Forum de FilmDeCulte

quand j'ai vu le film dans la liste des sorties sur allociné, je me suis dit que c'était un film semi amateur sorti par un distributeur fantome dans 3 salles en province.
en fait non, c'est produit par gaumont pour 6 millions d'euros.

!!!!

mais manifestement je n'ai pas été le seul à ne pas bien cerner le truc, puisque le flop s'annonce absolument monstrueux avec 30k final à tout casser, moyenne de 3 spectateurs par séance.

et donc effectivement tout ça est totalement farfelu, à commencer par cette histoire qui n'a aucun sens : une "bande de jeunes" (à la fois ringards et hors d'âge mais se la jouant "jeunes", on se croirait dans les gaous ou dans pour être libres, la sitcom des 2 be 3) en galère à arcachon décide de pirater une petite épicerie et d'y venir en loucedé la nuit pour y vendre de l'alcool. une épicerie de nuit, donc, mais l'enjeu c'est qu'ils font ça sans prévenir la propriétaire de jour. alors ça n'a aucun sens, ils se mettent à 10 pour faire ça en mode illégal (surveillance, sécurité, tout ça), puis engagent une influenceuse pour en faire la promo sur les réseaux sociaux (?)... très rapidement tu te dis :
1/ mais pourquoi ne proposent-ils pas tout simplement à la propriétaire de lui louer et gérer l'épicerie la nuit ? et effectivement c'est ce qu'ils finissent par faire à 1h15 sur 1h20 et elle dit d'accord et voilà quoi.
2/ que quitte à ce que ce soit illégal, la logique voudrait qu'ils ouvrent un biz de drogue. alors je ne suis pas favorable à la banalisation et glorification du trafic de drogue mais tout ce film basé sur l'aspect hautement risqué et illégal d'ouvrir une épicerie de nuit c'est tellement farfelu que c'est la solution évidente, et le scénario aurait concrètement été exactement le même.
et en l'état, tout le scénario est logiquement plombé par ça, les 15 minutes passées par marie-anne chazel parce qu'elle soupconne que quelqu'un vient la nuit (bah... installe une petite caméra ? ou fais un tour un soir par surprise ? ce qu'elle finit par faire à 1h14 et voilà), l'absurdité de cette épicerie qui cartonne et fait la hype sur les réseaux, que personne dans la ville ni chez les voisins disent un jour à marie anne "ah vous ouvrez la nuit ?" - puis légitimement on s'en branle quoi.

tout cela est donc assez désarmant, cette histoire absurde, avec ces dialogues régulièrement apocalyptiques, cette ambiance djeunz de province des années 90, l'invraisemblable acteur principal (le meilleur ami du réalisateur donc, et on ne le reverra jamais) ça donne un niveau de cringe parfois assez insoutenable. j'ai pensé à cash (le truc netflix) et à d'autres choses, tout ça est assez classique et ça suit les rails, et d'un côté c'est tellement farfelu que ça le distingue (et dans les acteurs secondaires les mecs ont des gueules et vibes originales et y en a 1 qui fonctionne bien), mais d'un autre côté vraiment incroyable que quelqu'un ait l'energie de consacrer 3 ans de sa vie à ça, incroyable que personne dans le processus n'ait dit que cette histoire n'a aucun sens, incroyable que des gens aient mis 6 millions là dessus, tout est invraisemblable.

mais donc, comment ils sont réussi à faire ça ?



voilà voilà.
sinon y a jerome niel en flic municipal débile à la besson qui est plutôt marrant, avec notamment une séquence de rap qui n'a rien à voir avec le bifteak mais où j'ai rigolé.

Le film est la version longue d'un court qui était déjà nul. En effet assez incompréhensible qu'ils aient réussi à monter ça.

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CroqAnimement votre

Idem pour 1h22

Le titre qui relève de l'anglicisme me glace mais j'essaierai peut-être de le voir début "ahou" s'il est encore à l'affiche.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Envie de mourir.

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Netflix les gars, Netflix.

je pense que tu seras agacé comme moi par le fait que marie-anne chazel s'appelle yvette, parce que quand le réal était petit les grands-mères s'appelaient yvette mais plus aujourd'hui. c'était dans les années 30 le peak des yvette, la génération de marie-anne chazel - les grands-mère d'aujourd'hui - c'était déjà en voie de disparition.

Souvenir du scénario de MONSIEUR AZNAVOUR où une jolie pépée américaine des années 50 s’appelait… Kimberly. Comme dans les années 90 quoi, la jeunesse des réals.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

La critique sans doute plus drôle que le film lui-même.


Tu comprends mieux pourquoi Dupieux passe pour un génie.

Suis-je le seul à avoir subi Notre tout petit petit mariage ?

C’était affreux. Mais je ne me souviens même plus pourquoi.

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Que lire cet été ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Tout ce que décrit Finger peut s'y appliquer.