce soit Cardona et Robart. Tous les deux ont de gros potentiels et j'attends leur confirmation avec impatience.

4/6


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MessagePosté: 01 Déc 2021, 10:45 
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Inscription: 24 Nov 2007, 21:02
Messages: 28532
Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Très chouette premier film qui fonctionne très bien. C'est hyper touchant
le moment dans le réféctoire où on entend la voix de la fille sur la cassette j'ai eu les larmes aux yeux
drôle, assez original finalement dans la construction (le départ inattendu à l'armée) et, truc incroyable, la galerie d'acteurs et actrices absolument tous inconnus. Même chez les vieux, pas un Berroyer, un Thévenin ou que sais-je, que des nouveaux visages et le casting est unanimement excellent.

Après je trouve dommage que le film soit un peu surécrit (j'ai halluciné quand j'ai vu à la fin qu'il y a 6 personnes créditées au scénar :shock:), le début laisse augurer quelque chose de plus naturaliste qui rappelle, époque oblige, Passe ton bac d'abord de Pialat. Mais assez rapidement on est sur quelque chose de plus "facile" avec une poignée de scènes presque too much même si dans le cours du film ça marche pas mal (notamment évidemment la scène à la radio anglaise où le mec invente en direct la musique électronique). Ou cette fin presque trop conventionnelle
le provincial monte à Paris.


Mais c'est vraiment bien, j'ai beaucoup aimé la voix-off dont tu te demandes un peu tout le film pourquoi elle est adressée à son frère
et que tu réalises que c'est une cassette qu'il enregistre, avec ce symbole de cette voix qu'il assume enfin.
La photo est chouette, le film est assez singulier malgré tout entre son évocation du service militaire (quelque chose qu'on ne voit en fait quasiment jamais dans le ciné français) et ce rapport à la radio (peut-être un peu trop en retrait). Très prometteur en tout cas, tu sens que le mec a un potentiel de cinéaste populaire de qualité.

4/6

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