Forum de FilmDeCulte

C'est quand même un peu marqué partout sur tous les résumés du film !

Un homme est mort au Roi Soleil, un bar-PMU à Versailles. Il laisse un ticket de loto gagnant de plusieurs millions d'euros. En s'arrangeant un peu avec la réalité et leur conscience, les témoins du drame pourraient repartir avec l'argent. Et si la vérité n'était qu'un scénario bien ficelé ?


Clairement l'affiche en hide est mieux. D'ailleurs pourquoi la mettre en caché?

Je lis rarement les résumés des films avant de les voir, pour me garder la surprise. Là je pensais que le roi soleil c'était un des gars.

Le roi sommeil ouais.

J'ai bien aimé la première scène, sa grandiloquence taquine qui donne un ancrage politique sans trop se prendre au sérieux a priori...
Et je ne suis pas contre la deuxième scène, mais elle explicite globalement le même propos de façon plus didactique, se faisant mi-amusante mi-agaçante.
Mais ce double début, bien que très joliment mis en image, est déjà symptomatique d'un film qui répète et étire les informations et les situations, comme en témoigne la troisième intro, dans le fameux bar, qui va faire deux-trois retours dans le temps pour montrer un autre point de vue sauf que...rien ne diffère? Aucune nouvelle information n'est apportée. Par conséquent, il se passe facile une vingtaine de minutes avant d'en arriver au véritable point de départ du récit.

Mais ça va, on est encore plutôt dedans, on se demande bien comment tout ce petit monde - campé par un cast sympatoche, toujours un plaisir de retrouver la trop rare Lucie Zhang - va s'arranger mais là aussi, il faut encore quelques minutes avant que le film ne présente ce qui semble être son concept, celui qui lui donne sa tagline "bac de philo", comme si Cardona s'était dit "je vais montrer comment les témoins de Rashomon ont imaginé leurs différentes versions" mais là aussi, il fallait soit attaquer de plein fouet le principe de vérité à géométrie variable et disserter dessus, soit à l'inverse, se faire plus ludique, brouiller les pistes, vraiment refaire le Kurosawa comme le faisait Basic par exemple. Dans les deux cas, cela aurait invoqué plus d'implication du spectateur. Or, ici il y a un gros souci de rythme et de tension, tout étant sans cesse délayé. C'est un huis clos sans pression alors que tous les ingrédients sont pourtant là sur le papier.

Alors l'intérêt subsiste encore un moment, parce qu'on se demande bien comment ça va finir, puis arrive le personnage de Maria De Meideros et on bascule dans un autre film, bien plus bête, où l'écriture ne sait plus quoi faire pour provoquer des rebondissements, et ce qui était encore plus ou moins terre-à-terre devient du (mauvais) cinéma, avec des morts de plus en plus gratuites et/ou faciles. Et alors quand ça se met à partir en karaoké, ça devient complètement ridicule.

Inévitablement, la fin surenchérit sur la violence meurtrière, abandonnant toute crédibilité et ça se termine de la manière la plus basique et faible possible.

La guillotine, vite.

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