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Durant le confinement, Maya et son papa vivent dans deux pays différents. Pour maintenir le lien avec sa fille et continuer à lui raconter des histoires, son papa lui demande chaque soir : "Maya, donne-moi un titre". À partir de ce titre, il lui fabrique alors un dessin animé dont elle est l'héroïne. À travers ces aventures racontées par Pierre Niney, Michel Gondry donne vie à un voyage poétique et amusant qui fera rêver les petits et sourire les grands.


C'est un petit film assumé. Petit dans le sens que le projet est modeste mais transpire le gout de l'artisanat de Gondry. En quelque sorte, c'est un prolongement du Livre des solutions, Niney est la voix off de Gondry et on a ici la mise en application des principes énoncés dans son précédent film. Petit dans le sens que ça dure une heure et que c'est une compilation de courts animés qu'a réalisé Gondry pour sa fille pendant le confinement. Il doit bien en avoir une dizaine.

Ce qui frappe avant tout, c'est la débrouillardise de Gondry. Comment avec un téléphone et très peu de moyens, il arrive à accoucher de petites histoires rigolotes et créatives. Ou il déploie toute son imagination. Et puis c'est de la vraie improvisation, dans le sens que sa fille lui donne un titre au hasard et à lui de broder une histoire dessus. C'est de l'animation intelligente pour enfants. Bien aimé le court avec les frites et les mers envahies par le ketchup. Là, ou pendant le confinement Bonello avait fait un film autocentré et baclé pour sa fille avec 2 francs six sous, Gondry fait de meme mais c'est virtuose et plaisant à voir pour tous. C'est une vraie invitation à découvrir ses talents d'artiste et son univers, mais en toute modestie.

Et puis, ce que le film réussit bien, à travers ces courts, c'est de dresser la relation père-fille des Gondry. C'est touchant le dévouement à la tache du père et comment il se plie en quatre pour sa fille.

Bref, vraiment sympa quand on aime le gout pour la débrouille et l'artiste Gondry. Un hymne tout mignon à la créativité. Et ça dure une heure, donc facile à caser et à montrer aux gosses.