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MessagePosté: 10 Avr 2020, 21:43 
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Castorp a écrit:
Jerónimo a écrit:
J'ai été profondément marqué par le film étant gamin, je me rappelle avoir demandé à mes parents de le relouer plusieurs fois. Je l'avais revu y'a plus de 10 ans, j'avais étais pas loin de l'indifférence, et je trouvais le film assez vieilli. Mais j'ai très envie de le revoir effectivement, je suis peut-être mieux à même d'accepter les partis pris.


Je me le refais ce WE.
Gamin, j'avais beaucoup aimé. Une deuxième fois, ado, limite rejeté, ça correspondait pas au souvenir que je m'en étais fait même si je trouvais toujours que yavait un truc.
Ya 10-15 ans, ça a été la révélation. Et ya 3 ans, le bonheur de le voir sur grand écran. Merci au multiplex qui s'est servi du déjà ringard, et vulgaire, Ritchie comme occasion pour le diffuser.


Art Core a écrit:
Ah si si, c'est ringard, ça a mal vieilli. C'est même pour moi le mètre étalon d'un style qui aurait vieilli, le plus évident. Mais toutes les années 80 ont mal vieilli ou presque donc à partir de là... Après encore une fois ça m'empêche pas d'aimer beaucoup le film.
Je serais curieux de savoir où se situe chronologiquement Excalibur dans ce type d'imagerie "féérique". Là, les trucs qui me viennent, c'est Legend, Princess Bride ou La Caverne de la Rose d'or. Mais c'est après. Est-ce que le Boorman est fondateur ?
Alors j'ai aucune envie de les revoir pour vérifier, mais ça m'étonnerait pas que les Princess Bride et autres Ladyhawk aient beaucoup plus mal vieillis.
Et rien n'ira vraiment à fond comme le mariage d'Excalibur.
Ce film est tellement excessif qu'on peut pas le voir ringard.
Kitsch, pourquoi pas.

Castorp a écrit:
Oui, c'est typé. Mais je crois pas que "veilli" soit le mot.
Exactement.
Parce qu'en plus de cette esthétique particulière dont, je crois, parle Art Core, yen a une autre : celle barbare qui tranche et donne sa singularité à l'ensemble.

Ca me donne envie de remater la Chair et le Sang, tiens, qu'est bien réaliste lui (avec sa machine de guerre en maquette comme il faut).
Et je verrais bien une touche d'Excalibur dans The Blade de Tsui Hark.

Pour continuer à comparer, je vois pas ce qu'Excalibur a à envier à un autre chef d'oeuvre de l'époque comme Conan le Barbare.
Mais la grosse différence, (enfin, faudrait que je le revois) c'est que Conan est plus facile grâce à un esprit ancré dans le 20e siècle.

Billy Budd a écrit:
Cantal a écrit:
Je trouve aussi qu’à quelques minuscules détail près ça n’a pas vieilli. La lumière est vraiment splendide. Après le film a un côté Presque théâtral Dans la façon dont il est éclairé, conçu.

Oui, très proche d'une mise en scène académique d'opéra.
Exactement.
Sans parler de la narration très clairement en 3 actes.

Le Cow-boy a écrit:
Art Core a écrit:
Il porte les stigmates des années 80 notamment dans la lumière comme beaucoup de films de cette époque. Ca m'avait frappé.

La lumière n'a rien à voir avec les standards de l'époque. Ou alors plus côté téléfilms érotiques.
Le Cow-boy a écrit:
En image, c'est possible. Mais en son, ne pas entendre que la musique fait un fade out digne d'un tube radio en 45 tours parce que la scène est plus courte que Carmina Burana, c'est être sourdingue, vendu, ou les deux.

Le Cow-boy a écrit:
Castorp a écrit:
Ah non, c'est pas un mauvais raccord musical qui va me sortir d'un film. Je m'en branle. Je suis pas aussi anal que toi.

Non mais dans mon souvenir c'est TOUT LE FILM hein. Bref, tant mieux pour toi.
Dans ton souvenir, la scène est trop courte pour le O Fortuna (les paroles collent d'ailleurs parfaitement à l'histoire) alors que les deux fois, la scène est largement assez longue pour le caler en entier ou dans un long fondu.
Et dans la 2e utilisation, le cut est dans le fracas des armes alors que juste avant ya eu ce jeu du niveau de la musique avec la distance.
C'est réfléchi et choisi.

Ceci dit, Boorman, c'est pas forcément le réal obsédé par le bon goût et la demi-mesure. Et qui préfère afficher une belle idée même si elle est imparfaite à l'écran, comme l'incrust du fleurissement. Là, ok, ça choque (ça en serait presque une signature les incrusts qui se voient chez Boorman).
Ya d'autres bricoles.
Mais des bricoles.
Pour l'époque, en plus. Dans le genre épopée fantastique, ya que le Dracula de Coppola qu'arrive à être plus beau (10 ans plus tard).
Même un Willow de chez Lucasfilm avec ILM derrière, je lui trouve autant de défauts techniques qui sortent du film.

Excalibur, c'est à la base l'adaptation d'un roman de la fin du Moyen-Âge, le Morte d'Arthur. Une adaptation qui cherche à garder une part de l'esprit de ce temps.

Ca s'entend dans les dialogues sentencieux à base de grandes questions et d'introspections sentimentales. Je fais un parallèle avec Conan le Barbare mais on peut aussi en faire un avec le Perceval le Gallois de Rohmer.

Pour en revenir au visuel, si je ne m'abuse, dans Chrétien de Troyes, quand Perceval croise ses premiers chevaliers, il tombe en prière parce qu'il voit des anges brillants de milles feux.
Quand dans les chaumières on avait rien de clinquant, les yeux de l'époque devaient voir les armures de nos musées briller comme dans Excalibur.
L'IMAX de l'année, c'était le feu de la Saint-Jean.
Les effets glow, notamment le vert, c'est le soleil passant à travers les feuilles se reflétant dans une rivière, c'est le pari de Boorman qui cherche à retranscrire comment on voyait le monde à cette époque.

On peut penser qu'il a perdu ce pari. T'es loin d'être le seul à trouver ça raté.
Mais comparer un film avec des grosses comme ça aux téléfilms érotiques...

Par contre, j'éprouve toujours un peu de frustration avec le manque d'ampleur de la bataille finale. Ya 10 bonhommes qui se battent quoi et ça dure 2mns. Elle dépasse pas assez les autres batailles du film alors que c'est un carnage. A priori, ya qu'un seul survivant.
Heureusement, les compositions de cadres finales déchirent tout.

Vieux-Gontrand a écrit:
(vu le tropisme Breizh de BL, pas étonnant qu'il apprécie particulièrement le film).
C'est pas comme si ce n'était pas le film le plus marquant de Boorman.
Rien que sur ce forum, en une journée il a rattrapé les autres fils consacrés vieux de plusieurs années.
Et je doute que les suivants fassent autant.

Mais il y bien un avantage avec le tropisme Breizh (comme tu dis et le dirait une vulgaire boîte marketing de lardons) : c'est l'ouverture d'esprit qu'il offre sur la complexité des choses.
Ceci dit, quand un sympatoche mais limité Roi Arthur d'Antoine Fuqua insiste bien sur le sentiment patriotique (heureusement, ça parle de pélagianisme), j'apprécie que Boorman parle de "Land" et pas de "Kingdom" et encore moins de "Britain" donnant à cette histoire une portée universelle.

J'imagine que ta Thinkpol à base de tropisme obsessionnelle identitaire n'a pas remarqué ce détail. Mais j'attends avec impatience tes analogies à base de Wagner.
Enfin si jamais tu l'as vu : un film de chevalerie doit être trop suspect pour éveiller ton intérêt. En dehors de Sacré Graal (ça t'épargnera la vanne).


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MessagePosté: 11 Avr 2020, 09:48 
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Bêtcépouhr Lahvi a écrit:
Je serais curieux de savoir où se situe chronologiquement Excalibur dans ce type d'imagerie "féérique". Là, les trucs qui me viennent, c'est Legend, Princess Bride ou La Caverne de la Rose d'or. Mais c'est après. Est-ce que le Boorman est fondateur ?
Alors j'ai aucune envie de les revoir pour vérifier, mais ça m'étonnerait pas que les Princess Bride et autres Ladyhawk aient beaucoup plus mal vieillis.
Et rien n'ira vraiment à fond comme le mariage d'Excalibur.
Ce film est tellement excessif qu'on peut pas le voir ringard.
Kitsch, pourquoi pas.


Oui peut être plus de l'ordre du kitsch en effet. De toute façon j'en parle avec un souvenir de 15 ans, il faudrait que je le revoie. D'ailleurs quelqu'un a la Blu Ray ? Il est bien ?

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MessagePosté: 11 Avr 2020, 12:06 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Film que je sur-adore pour beaucoup de raisons très bien pointées par Bêtcépouhr plus haut. Mais ma dernière vision l'an dernier est moins bien passée, sans doute parce que je le montrais à une fille qui accrochait moyen et donc chaque défaut ou parti-pris extrême du film me mettait mal à l'aise.

C'est tellement tellement tellement vrai. J'ai revu de vieux films que j'adorais avec un "public" (ma copine, mes enfants, des amis) et tu sens qu'ils se font chier et ça me mettait vraiment mal à l'aise. Et j'avais l'impression de découvrir les défauts du film. Je me souviens surtout des séances New York 97 et de Phantom of the paradise et de l'ennui palpable ressenti lors de la vision. Même par moi ! New York 97 a quand même vraiment mal vieilli même si le scénario et l'interprétation restent toujours excellents. Alors que The Thing reste toujours parfait à mes yeux et fonctionne toujours aussi bien même pour quelqu'un qui le découvre aujourd'hui (d'après ma petite expérience de : "allez les enfants, venez voir ce film avec papa").


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MessagePosté: 11 Avr 2020, 12:21 
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Bêtcépouhr Lahvi a écrit:

Par contre, j'éprouve toujours un peu de frustration avec le manque d'ampleur de la bataille finale. Ya 10 bonhommes qui se battent quoi et ça dure 2mns. Elle dépasse pas assez les autres batailles du film alors que c'est un carnage. A priori, y a qu'un seul survivant.
Heureusement, les compositions de cadres finales déchirent tout.



C'est un des gros défauts que j'ai trouvé au films lors de mes re-visions. J'avais adoré au cinéma lors de sa sortie et j'accroche toujours autant à la première moitié. Avec l'introduction du personnage de Lancelot, la narration s'écarte d'Arthur (jusque là le personnage principal avec Merlin) et se fait plus dispersée (Perceval, quête du Graal, etc.) et inégale.
Et ce qui devait être un final flamboyant est en effet la scène de bataille la moins intéressante du film (l'attaque du château de Léodagan est bien plus intéressante par exemple).

Sinon, sans me sortir du film, la fin de Carmina Burana après la chevauchée finale m'a toujours paru abrupte (mais le choix musical était excellent). En revanche, l'utilisation de Wagner est impeccable.

Le casting est très sympa avec en second rôle Patrick Stewart, Liam Neeson, Gabriel Byrne...

Sinon, c'est vrai, le film a vieilli visuellement et parfois, j'ai l'impression que le budget a parfois manqué (représentation de Camelot, bataille finale...).


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MessagePosté: 11 Avr 2020, 21:22 
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Azuma a écrit:
Qui-Gon Jinn a écrit:
Film que je sur-adore pour beaucoup de raisons très bien pointées par Bêtcépouhr plus haut. Mais ma dernière vision l'an dernier est moins bien passée, sans doute parce que je le montrais à une fille qui accrochait moyen et donc chaque défaut ou parti-pris extrême du film me mettait mal à l'aise.

C'est tellement tellement tellement vrai. J'ai revu de vieux films que j'adorais avec un "public" (ma copine, mes enfants, des amis) et tu sens qu'ils se font chier et ça me mettait vraiment mal à l'aise. Et j'avais l'impression de découvrir les défauts du film. Je me souviens surtout des séances New York 97 et de Phantom of the paradise et de l'ennui palpable ressenti lors de la vision. Même par moi ! New York 97 a quand même vraiment mal vieilli même si le scénario et l'interprétation restent toujours excellents. Alors que The Thing reste toujours parfait à mes yeux et fonctionne toujours aussi bien même pour quelqu'un qui le découvre aujourd'hui (d'après ma petite expérience de : "allez les enfants, venez voir ce film avec papa").

Clair.
Une (maigre) parade : commenter en permanence le film pour faire comprendre au partenaire à quel point le film est riche, profond et complexe.

The Thing, j'ai mis très longtemps, de peur du coup de vieux. J'ai du le revoir ya 6 mois avec Mme qui ne l'avait jamais vu (et n'a jamais accroché à Excalibur). Je l'ai convaincu en lui disant que la musique était d'Ennio Morricone (l'arnaque). Et effectivement, ça marche toujours à fond. D'autant plus qu'elle aime pas les films d'horreur.

Azuma a écrit:
la narration s'écarte d'Arthur (jusque là le personnage principal avec Merlin) et se fait plus dispersée (Perceval, quête du Graal, etc.)

Avec le temps, c'est devenu ma partie préférée.
La première apparition de Mordred, ce voyage à travers un pays et son peuple désolés, la rencontre avec Lancelot en charclo (le mec qu'était le 1er de la classe quoi). Perceval, l'homme du peuple, qui, après toutes ses épreuves et ses doutes, trouve la force nécessaire pour porter le pays, lui redonner un sens.
Et cette mise en scène quand Arthur sort de sa dépression en 2/2 après une gorgée et est chaud bouillon pour aller se battre, donne ses ordres à Kay, avec le O Fortuna qui commence. Perceval lui reste immobile, à genoux contre le trône au 2nd plan. C'est complètement extravagant. J'adore.


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MessagePosté: 26 Avr 2020, 16:48 
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Peut-être mon film préféré de tous les temps. Aussi, je suis accro au cycle arthurien, donc ça aide.
Vu une fois au Max Linder, c'était grandiose. D'ailleurs, ce qui m'avait frappé avec le son bourrin du lieu, c'est le fait que beaucoup de dialogues saturent. Ça donne un côté sauvage et techniquement osé (c'est admis comme un défaut) que je n'ai pas souvent retrouvé au ciné ou ailleurs.


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oncletom a écrit:
Peut-être mon film préféré de tous les temps. Aussi, je suis accro au cycle arthurien, donc ça aide.
Vu une fois au Max Linder, c'était grandiose. D'ailleurs, ce qui m'avait frappé avec le son bourrin du lieu, c'est le fait que beaucoup de dialogues saturent. Ça donne un côté sauvage et techniquement osé (c'est admis comme un défaut) que je n'ai pas souvent retrouvé au ciné ou ailleurs.


Perso y a un passage qui je trouve fascinant, où le montage son et image s'entremêlent à un rythme effréné, quand Uther dîne chez le seigneur Léodagan, que Guenièvre se met à danser, et que les chevaliers présents frappent le pommeau de leur épée sur la table. C'est complètement ouf, hyper sexuel, d'une violence incroyable... magique.

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MessagePosté: 26 Avr 2020, 17:03 
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Super BO de Trevor Jones aussi.


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MessagePosté: 28 Avr 2020, 15:30 
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Bêtcépouhr Lahvi a écrit:
Ca me donne envie de remater la Chair et le Sang, tiens, qu'est bien réaliste lui (avec sa machine de guerre en maquette comme il faut).

Pour continuer à comparer, je vois pas ce qu'Excalibur a à envier à un autre chef d'oeuvre de l'époque comme Conan le Barbare.
Revus.

Entre les looks de métalleux FM des années 80, le carton-pâte des décors et la plastoc des costumes, la musculature de Scharwzy (qui joue mal même dans les onomatopées), des effets vieillis, les giclées de sang qui ne sont ni violentes ni rigolotes, la musique omniprésente et le propos qui sent fort l'individualisme reaganien triomphant et caricature de paganisme (et la vieille citation de Nietzsche posé là comme ça, gratuit, mode ado), bah putain, yen a de la ringardise dans Conan le Barbare.
C'était bien meilleur dans mon souvenir.
Ca reste cool sur plein de trucs (la zik a des supers thèmes, la photo est jolie avec débauches de décors, des effets qui tiennent encore la route, l'histoire file vite et bien) mais je le mettais en balance avec Excalibur alors que ya même pas match.

La Chair et le Sang, toujours aussi bonnard.
Dommage que yait pas plus de pognon, le château-fort gardé par 10 gars qui se fait envahir par 10 autres, ça limite ce qui aurait pu donner un grand film picaresque mais la galerie de personnages est parfaite et ça tient encore vachement bien la route (et la machine fait carrément pas maquette). Le fait que ce soit réaliste aide sûrement et la violence fait bien mal (mmm les bubons !). Et si la zik de Poledouris a pas de thème aussi mémorable que dans Conan, elle est bien mieux gérée.
Bon, c'est un peu daté dans son postulat de rupture Moyen-Âge/Renaissance hérité du 19e siècle mais c'est pas un documentaire et ça a son efficacité narrative.
Ce genre de film est trop rare. Je rêve d'un film sur Fra Dolcino. La série-télé du Nom de la Rose développe un peu cette histoire mais forcément pas assez (pas le propos principal et pas les moyens).

oncletom a écrit:
Super BO de Trevor Jones aussi.
Oui ! Pas facile en plus de se poser là, comme ça, entre Wagner et Orff.


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MessagePosté: 03 Mai 2020, 11:24 
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Revu hier soir et redécouverte quasi totale. Je retire ce que j'ai dit sur la lumière qui aurait vieilli tant le film est absolument splendide à ce niveau là (même s'il un certain "glow" un peu suranné). Ces armures qui brillent de mille feux, cette forêt à la verdure éclatante (ce moment sublime où Lancelot est nu allongé dans la verdure), ce reflet vert d'ailleurs qui traverse le film dès la sortie d'Excalibur de l'eau comme le présage mortifère de son pouvoir. Le film est absolument magnifique, chaque scène impose comme rarement une espèce de cadre mythologique où tout est à la fois merveilleux et délétère. Peut-être le plus grand film mythologique de l'histoire du cinéma bien aidé aussi il faut le dire par Wagner et Carl Orff. Mais les décors, les cadrages, les moments de magie, tout cela est d'une puissance.

Ça va aussi avec ce que je lui reproche finalement, son approche très premier degré, très théâtral avec des personnages qui expriment pas grand chose et qui nous laisse à distance dans une construction très épisodique qui crée assez peu de liens émotionnels. Le plus raté étant pour moi finalement Merlin, avec son look un peu ridicule et ses moments de "sidekick comique" dont on aurait largement pu se passer. L'acteur est très moyen aussi. Je trouve dommage que le film reste si frileux humainement, rien ne m'a ému ou touché (à la limite la trajectoire de Perceval peut-être le plus beau personnage du film).

Azuma a écrit:
Le casting est très sympa avec en second rôle Patrick Stewart, Liam Neeson, Gabriel Byrne...


J'avais complètement oublié ça aussi. On retrouve aussi Ciaran Hinds et Helen Mirren.

Bref grand grand film et excellente redécouverte, confirmation qu'il ne faut pas toujours se fier à son souvenir.

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Art Core a écrit:
Revu hier soir et redécouverte quasi totale. Je retire ce que j'ai dit sur la lumière qui aurait vieilli tant le film est absolument splendide à ce niveau là (même s'il un certain "glow" un peu suranné). Ces armures qui brillent de mille feux, cette forêt à la verdure éclatante (ce moment sublime où Lancelot est nu allongé dans la verdure), ce reflet vert d'ailleurs qui traverse le film dès la sortie d'Excalibur de l'eau comme le présage mortifère de son pouvoir. Le film est absolument magnifique, chaque scène impose comme rarement une espèce de cadre mythologique où tout est à la fois merveilleux et délétère. Peut-être le plus grand film mythologique de l'histoire du cinéma bien aidé aussi il faut le dire par Wagner et Carl Orff. Mais les décors, les cadrages, les moments de magie, tout cela est d'une puissance.

Ça va aussi avec ce que je lui reproche finalement, son approche très premier degré, très théâtral avec des personnages qui expriment pas grand chose et qui nous laisse à distance dans une construction très épisodique qui crée assez peu de liens émotionnels. Le plus raté étant pour moi finalement Merlin, avec son look un peu ridicule et ses moments de "sidekick comique" dont on aurait largement pu se passer. L'acteur est très moyen aussi. Je trouve dommage que le film reste si frileux humainement, rien ne m'a ému ou touché (à la limite la trajectoire de Perceval peut-être le plus beau personnage du film).

Azuma a écrit:
Le casting est très sympa avec en second rôle Patrick Stewart, Liam Neeson, Gabriel Byrne...


J'avais complètement oublié ça aussi. On retrouve aussi Ciaran Hinds et Helen Mirren.

Bref grand grand film et excellente redécouverte, confirmation qu'il ne faut pas toujours se fier à son souvenir.

Distance ressentie totalement compréhensible. Mais comme je disais, c'est la force du film de chercher à conserver un état d'esprit des romans moyenâgeux.

Mais aussi donc sa limite, consciente, et je crois que justement Merlin est écrit de façon à contrebalancer ça.
Le procédé est assez clair et par là même, sa façon de franchement dénoter peut ne pas marcher pour certains. A fortiori si on aime pas l'acteur. Perso, j'adore, comme son look qui dénote du classique chapeau / grande barbe. Avec cette malice de chercher à en faire le personnage le plus sympathique, tout en étant inquiétant (mais pas autant que les hommes dominés par leurs émotions).

Jusqu'à effectivement l'arrivée de Perceval, cet homme simple, qui s'élève socialement, seul survivant de la Table Ronde. Aussi le seul personnage du film à ne pas traiter Merlin avec déférence, quand ils se rencontrent à Camelot. C'est clairement le seul avec qui on peut s'identifier, tous les autres étant sous le poids du destin, des conventions ou des passions.
Ou alors, dans une autre mesure, Morgane, personnage tragique du début à la fin, qui défie son environnement.
Castorp a écrit:
Tu fais plaisir.
:D
Le Cow-boy a écrit:
Tu fais pas plaisir.
:mrgreen:


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MessagePosté: 04 Mai 2020, 09:15 
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Je te rappelle que le CowBoy aime pas le film à cause des raccords musicaux. :D

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