Forum de FilmDeCulte

Plusieurs décennies en Chine à travers les yeux d'une jeune mère prise d'une douce folie, un instituteur accusé de perversion ou encore un intellectuel devenu chasseur pour une communauté de paysans. Le fil rouge de cette fresque onirique est un jeune homme qui en apprend peu à peu sur ses origines...

Come back après cinq ans de censure du réalisateur des Démons à ma porte sous grosse influence Kusturica mais avec aussi un petit arrondissement des angles. Si le début enchante avec l'histoire d'une veuve qui devient folle après avoir flashé sur des chaussures (rôle en or que Jiang Wen a confié à sa compagne dans la vie) et enchaîne les bourdes sous les yeux halucinés de son fils, que la fin est une pure tuerie de liesse euphorique qui rappelle à quel point Jiang Wen sait terminer ses films, les deux bons gros tiers du milieu accusent un gros coup de mou.

Peut-être plombé par les références académiques à la Révolution Culturelle, à ces histoires un peu down tempo entre l'Immamura mou de l'instit aux mains baladeuses et les chasses interminables du troisième destin par rapport à la vivacité du début, le film se perd un peu dans un onirisme nostalgique et propret bien accompagné par Joe Hisaichi le compositeur de Miyazaki, même si l'ensemble reste le cul entre quinze chaises, toujours hors norme et inclassable dans le bouillonnement brouillon traversé de fulgurances créatives. Mais même si le décrochage se fait clairement sentir, la récompense est au bout du tunnel.

4/6

Pour faire court je trouve le film visuellement somptueux, mise en scène toujours sur le qui-vive et duo magique Zhao Lei / Ping-bin Lee à la photo, tout ceci s'exprimant au plus fort dans le finale vavavoum. Mais je déteste la narration, son rythme entre lymphatisme et tout-excité, ses chichis à poésie de plomb, quelque chose qui en tout cas ne me parle jamais.

Mais bon c'est beau.

2+/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

J'ai le souvenir d'un sommeil bafoué par une ligne de trompette indigeste. Me rappelle plus de grand chose d'autre, mais cette saloperie de trompette m'a bien marqué !

T'avais adoré LES DEMONS pourtant, non?

(mince, je l'attends de pied ferme, celui-ci...)

Oui bah on l'entend 48 fois pendant le 3e segment donc normal.

Dans le même style, la fin magnifique bouyakachaïsée par la meuf qui hurle non-stop pendant 45 secondes sur son wagon alala.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Ah bof, cela dit je l'ai vu en 2001 et avant 2001 j'étais jeune, pur, et surtout je ne voyais que du calibrage très américain dans mon multiplexe de banlieue, là c'était un peu ma révolution esthétique. Je le reverrais certainement d'un autre oeil aujourd'hui, comme la majeure partie des films que j'ai découverts à cet âge-là, et qui n'étaient pas ceux que je voyais avant.

*bah ouais moi à 16 ans je kiffais pas encore Bergman*

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Doll, it's a heartbreaking affair

Il y a un fort consensus de cinéphiles du ciné asiatique pour dire que ce troisième film est moins bon que Les démons. Ca n'est pas une vérité absolue, mais c'est quand même très partagé comme sentiment.