Forum de FilmDeCulte

Après la cata MOONRAKER, du sang neuf arrive dans la saga avec le premier des cinq films réalisés par John Glen. Et dès la première scène on sent une volonté de remettre les pieds sur terre avec ce moment où Bond se recueille sur la tombe de son épouse. C'est superficiel et vite évacué, mais ça ré-ancre le personnage. Le prégénérique qui suit est d'ailleurs pas mal, avec une cascade en hélico qui là encore a dû bien travailler Nolan, le tout malheureusement gâché par le Austin Powersisme de ce Blofeld en fauteuil roulant avec une minerve que Bond va venir soulever avec son hélico avant de le balancer dans une cheminée d'usine, le tout sur un score disco mou de Bill Conti. Comme souvent dans la saga, le pire et le meilleur se côtoient parfois au sein d'une même séquence.

La chanson du générique est douce et surprenante, j'ai beaucoup aimé.

Le reste du film est une enquête dans les pays méditerranéens (Espagne, Italie, Grèce) avec un côté plus down to earth. Les cascades sont cool (une éternelle scène de ski, une poursuite en bagnole Rémy Julienne qui envoie, une aventure sous-marine, une séquence d'escalade du meilleur effet), Bond retourne au casino pour la première fois depuis longtemps, et Carole Bouquet campe une Bond girl plutôt convaincante et incarnée. Même la Bond Girl vieillissante et secondaire, la Comtesse, génère une émotion chez Bond lorsqu'elle meurt (tuée par un très jeune Charles Dance !).

Le tout est au final un peu mou et longuet (2h08) et Moore commence à se faire vieux, mais on sent une réa, on sent Bond qui passe à l'ère moderne, c'est bien tenu. On en vient même à pardonner le grotesque gag final qui met en scène une sosie de Thatcher qui croit parler à Bond alors qu'elle est au téléphone avec un perroquet. Le charme de la saga...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Le film qu’aurait réalisé Steven Spielberg si les Broccoli l’avait laissé.

Putain. Dieu. Merci.

Avec ce film, John Glen arrive. Pour le meilleur et pour le pire.

Je lis que le film est considéré comme bon, le meilleur de Moore avec L’Espion qui m’aimait. C’est n’importe quoi.
Après un pré-générique assez honteux pour son utilisation sans nom de Blofeld comme pied de nez à Kevin McClory, malgré l’idée de l’enjeu aérien (qui sera mieux utilisé dans les suivants), ils commencent à vouloir faire un peu dans le compliqué avec leurs intrigues, mais c'est nawak du coup on se sent presque jamais impliqué, d’autant plus que les méchants ici sont on ne peut plus fades, qu’ils s’agissent des grands manitous ou des hommes de main.

Mais surtout, le film est d’un mou, mais d’un mou.
La même année, Spielberg part donc faire Les Aventuriers de l’Arche Perdue quoi. C’te claque dans la gueule à Bond.

Du film, je ne retiens que les quelques idées derrière les scènes d’action (le couple traîné dans l’eau à travers les corails, l’infiltration dans le monastère à la fin). Malheureusement, c’est rarement dynamique et si on retient Carole Bouquet et son arbalète, c’est plus comme gimmick finalement inexploité.

Moore a pris méga-cher depuis le dernier film et son âge commence vraiment, VRAIMENT à trop se voir.

J’oubliais aussi : l’humour. C’est peut-être ce qui restera le plus marquant dans la période Moore. Cet humour nase qui pullule le film toutes les 5 minutes…une punchline moisie, un vieux gag de passage au cours d’une poursuite, etc.

Et Bibi la patineuse quoi.

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Premier James Bond vu au cinéma, jamais revu.

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There is no such thing in life as normal

Ah moi c’est Dangereusement vôtre, je m’en souviens encore.

Moi c'était PERMIS DE TUER, l'été de mes 8 ans, en vacances quelque part sur la côte Atlantique. Souvenir du mec qui explose dans la chambre à décompression ou que sais-je.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je me souviens des deux Dalton aussi.