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aka Retfærdighedens ryttere

Les films du réalisateur des Bouchers verts (pas vu) bénéficient de notes au-dessus de la moyenne sur les sites dédiés et d'une audience relativement assidue. Riders of Justice investit le genre du film de revenge pour constituer une équipe hétéroclite de personnes "cabossées par la vie", parmi lesquels Mads Mikkelsen qui fait figure de brute, soldat de métier, à l'insensibilité quasiment incurable, et un trio de nerds de génie, traumatisés et asociaux, à l'alchimie très agréable (mais pas toujours, le côté atrabilaire et la relation orageuse entre deux d'entre eux se font par moments un peu fatigants).
Le parti est pris de l'humour noir et d'une certaine amoralité, mais dont on se surprend à constater qu'elle est juste un prétexte pour faire se réunir ces personnages et donner lieu à des échanges d'une rare franchise sur des sujets qu'on préfère taire ou éviter. La mort et le deuil par exemple, et l'on est surpris par la brutalité dont fait preuve un père avec sa fille pour lui expliquer le décès de sa mère, et globalement par le personnage d'antihéros pas très sympathique de Mikkelsen. Je redoutais une coquille vide, mais c'est pas mal du tout, dans le genre distraction de bonne tenue et qui arrive à ménager des surprises.

Bien aimé aussi, plutôt sur le plan du scénar que sur la réal un peu passe-partout mais il perd jamais de vue ni le cœur émotionnel de son récit, ni les deux genres dans lesquels il s'inscrit, avec son mélange de comédie noire sur le hasard et les coïncidences et la réflexion sur la causalité dans le cercle vicieux de la vengeance. J'avais peur que ça ne tienne pas la distance en voyant dépasser l'heure et demie mais il y a une escalade des enjeux bien troussée.

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N'en attendant pas grand-chose, ça m'a fait l'effet inverse, et à l'heure et demi, j'ai regretté qu'il ne reste que... 25 minutes et de quitter si tôt cette sympathique petite bande. Bon signe.